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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Que d'émotions et d'effarement à la lecture de cet ouvrage, que j'ai longtemps hésité à lire.!..
Après la lecture d'un premier ouvrage en 2015, "Souveraine magnifique " d'Eugene Ébodé , à propos des vastes massacres qui se sont abattus sur le Rwanda, au printemps 1994: le pays des mille collines .
Boubacar Boris Diop revient lui aussi, sur le génocide des Tutsis par les Hutus .
Pourquoi Murambi ? C'est ce lieu sinistre transformé aujourd'hui en Mémorial où le 21 avril , 45000 Tutsis furent terrorisés puis massacrés à la machette par les milices interhamwe qui ont pillé et incendié les maisons des Tutsis , volé leur bétail ....... La mort rôde partout ......
Dans ce récit extraordinairement lucide , sobre et mené comme une enquête, écrit par devoir de mémoire : l'auteur donne à voir une série de regards qui éclaire le lecteur sur l'ultime génocide du XX° siécle .
Nous replongeons dans l'atmosphère qui précéda les évènements .
Avant , pendant et aprés, les personnages sont tous bouleversants : le colonel Perrin , officier de l'armée française, Jessica miraculée et résistante , Faustin Gasana , membre des milices du Hutu Power, enfin le lumineux Siméon et son frére, Cornelius , de retour au Rwanda, après l'exil.
Effarement , découverte d'une horreur qui défie l'imagination......
Comment s'exprimer après un génocide ? Ce crime absolu ?
Comment raconter ce qui ne se raconte pas ?
Comment mesurer une telle tragédie ?
Sobre et nuancé, explicatif , l'auteur tente de réhabiliter les morts ........
La postface nous renseigne sur beaucoup de choses, notamment l'auteur y met en exergue le rôle trouble qu'aurait joué la France ? ?
Le devoir de mémoire est une des façons d'opposer un projet de vie au projet d'anéantissement des génocidaires .
Il est très difficile de commenter un tel ouvrage on se sent humble et petit ! Il Nous permet tout de même , de faire pénétrer dans nos consciences l'esprit et les visages des victimes de cette sanglante tragédie , de mesurer la responsabilité , parfois occultée des puissances occidentales dans les grandes tragédies africaines .
Un roman puissant , terrible , magnifiquement écrit !
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Le mot "génocide" a un sens.
Le même sens que dans herbicide, insecticide... Il s'agit d'éradiquer, d'anéantir, de faire disparaître de la surface de la Terre.
Sauf que dans "génocide", il s'agit d'êtres humains.
Boubacar Boris Diop leur donne un visage : roman choral où s'expriment, par bonds chronologiques, l'endeuillé, le rescapé, le mis-à-l'abri, la combattante ; mais aussi le génocidaire.
Ainsi que l'officier français qui a armé, ou encouragé, ou laissé faire.
Il n'est pas dans l'allusion, Diop : il livre une description crue des massacres et des cadavres.
Il donne la mesure de l'énormité du crime : dix mille morts par jour, pendant cent jours ; un million de personnes. En trois mois.
Dans sa postface de 2011, il se pose "la lancinante question de la légitimité d'une mise en fiction du génocide", comment il a cherché à "faire ressentir au lecteur le choc et l'effarement de la découverte d'une horreur défiant l'imagination".
Mais il parle également de "la capacité de résilience d'un pays assez confiant en lui-même pour abolir le 25 juillet 2007 la peine de mort."
Résilience incarnée par ses personnages, de retour à Murambi des années après.
Je ne sais pas quoi penser de ce livre : oui, bien sûr, il est important. Mais, lu après "Petit pays" et "Tous tes enfants dispersés", il m'a semblé moins puissant. J'ai été gênée, justement, par les procédés littéraires : sauts dans le temps, polyphonie (je n'ose pas dire "tout ce qui est tendance", mais...)
Je le comparerais à "Nuit et brouillard" : en évitant systématiquement le mot Juif (ce qui lui a été reproché), Alain Resnais donne au génocide une dimension universelle ; il fait de nous tous et toutes, des victimes potentielles. Il dépasse le "c'étaient des Juifs, c'était pendant la guerre..."
Dimension que, pour ma part, je n'ai pas retrouvée dans ce roman.
Je l'ai trouvé trop court, peut-être.
Les racines du mal (au sens que lui donne Hannah Arendt) sont davantage explicitées dans la postface, notamment le poids écrasant du passé colonial et le rôle déshonorant des autorités françaises.
Bref, lisez-le et faites-vous votre propre opinion.
Challenge Globe-Trotter (Sénégal)
LC thématique de juin 2022 : "Titres à rallonge"
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Rwanda, Ecrire par devoir de mémoire : c'est sur ce thème que l'écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop s'est attaché à écrire un roman sur le génocide tutsi au Rwanda.
Comment parler d'un génocide ? Comment raconter l'indicible ?
Cornelius, exilé depuis de nombreuses années à Djibouti rentre au Rwanda, 4 ans après le génocide. A Murambi, plus exactement, où, dans l'enceinte d'une école, son père, le Dr Karekesi a fait regrouper tous les Tutsis des collines environnantes sous prétexte de les protéger : environ 50000 personnes qu'il a fait massacrer, y compris sa femme et ses 2 enfants.
Cornelius, avec l'aide du vieux sage Simon Habineza, tente de comprendre cet effroyable massacre.
Dans un récit extrêmement sobre et nuancé, l'auteur nous fait découvrir les tenants et aboutissants du génocide et réussit à saisir l'indicible, réhabilite la mémoire des morts, espérant poser les bases d'un possible futur pour ce pays exsangue.
J'ai été encore plus passionnée par l'excellente postface de l'auteur qui met en lumière le rôle trouble qu'a joué la France.
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Comment commencer cette chronique ? En m'étonnant du fait que ce ne soit qu'aujourd'hui que je lise mon premier roman de Boubacar Boris Diop ? Ou en saluant la qualité du regard de l'écrivain sénégalais sur le génocide tutsi au Rwanda ?

La première question pouvant être résolue rapidement, je vais la traiter avec le même empressement. J'ai abordé la littérature sénégalaise par le biais de ses auteures et je n'en suis jamais vraiment sorti, excepté avec Birago Diop. On mettra donc ma découverte tardive de Boubacar Boris Diop sur le dos des femmes de son pays (qui fréquente mon blog, comprendra l'allusion).

Pour abandonner ces aspects futiles, à la lecture de « Murambi, le livre des ossements » il est une évidence certaine, j'aurai, Dieu voulant, l'occasion de relire cet auteur pertinent et courageux. Je le dis en me remémorant tous les livres que j'ai lus sur le génocide tutsi au Rwanda qui furent produits à la suite de la résidence d'écriture au Rwanda en 1998 organisée par Nocky Djedanoum sur le thème « écrire par devoir de mémoire ». Car si chacun de ces livres porte un regard singulier, une capacité à transposer dans un projet littéraire, des expériences de vie uniques en lien avec cette tragédie, le roman de Boubacar Boris Diop est celui, qui au-delà de l'émotion qu'il suscite, a une approche qui porte le plus un discours politique, une désignation claire des bourreaux et des victimes, une accusation franche et sans ambiguïté de la collusion française avec des responsables du génocide.

Avant de donner un point de vue, il me faut d'abord présenter ce roman à la structure éclatée qui commence par une série de regards qui replongent le lecteur dans l'atmosphère électrique qui précède les événements douloureux. Un contexte nauséeux où les bourreaux attendent, les victimes pressentent le piège qui va s'abattre sur elles. Chaque voix parle à la première personne. Et le lecteur perçoit intimement sous la plume du romancier l'horreur qui point au jour. Il perçoit intérieurement. Au milieu de ces différents témoignages déroutants, il y a Jessica, une femme, agent infiltré du FPR. Il y a Stanley. Ils sont amis.
Plusieurs années après, ils se retrouvent autour de Cornélius, le troisième larron de leur bande d'enfants de jadis. Cornélius revient de Djibouti, d'où il a vécu le génocide. Toute sa famille a disparu. du moins, c'est ce qu'il pense en rentrant au Rwanda, où il se doit de retourner à Murambi, fief familial où l'attend son oncle, le vieux Siméon. Ce qu'il va découvrir au sujet de sa famille, en particulier de son père, va remettre en cause toute sa vision du monde…

Entendons-nous, il est extrêmement délicat de commenter un tel livre, un tel sujet. Je pense que Boubacar Boris Diop réussit à la fois à transmettre quelque chose sur la folie de ce qui s'est passée, mais également sur comment on vit après cela, en particulier quand on doit porter le poids des fautes des autres, le tout en évoquant l'historique lointain ou immédiat pour tenter d'expliquer l'inexplicable. Plus que dans les autres ouvrages qui traitent de la question, la prise de position du romancier est nette. Les désignations ne sont pas masquées. Les nuances semblent trop dangereuses. Murambi, le livre des ossements parle à ceux qui veulent en savoir d'avantage. Je ne peux pas être plus long sur cet ouvrage. Certains aspects de la narration peuvent être lus, mais ne peuvent pas être exprimés ou commentés hors du contexte de ce livre. Aussi, je m'arrêterai sur ce, en espérant que vous lirez ce livre. Parce c'est nécessaire.

Bien à vous,

Boubacar Boris Diop, Murambi, le livre des ossements
Lien : http://gangoueus.blogspot.fr..
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Une grande voix africaine pour aider à la compréhension de l'horreur...

Quatre ans après le génocide rwandais, et alors que seuls ou presque des Occidentaux s'étaient penchés sur cette horreur, plusieurs écrivains africains organisèrent une résidence collective pour travailler sur une parole à ce propos. le Sénégalais Boubacar Boris Diop, auteur notamment du grand "Les tambours de la mémoire" (1991), publiait en 2000 son travail issu de ce rassemblement : "Murambi, le livre des ossements".

Récit du retour d'un Rwandais exilé à Djibouti, découvrant, après le génocide, que son père fut l'un des pires bourreaux hutus - responsable notamment du massacre (authentique) de l'École Technique de Murambi, où plusieurs dizaines de milliers de Tutsi furent rassemblés pour être exterminés, et où se trouve aujourd'hui le principal mémorial du génocide.

Roman terrible, qui pose au fond les mêmes questions que Jean Hatzfeld dans sa trilogie rwandaise, sous un angle différent, avec une rage beaucoup plus forte, même si elle y est romanesque, et non journalistique - mais reposant néanmoins sur de nombreux témoignages recueillis sur place en 1998.

La postface, entièrement écrite à l'occasion de la réédition de 2011, est précieuse : "Parti au Rwanda "par devoir de mémoire", je n'ai voulu abandonner personne sur le bord de la route. J'avais découvert, chemin faisant, ceci qui m'a paru fondamental : si un génocide aussi spectaculaire que celui des Tutsi du Rwanda implique des masses hurlantes d'hommes et de femmes pris au piège d'une panique collective sans nom, chacun n'entend, dans ce formidable chambardement, que les battements de son coeur, dans une soudaine et affreuse proximité avec sa propre mort. Il fallait aussi dire cette solitude des êtres livrés à eux-mêmes, parfois bien plus effroyable, à y regarder de plus près, que la sanglante pagaille alentour. Si j'ai en définitive choisi l'histoire que l'on vient de lire, c'est parce que je dois une autre leçon, tout aussi essentielle, au Rwanda : le crime de génocide est commis par les pères mais il est expié par les fils..."

D'une très grande voix africaine, un récit essentiel dans la quête d'une compréhension de l'horreur...
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Lire ce livre, c'est lire une page d'histoire inhumaine, c'est la cruauté. C'est aussi une mémoire.
Il faut avoir le cœur bien accroché pour lire ces deux cent pages. Un roman très bien documenté qui raconte aux travers plusieurs personnages, l'avant, le pendant et l'après génocide. C'est une écriture efficace, simple et juste.
Pas de parti pris, pas de jugement.
Les personnages de Jessica et de Simeon amènent de la sagesse et de la lumière dans ce livre sombre.
Un roman marquant et riche
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En 1998, un groupe d'écrivains est invité à se rendre au Rwanda pour faire connaître les souffrances du peuple rwandais lors du dernier génocide du XXe siècle. Murambi, le livre des ossements, est le texte que Boubacar Boris Diop, écrivain sénégalais, a réussi à extraire de ce qu'il a pu voir et ressentir face aux victimes, aux charniers, et à un pays dévasté.

Il choisit la forme romanesque pour mettre en scène des personnages représentatifs : les survivants, des membres des milices, un officier de l'armée française, mais aussi Cornélius qui n'était pas au pays pendant le génocide mais y retourne des années après pour apprendre que son père fut surnommé le « Boucher de Murambi » pour avoir facilité le massacre de 60 000 personnes qu'il avait rassemblées pour soi-disant les sauver … A chaque page, Cornélius est pris à la gorge par l'horreur, au fur et à mesure qu'il rencontre des protagonistes de cette histoire récente qui lui paraissait si lointaine auparavant.

A sa suite, on y découvre, par petites touches insoutenables, la folie meurtrière de ces mois entre avril et juillet 1994, les Cent-Jours du Rwanda, où un million de Tutsis furent tués, 10 000 par jour, à la machette le plus souvent, et pour les femmes, après avoir été violées. Cent jours où la vie humaine compte pour rien. On y découvre le goût du sang, la manipulation des esprits, la sauvagerie sans nom qui a régné dans ce pays. On y découvre l'impuissance – ou le manque d'envie d'intervenir – des pays alentours ou occidentaux qui auraient pu arrêter le mécanisme. Sauf que « La Coupe du monde de football allait bientôt débuter aux Etats-Unis. Rien d'autre n'intéressait la planète. »

Comme je m'y attendais, il faut avoir le coeur bien accroché pour lire ce roman. Quelques pages le soir suffisaient à m'empêcher de dormir, pas forcément par les descriptions, que je sautais, mais par la noirceur de l'âme humaine qu'il révèle. C'est pour cela qu'il est essentiel. J'ai enfin mieux compris le mécanisme qui a abouti à ce génocide, et j'ai surtout mieux appréhendé l'après-génocide, la reconstruction. Car comment peut-on jamais vivre en paix après un tel traumatisme où des voisins se sont entre tués ? Comment côtoyer les bourreaux qui ont massacré ta famille et marchent en toute impunité à tes côtés ? Comment ne pas tomber dans un cercle vicieux de vendetta ? le roman donne quelques réponses, et pourtant le fait que le Rwanda existe encore me semble relever du miracle.

« Si jamais le Rwanda avait été ce lieu paisible et lumineux où le dieu Imana venait se reposer après chaque coucher de soleil, il avait cessé de l'être depuis longtemps en 1998 : la mort continuait à rôder partout, l'odeur des corps en décomposition prenait toujours à la gorge, et les survivants n'avaient pas encore émergé de leur longue sidération ».

et pourtant, plus loin il est dit :

« le long des avenues, rescapés et bourreaux se croisaient. Ils se regardaient un instant puis chacun s'en allait de son côté, pensant à Dieu sait quoi. […] le pays était au contraire intact et chacun juste occupé à vivre sa vie. Des rendez-vous amoureux. Un tour chez le coiffeur. La routine des jours ordinaires. […] Ce mépris du tragique lui paraissait presque suspect. Était-ce par dignité ou par habitude du malheur ? »

Ce double discours montre la complexité de la situation rwandaise, entre mémoire et oubli, nécessité de vivre et rêves de vengeance.

Par ailleurs, la postface de l'auteur est peut-être aussi intéressante que le roman lui-même, puisqu'il explique comment il a vécu cette aventure et surtout le contexte géopolitique et diplomatique du conflit.

Porté par une très belle plume, c'est un roman qui déchire mais qui devrait être davantage connu, pour éviter que de telles choses se reproduisent … Avec ce texte à la fois enquête et réquisitoire, B.B. Diop a su rendre hommage aux victimes, sans excuser les bourreaux mais en posant les bonnes questions, en particulier sur les relations entre la France et le Rwanda (« Dans ces pays-là, un génocide ce n'est pas trop important… » François Mitterrand, été 94.)

Le thème choisi par les autorités rwandaises au moment de l'invitation des écrivains était « Ecrire par devoir de mémoire ». « le devoir de mémoire est avant tout une façon d'opposer un projet de vie au projet d'anéantissement des génocidaires et le romancier y a son mot à dire. »

Pari réussi avec ce roman.
Lien : https://missbouquinaix.com/2..
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De toute évidence j'ai pas tout compris, mais qui peut le prétendre. L'auteur ne le prétend pas non plus. C'est un magnifique voyage philosophique, triste, brutal mais avec tinté d'espoir. Les dernières phrases du roman valent de l'or et ce ne sont pas les seules.
Points négatifs : 1. la quatrième de couverture, je m'attendais à un policier, mais connaissant maintenant un peu l'oeuvre de Diop je comprends et j'y retournerais avec des intentions différentes. 2. La construction du roman au début, j'ai eu peur de me perdre dans tout les personnages. Mais quand on comprend (assez vite) l'intérêt de ses passages dans le passé cela n'a plus d'importance. Finalement c'est un énorme plus.
Point positif : 1. L''enquêtes qui est plus un chemin de connaissance qui ne prétend pas avoir de résolution mais proposer des réflexions. Je pourrait m'arrêter là pour les ponts positif tant ce seul ponts est le coeur, l'intérêt et la force du roman. 2. le positionnement, accusateur sans jamais que cela ne tourne au pujilat. le but est de comprendre et d'accuser. Ça paraît contradictoire, c'est toute la subtilité.
Je vais m'arrêter la, je pourrait en dire plus mais décortiquer un roman comme celui ci ne servirait à rien. Il faut le lire, p-e ne pas l'aimer. C'est pour ça que je ne lui met pas plus : difficile d'être complètement toucher par ce qui semble si lointain. le livre n'est d'ailleurs pas construit comme une histoire faite pour toucher à tout prix. Mais sans aucun doute je relirais un Boris Diop

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Deux lectures de "Murambi, le livre des ossements" à quelques années d'intervalle après avoir retrouvé ce livre dans ma bibliothèque.
J'ai parfois eu des difficultés à suivre les personnages mais je n'ai jamais renoncé et je garde finalement le même goût abrupt après cette lecture: comment est-ce possible? La nature humaine, capable du plus beau comme de l'horreur absolu..
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