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Critique de Jazzbari


En connivence avec sa mère, Waris fuit sa famille et le désert somalien où elle a passé ses treize premières années entre traditions et nomadisme. Son père était en effet sur le point de donner sa main à un vieil homme lui ayant promis cinq chameaux en échange de sa fille. Elle rejoint sa grande soeur à Mogadiscio qui avait des années auparavant quitté sa famille pour les mêmes motifs. Persuadée qu'elle aura une vie différente de celle qui échoit à ses concitoyens, elle saute sur une occasion et convainc le mari de l'une de ses tantes de l'engager comme domestique à Londres, où ce dernier exerce les fonctions d'ambassadeur.

Dans la capitale britannique, elle travaille sans relâche, sans congé, et se rend rapidement compte que sa tante, loin de la prendre comme un membre de la famille, la considère comme une simple boniche. Suite au retour des siens au bercail, la jeune somalienne se retrouve sans vivre ni couvert. Par bonheur, elle rencontre une compatriote, Halwu, qui l'héberge et la fait embaucher chez Mc Donald's. C'est là de nouveau qu'elle croise le photographe qui depuis des années la harcèle pour prendre une photo d'elle. Sous la houlette du célèbre Terrence Donavan, elle fait ses premiers pas dans le mannequinat, un monde sans merci où luxe et concurrence se disputent la vedette. Plusieurs agences de mode lui ouvrent leurs portes avec une opportunité de défiler dans de grandes villes comme Londres, Paris, Milan, New York. le seul hic, c'est son permis de séjour devenu irrégulier après l'expiration de son visa. Quand le service de l'immigration menace de l'expulser, elle épouse un jeune britannique. Ce mariage blanc lui permet d'obtenir un passeport provisoire et de s'installer définitivement à New York où les tops modèles noirs sont promis à une carrière plus intéressante. La célébrité et l'argent sont au rendez-vous.

Au crépuscule de sa carrière de mannequin, l'ONU la nomme ambassadrice des nations unies de bonne volonté et à juste titre. Elle-même ayant subi des mutilations génitales, elle se consacre désormais à la lutte contre cette pratique handicapante qui a court dans plusieurs pays au monde.
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