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Critique de Fleitour


L'hallucinant récit de Karen Dionne, se noue dès les premières pages par ces mots : " mon coeur cesse de battre. Ma vue se brouille. Je ne peux plus respirer. Jacob Hallbrook s'est échappé ! le roi des marais. Mon père (Page 23). "

Il est difficile d'imaginer quelle en sera la suite logique, car en pénétrant dans ce décor sauvage du Michigan, proche des Grands Lacs, des puissantes chutes d'eau, des marais, à quelques kilomètres du Canada, il n'y a plus aucune logique ! C'est la nature qui guide ses lois.


La Fille du roi des Marais, est un roman hors norme, inclassable, un jeu sordide entre un père et sa fille, un duo macabre, ou chaque erreur se paye cash. « C'est moi qui l'ai fait mettre en prison », ajoute sa fille, qui en dit long sur le contentieux qui les sépare.

Le père est un prédateur, qui a enlevé une jeune fille, l'a séquestrée puis violée, en a fait son esclave pendant 15 ans. Un enfant est né Helena, une fille, il veut en faire son oeuvre, son modèle, l'héritière de son mode de vie. Mais un jour Jacob accomplit le pas de trop dans l'horreur.

C'est son histoire, c'est celle d'helena, celle d'une traque terrible, angoissante, invivable. le père peut-il retrouver sa fille et la reconquérir, entre amour et haine, tous les moments les plus intenses remontent, aime-t-elle encore son père, les moments de grâce s'estompent, les coeurs sont mis à nu.

Une erreur stupide d'Helena pour faire plaisir à sa petite famille qui ignore tout de son passé, mais une photo, une seule paraît dans une revue, et le fil qui s'était rompu se recrée à distance. Malgré un changement de nom, Jacob retrouve leurs traces, et surtout celle de sa fille avec qui il veut tout recommencer.


Chaque épisode de la traque, ramène Helena à ses années d'enfance à son apprentissage de la vie sauvage. C'est dans ces marais insalubres, que l'on peut dessiner l'étrange père, moitié indien Ojibwé, moitié scandinave, qui possède une carrure d'ours polaire, un flair de hyène, une connaissance chamanique de la faune et de la flore, capable de les maintenir à flot.


En miroir Helena devient l'enfant sauvage, capable de survivre, et de tendre des pièges à son propre père, Helena toujours munie d'une carabine Ruger, et d'un 44 magnum. Et il y avait Rambo, son fidèle chien, qui déchire, arrache, disloque p 287.


Il faut se laisser submerger par l'esprit de cette cabane, redécouvrir ces plantes nourricières, devenir le Robinson des bois, ou le Cousteau de la Calipso, ou l'Ogre du conte " La Fille du roi de la Vase", de Andersen.
Une plongée sauvage si rare de nos jours comme dans "l'Archipel d'une autre vie de Makine".

Les voilà face à face, dans un fascinant thriller.
Merveilleuse pépite de Masse Critique, et bravo et merci à JC lattès.

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