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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est, je crois, avant tout, un livre porteur d'un message fort pour la lutte contre l'excision. Il commence par la fuite de l'auteure vers Kinshasa pour éviter un mariage forcé avec un vieil homme que son père lui impose en échange de chameaux pour la famille. C'est un monde cruel qu'ensuite j'ai parcouru, avec un certain étonnement tout de même, car jamais la narratrice ne juge ou ne condamne l'attitude de son père, ni ensuite la situation et les conditions de travail en Angleterre pour une sans- papier. Niveau style, les phrases sont directes et descriptives, déroulant les actions et les changements au fur et à mesure sans véritable mouvement d'écriture ce qui, d'ailleurs, n'est pas le propos. Un livre à lire pour prendre conscience d'une réalité qui existe encore trop. Un bémol : le manque d'émotion qui rend parfois mécanique le déroulement des faits.
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Les premiers chapitres de Fleur du désert m'ont beaucoup fait penser à un autre récit où une jeune nomade s'enfuit dans le désert (mauritanien cette fois) pour échapper au destin de toutes les femmes de la tribu, le tambour des larmes. le dénouement du roman autobiographique de Waris Dirie est cependant bien plus heureux, puisqu'à force de courage et de coups de chance, l'héroïne finit par quitter son pays natal et à s'envoler pour Londres, où elle sera repérée et entamera une carrière de mannequin.

Si j'ai beaucoup aimé le début du récit et la description des liens entre famille et communauté, dans ce qu'ils ont de meilleur et de pire, la suite du roman m'a un peu ennuyée par la naïveté confondante de la jeune fille et certains raccourcis dans l'enchaînement des évènements. Pas vraiment un coup de coeur pour ma part donc, mais sous les fioritures de la vie de mannequinat, un témoignage très important sur l'excision et l'emprise qu'exerce cette "tradition" sur l'esprit des Somaliens. On s'étonne de voir une famille d'ambassadeurs protéger leurs filles tout en considérant leur nièce éloignée comme leur esclave, ou un Somalien travaillant dans un hôpital conseiller à une compatriote de ne pas se faire opérer malgré les complications dues à l'excision.

Fleur du désert a donc le mérite de lever le voile sur l'excision, et d'en aborder les problèmes liés aux règles ou au fait d'uriner sans fard. Et de rappeler dans ses derniers chapitres que ces outrages n'ont pas uniquement lieu en Afrique, mais se sont bien souvent exportés dans des pays dits développés.
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Waris vit en Somalie, auprès de ses nombreux frères et soeurs, dans une famille de nomades, qui vit chichement, en plein désert, au rythme des rares pluies que l'on voit arriver comme un cadeau de Dieu.
Mais à treize ans, la fillette refuse de se plier aux volontés de son père, qui lui a choisi pour époux un vieil homme dont elle ne veut évidemment pas. Waris se révolte et fuit le campement de sa famille, pour se retrouver à Mogadiscio, la capitale.
Ces années sont la face secrète de la vie de celle qui deviendra un top-model recherché sur toutes les capitales de la mode : Milan, Paris, Londres, New York...
De Mogadiscio, où finit en quelque sorte l'enfance de Waris, la jeune fille se retrouve à Londres, où elle est exploitée par sa tante ( la soeur de sa mère) qui lui confie de multiples tâches ménagères, alors qu'elle vit dans un milieu aisé qui lui permettrait d'engager des domestiques.
Mais c'est aussi à Londres que le destin entre en scène : Waris est remarquée par un célèbre photographe... Tout s'enchaîne : castings, défilés, voyages . Waris a pour atouts son visage, d'une finesse et d'une photogénie extraordinaires, son élégance naturelle, et ce côté exotique que certains couturiers recherchent.
Devenue célèbre, Waris ne reniera jamais sa culture africaine. En revanche elle mettra sa notoriété au service d'une cause qui lui tient à coeur : la lutte contre l'excision des petites Africaines. Car Waris elle-même a subi une douloureuse excision à cinq ans, et elle est bien placée pour parler de cette barbarie qui perdure dans de nombreux pays, et même en Occident chez certaines familles venues d'Afrique.
Le récit de Waris Dirie fait partie de ces témoignages qui bouleversent , et l'on ne peut qu'admirer la noblesse de son engagement. Bizarrement (ou pas), j'ai remarqué que très peu d'hommes trouvent grâce à ses yeux... comme si s'exerçait sur eux, une sorte de vengeance pour les actes barbares qu'elle-même a subis . Pourtant ce sont bien les femmes qui perpétuent cette sinistre coutume de l'excision, même si elles sont sous l'emprise des hommes.
Mon avis n'en reste pas moins très positif. Pour son parcours si atypique, pour sa volonté de mettre son image au service des autres, pour sa ténacité dans sa lutte, on ne peut qu'admirer cette "fleur du désert".
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Waris Dirie nous livre son histoire... le sous titre du récit est très bon résumé. Elle fuira le désert de Somalie où sa vie était tracée d'avance... pour se retrouver dans l'univers du mannequinat. Elle profite de sa réputation et de sa célébrité pour devenir une ambassadrice de la lutte contre les violences sexuelles faites aux femmes. Une femme qui a choisi de raconter son histoire afin de dénoncer les mutilations faites aux enfants au nom de traditions barbares. Un modèle pour bon nombre. Une fierté.
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L'histoire de Warris est incroyable. Lorsqu'elle était petite, elle fut excisée à l'âge de 5 ans. Cette opération qui a plus en commun avec la boucherie que de la chirurgie consiste à retirer le clitoris et les lèvres de la vulve, puis de tout recoudre. C'est supposer préserver la pureté des femmes et de laisser le plaisir de la chaire aux hommes. Cette pratique est illégale dans les pays occidentaux. La soeur de Warris n'a d'ailleurs pas survécu à cette sauvage mutilation, dont la plaie s'était infectée. Aujourd'hui, Warris est porte parole à l'Onu pour faire cesser cette pratique à travers le monde.
Issue de la Somalie désertique, Warris a fuit son pays pour échapper à un mariage arrangé avec un vieil homme. Il est fréquent de vendre/marier sa fille enfant ou adolescente à des hommes beaucoup plus vieux. Warris se retrouve en Angleterre où elle fera une carrière de mannequin professionnelle et où elle se fera reconstruire partiellement son vagin mutilé.
Voici donc l'histoire véridique d'une femme très courageuse.
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Esprits sensibles, évitez! Ce témoignage est poignant et mérite d'être lu mais certains passages sont durs à lire pour les personnes sensibles et en particulier pour nous les femmes car on peut imaginer le calvaire de Waris encore davnatage par notre similitude physique. Pour moi, j'ai grimacé à plusieurs reprises de douleur devant ce que cette femme a du endurer à plusieurs reprises. Waris Dirie est une lionne, qui a grandi dans le désert de Somalie parmi les nomades et qui a subi la coutume de l'excision à 5 ans. Une torture perpétrée depuis toujours en Afrique dans 28 pays sans anesthésie avec des instruments qui n'ont rien de chirurgicaux et dans des conditions... On se demande comment certaines survivent à cet acte barbare. Et on découvre toutes les séquelles qui en résultent, les douleurs quotidiennes pour ces femmes courageuses... Waris a réussi à échapper à sa condition de femme soumise en fuyant un mariage arrangé à ses 13 ans au péril de sa vie. Elle vit aujourd'hui à New York et est ambassadrice à l'ONU pour défendre les femmes contre cet acte barbare. Mais cela n'a pas été simple. Elle a dû se battre, affronté mille périls en Afrique et en Europe en tant que domestique puis aux États-Unis. Elle a mérité sa place au soleil et n'a jamais oublié ses origines et les tortures perpétrées vis-à-vis des petites filles au nom des traditions causées par l'ignorance. Son parcours est fascinant. A lire. Je l'ai emprunté hier à la médiathèque et achevé ce matin. On en sait pas notre chance de grandir ici à l'abris de la guerre et de ces barbaries.
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Ok... Une autobiographie très particulière ! le premier atout de l'auteure, son honnêteté. le second : l'opportunisme dont elle a fait preuve pour rester en vie et nous raconter son histoire ! Comme frapper dans une fourmilière, ce livre met à nu tout un tas de sujets dérangeants : abus sexuels, travail clandestin, mutilations génitales des petites filles, mariage blanc, mariage forcé, etc.
A lire si vous avez aimé « La Massaï Blanche ».
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Un récit captivant pour un destin extraordinaire. Waris Dirie, une fillette de caractère qui ne manque pas de courage, a fui le désert et sa famille nomade le jour où son père a voulu la donner à un vieil homme contre 5 chameaux. Elle avait 14 ans. Depuis lors, naïve, analphabète, n'ayant connu que la vie de nomade mais capable de travailler dur, elle est d'abord confrontée à la vie en ville avant d'embarquer pour Londres, qu'elle ignore où se trouver elle qui n'a encore jamais vu de Blancs. Remarquée par un photographe, elle déambulera sur les scènes les plus prestigieuses de la mode avant de devenir ambassadrice de l'ONU contre les mutilations sexuelles.

C'est cette confrontation à deux univers complètement différent qui rend le récit attrayant, mais c'est le caractère profondément intègre, intelligent et fort de Waris Dirie qui en fait un récit captivant. Cette femme rayonne de beauté, pas seulement physique. Elle donne envie de la connaître.
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Je lis habituellement assez peu de témoignage et de biographie, mais celui-ci est vraiment, vraiment, à mettre entre toutes les mains. Waris Dirie nous raconte ici son histoire, sans faire de sensationnalisme, sans indécence, simplement comme elle l'a vécue.
Bien sûr, l'excision est ce qui marque avant tout, parce qu'il s'agit d'une pratique si choquante. Mais je retiens aussi le caractère et la force incroyable de cette femme, sa détermination et surtout, la fidélité à ses valeurs tout au long de son parcours.
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Un destin hors du commun où le courage et la détermination sont les moteurs de survie pour cette femme.
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