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Là encore, le sous-titre résume bien le livre.
Une petite nomade s'échappe de son campement dans le désert pour fuir un mariage forcé. Quelques années plus tard et après avoir enduré de nombreuses peines, Waris - qui signifie, comme on peut le deviner "Fleur du désert" - devient un mannequin célèbre, puis ambassadrice de bonne volonté contre la mutilation génitale féminine.
Cette femme à la volonté extraordinaire a maintenant crée sa propre fondation pour lutter contre ce fléau et en prémunir les petites filles dans le monde entier.
Ce livre, basé sur une histoire vraie, à peine croyable, m'a profondément bouleversée et m'a confirmée dans la nécessité de continuer à combattre ce mal.
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Un genre de vie assez particulier, doit-on parler de la force du destin ou d'un simple hasard? C'est une histoire très écoeurante, de la pratique de l'excision, à la grande course dans le désert, seule et pour une fille de 13 ans , c'est vraiment inimaginable. Parvenir à Mogadiscio par hasard ou guidée d'une manière ou d'une autre par une force incroyable, Warris se retrouve après en Europe où va l'attendre aux prix des années de Calvaire, une place de choix dans la mode en tant que mannequin...

Je dis simplement un parcours très particulier qui ne réussit pas à tout le monde, et même s'il faut parler de lutte, il arrive que l'on lutte et sans parvenir à aucun résultat...enfin, je dis merci à Waris Dirie de nous avoir partager ce témoignage poignant et bouleversant!
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En connivence avec sa mère, Waris fuit sa famille et le désert somalien où elle a passé ses treize premières années entre traditions et nomadisme. Son père était en effet sur le point de donner sa main à un vieil homme lui ayant promis cinq chameaux en échange de sa fille. Elle rejoint sa grande soeur à Mogadiscio qui avait des années auparavant quitté sa famille pour les mêmes motifs. Persuadée qu'elle aura une vie différente de celle qui échoit à ses concitoyens, elle saute sur une occasion et convainc le mari de l'une de ses tantes de l'engager comme domestique à Londres, où ce dernier exerce les fonctions d'ambassadeur.

Dans la capitale britannique, elle travaille sans relâche, sans congé, et se rend rapidement compte que sa tante, loin de la prendre comme un membre de la famille, la considère comme une simple boniche. Suite au retour des siens au bercail, la jeune somalienne se retrouve sans vivre ni couvert. Par bonheur, elle rencontre une compatriote, Halwu, qui l'héberge et la fait embaucher chez Mc Donald's. C'est là de nouveau qu'elle croise le photographe qui depuis des années la harcèle pour prendre une photo d'elle. Sous la houlette du célèbre Terrence Donavan, elle fait ses premiers pas dans le mannequinat, un monde sans merci où luxe et concurrence se disputent la vedette. Plusieurs agences de mode lui ouvrent leurs portes avec une opportunité de défiler dans de grandes villes comme Londres, Paris, Milan, New York. le seul hic, c'est son permis de séjour devenu irrégulier après l'expiration de son visa. Quand le service de l'immigration menace de l'expulser, elle épouse un jeune britannique. Ce mariage blanc lui permet d'obtenir un passeport provisoire et de s'installer définitivement à New York où les tops modèles noirs sont promis à une carrière plus intéressante. La célébrité et l'argent sont au rendez-vous.

Au crépuscule de sa carrière de mannequin, l'ONU la nomme ambassadrice des nations unies de bonne volonté et à juste titre. Elle-même ayant subi des mutilations génitales, elle se consacre désormais à la lutte contre cette pratique handicapante qui a court dans plusieurs pays au monde.
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Présentation de l'éditeur : Waris, excisée selon la tradition, n'a que treize ans lorsqu'elle décide de s'enfuir, de quitter ses parents, afin d'échapper à un mariage forcé. Après une dangereuse cavale dans le désert somalien, elle rejoint Mogadiscio, puis Londres où elle devient domestique. C'est alors qu'elle est remarquée par un photographe de mode et que va démarrer sa prodigieuse carrière de mannequin. Avec émotion et sincérité, Waris Dirie raconte les détails de son étonnante histoire, évoquant sans détour les difficultés rencontrées tout au long de cette aventure. Fleur du désert est la troublante confession d'une femme hors du commun.

Mon avis : dans une écriture aisée à lire, Waris Dirie nous conte son histoire, une histoire qui l'a menée vers les projecteurs du monde de la mode mais proprement inimaginable eu égard à son origine.

Le récit commence par sa fuite éperdue dans le désert alors qu'elle a 13 ans et vient d'apprendre qu'elle sera mariée à un homme de plus de quatre fois son jeune âge. Elle a été payée "un bon prix", à savoir 5 chameaux, une aubaine pour son père. Waris qui a vécu heureuse au sein de sa famille dans le désert somalien et cela, malgré des conditions de vie souvent pénibles, refuse obstinément d'accepter ce sort qui lui est réservé. Elle pressent confusément que telle ne peut pas être sa destinée Cette course contre la mort la mènera, après bien des difficultés, à Mogadiscio où elle rencontrera sa grand-mère qu'elle n'a jamais vue jusqu'alors.

Il est tout à fait incroyable qu'elle ait survécu au désert somalien, seule, sans eau ni nourriture ; il est inconcevable que le lion qui s'est retrouvé à quelques mètres d'elle alors qu'elle se reposait sous l'ombre avare d'un arbuste ait finalement pris le parti de se détourner, comme si ce corps vulnérable ne lui offrait pas une pitance de choix. Elle qui s'était en quelques minutes préparée à la mort y voit un signe. Elle continuera donc à se battre.

C'est ainsi qu'elle fera des pieds et des mains pour aller à Londres ; elle y arrivera mais même si la femme de l'ambassadeur de Somalie est sa propre tante, Waris ne sera jamais qu'une esclave dans cette famille : laver, nettoyer, récurer… autant de tâches qui n'ont plus de secret pour elle. Elle n'a pas l'autorisation d'apprendre l'anglais et les maigres informations "de l'extérieur" ne lui parviennent qu'à travers la télévision qu'elle ne peut regarder mais qu'elle réussit, de temps à autre, à entendre... Lorsque l'ambassadeur doit quitter le pays avec sa famille, Waris s'y refuse et "perd non malencontreusement" son passeport.

Elle est désormais seule à Londres, sans moyens de subsistance, sans possibilité de se faire comprendre. Mais encore une fois, Waris sent qu'elle doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour ne pas retourner en Somalie et cela, même si sa famille, et surtout sa maman, lui manque énormément.

Bien sûr, Waris a eu la chance, par hasard (?), d'être remarquée par un célèbre photographe de mode mais elle a surtout toujours lutté parce qu'elle souhaitait ardemment s'en sortir et ne pas se contenter d'une vie que d'autre auraient choisie à sa place.

Le récit n'est pas construit de manière chronologique puisque le passé refait surface, à certains moments, au fil du récit. Des passages poignants parsèment le récit tels celui de l'excision de Waris à l'âge de 5 ans ou encore celui où, contrainte de consulter un gynécologue en raison de douleurs récurrentes liées à la mutilation qu'elle a vécue, elle souffre de laisser voir à un "inconnu" l'ampleur du désastre. Waris pensait qu'être une femme "coupée" était la norme, elle apprend que cela ne l'est pas. Elle décidera de parler au monde entier de cette horrible réalité et des conséquences dramatiques pour les petites filles qui la subissent : elle devient ambassadrice de bonne volonté de l'ONU contre les mutilations génitales féminines.

J'ai reçu, dans le cadre de ce partenariat, le DVD du film réalisé par Sherry Hormann en même temps que le livre. Je suis généralement déçue de l'adaptation cinématographique d'un livre mais ce ne fut pas le cas ici même s'il y a des différences notables entre les deux qui donnent parfois une impression de "facilité" absente du témoignage écrit. L'actrice Liya Kebede, à la beauté resplendissante, est extraordinairement émouvante et réussit à faire passer par le regard bon nombre d'émotions. Impossible pour moi de retenir mes larmes lors de certaines scènes comme le discours final à l'ONU ou lorsque Waris évoque son excision lors d'une interview qui bouleverse au plus au point la journaliste. Les cris déchirants de la petite fille qu'elle était alors résonnent encore bien longtemps après…

Merci aux Editions J'ai lu et à Livraddict pour ce partenariat.
Lien : http://paikanne.skynetblogs...
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C'est, je crois, avant tout, un livre porteur d'un message fort pour la lutte contre l'excision. Il commence par la fuite de l'auteure vers Kinshasa pour éviter un mariage forcé avec un vieil homme que son père lui impose en échange de chameaux pour la famille. C'est un monde cruel qu'ensuite j'ai parcouru, avec un certain étonnement tout de même, car jamais la narratrice ne juge ou ne condamne l'attitude de son père, ni ensuite la situation et les conditions de travail en Angleterre pour une sans- papier. Niveau style, les phrases sont directes et descriptives, déroulant les actions et les changements au fur et à mesure sans véritable mouvement d'écriture ce qui, d'ailleurs, n'est pas le propos. Un livre à lire pour prendre conscience d'une réalité qui existe encore trop. Un bémol : le manque d'émotion qui rend parfois mécanique le déroulement des faits.
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Ce livre est nécessaire pour comprendre les combats que nous ne pouvons que toucher du bout du doigt mais qui sont une réalité pour bien des jeunes filles, enfants, femmes.....Bien qu'écrit il y a 20 ans il est d'une incroyable modernité, et même si grâce à des témoignages comme celui de Warris, les choses ont pu avancer, il y encore trop de petites filles mutilées. Récit de vie, prise de conscience, cette autobiographie est écrite à nue, comme l'était Warris. Elle nous livre tout sans pudeur, et elle a raison. Un récit essentiel, qui nous rappelle que nous ne sommes rien et que nos vies sont bien calmes à côté de certaines.
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j'ai lu le livre après avoir vu le film (du même nom), pour avoir un peu plus de détails, tellement les choses paraissent parfois incroyables, et surtout la version non modifiée pour le cinéma. Finalement le film est très fidèle, cette jeune femme a vraiment eu une vie extraordinaire. Je veux dire que pour arriver jusqu'en Europe, déjà, il lui a fallu un ange gardien en plus de son courage. Ensuite le parcours jusqu'à l'Unesco, l'écriture de son livre, etc..
Je conseille le livre, et le film, à tout le monde.
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J'ai mis 5 étoiles lors de ma seconde lecture.
L'ayant lu il y a 3 ans, je n'avais pas de souvenirs vivaces.
Je trouve ce témoignage très vif, émouvant. J'ai même pleuré lors de certaines scènes.
Les femmes du monde entier ne devraient jamais avoir à plier sous le joug masculin et ni souffrir pour plaire aux hommes. Jamais!
C'est ce texte qui m'a fait comprendre cela (tellement fort).
A lire absolument !
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Les premiers chapitres de Fleur du désert m'ont beaucoup fait penser à un autre récit où une jeune nomade s'enfuit dans le désert (mauritanien cette fois) pour échapper au destin de toutes les femmes de la tribu, le tambour des larmes. le dénouement du roman autobiographique de Waris Dirie est cependant bien plus heureux, puisqu'à force de courage et de coups de chance, l'héroïne finit par quitter son pays natal et à s'envoler pour Londres, où elle sera repérée et entamera une carrière de mannequin.

Si j'ai beaucoup aimé le début du récit et la description des liens entre famille et communauté, dans ce qu'ils ont de meilleur et de pire, la suite du roman m'a un peu ennuyée par la naïveté confondante de la jeune fille et certains raccourcis dans l'enchaînement des évènements. Pas vraiment un coup de coeur pour ma part donc, mais sous les fioritures de la vie de mannequinat, un témoignage très important sur l'excision et l'emprise qu'exerce cette "tradition" sur l'esprit des Somaliens. On s'étonne de voir une famille d'ambassadeurs protéger leurs filles tout en considérant leur nièce éloignée comme leur esclave, ou un Somalien travaillant dans un hôpital conseiller à une compatriote de ne pas se faire opérer malgré les complications dues à l'excision.

Fleur du désert a donc le mérite de lever le voile sur l'excision, et d'en aborder les problèmes liés aux règles ou au fait d'uriner sans fard. Et de rappeler dans ses derniers chapitres que ces outrages n'ont pas uniquement lieu en Afrique, mais se sont bien souvent exportés dans des pays dits développés.
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J'ai beaucoup aimé l'adaptation cinématographique tirée de ce livre, que j'ai vue plusieurs fois. L'enfance de Waris m'avait beaucoup touchée, je n'ai pas hésité à acheter ce livre. J'ai été très agréablement surprise de découvrir qu'une bonne partie du bouquin est consacré à cette enfance justement, et pas spécialement au mannequinat, qui est la partie la moins intéressante même si c'est spectaculaire.

J'ai beaucoup d'empathie pour cette petite fille martyrisée par la vie, sans même rajouter à ça tous les sévices qu'elle subit.

C'est un livre qu'il serait bon de mettre entre de jeunes mains, même s'il est très dur, vu que l'excision est encore un fléau d'actualité, tout autant que le mariage forcé (d'enfants) et toutes les questions relatives à l'immigration.
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