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Citations sur Génocides (10)

Dans un conflit entre la faim du ventre et les prédilections de l'esprit, le ventre a toutes les chances de l'emporter.
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Dans un conflit entre la faim du ventre et les prédilections de l'esprit, le ventre a toutes les chances de l'emporter.
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La chaleur et la lassitude de son corps conspirèrent à aiguiller ses pensées sur des chemins moins troubles et , tout en contemplant les sceaux qui s'emplissaient lentement , il se remémora des images d'un autre monde .
De Babylone , la grande cité .
Il se rappela comment la nuit tombée , les rues se transformaient en fleuves de lumière sillonnés par d'immenses cortèges de voitures brillantes . Heure après heure le bruit persistait et les lumières refusaient de faiblir
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La Plante était admirable d'efficacité. En fait de végétal, elle était imbattable. Elle l'avait déjà prouvé. Plus on l'observait, plus on était obligé de se rendre à l'évidence. Si on était du genre à s'extasier devant cette sorte de chose. Prenez ses racines, par exemple. Elles étaient creuses. Celles d'un végétal terrien analogue (et le séquoia lui est à peu près comparable) sont entièrement constituées de matière solide et ligneuse. Mais pour quelle raison ? Leur énorme masse n'est nullement fonctionnelle. C'est autant de matière morte.
L'unique fonction de la racine est de transporter jusqu'aux feuilles l'eau et les minéraux et, une fois réalisée leur synthèse en éléments nutritifs, de les ramener jusqu'en bas. Pour accomplir cela, la racine se doit d'être assez rigide pour supporter la pression qu'exercent constamment sur elle le sol et les roches environnantes.
Toutes ces choses, la Plante les réussissait à merveille - bien mieux, compte tenu de ses dimensions, que la plus efficace des plantes terrestres.
Le large espace libre à l'intérieur de la racine permettait le passage d'un plus grand volume d'eau à une vitesse et une distance infiniment supérieures. Le système vasculaire qui fait monter l'eau dans une racine ordinaire n'a pas le dixième de la capacité des capillaires expansibles qui formaient le réseau intérieur de la Plante. De même, les fibres qui tapissaient les parois des racines creuses pouvaient en un seul jour transporter des tonnes de glucose liquide et autres matériaux du feuillage jusqu'aux tubercules et aux racines les plus profondes. Elles étaient au liber des plantes ordinaires ce qu'un pipe-line intercontinental est à un tuyau d'arrosage.
Mais l'espace creux à l'intérieur des racines avait une autre fonction : il alimentait en air pur les régions inférieures de la Plante. Enfouies à une si grande distance de la surface, elles n'avaient pas, comme des racines normales, de source d'oxygène à leur portée. Il fallait qu'il leur soit amené. De sorte que, de l'extrémité de ses feuilles à ses plus lointaines radicelles, la Plante respirait. Et ce système de communication multiforme est à grand rendement expliquait son rythme de croissance inhabituel.
La Plante était économe. Avec elle, rien ne se perdait. A mesure que ses racines grandissaient et pénétraient plus profondément dans le sol, elle digérait sa propre substance, laissant apparaître les cavités où se développait ensuite le réseau complexe de lianes et de capillaires.
Ainsi, le bois qui n'était pas utilisé pour maintenir un exosquelette rigide pouvait être assimilé utilement.
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La Nature est prodigue. Sur une centaine de plants, un ou deux seulement survivraient; sur une centaine d'espèces, un ou deux.
Mais pas l'homme.
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Il découvrit un coin où la pulpe n'avait pas été dérangée et s'y laissa tomber en arrière. Une fois qu'on s'était habitué au contact un peu gluant, ce n'était pas trop désagréable: c'était doux, tiède et confortable.
Il aurait voulu de la lumière : le soleil, une lampe, même la lueur rougeâtre et vacillante de l'incendie d'hier. Quelque chose dans la situation présente l'effrayait, d'une façon qu'il n'arrivait pas à cerner. Comme il y réfléchissait au moment de s'assoupir à nouveau, la réponse vint soudain:
Des vers.
Ils étaient des vers à l'intérieur d'un fruit.
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Jamais il n'aurait cru attacher une si grande importance à la disparition de son village. Avant l'avènement de la Plante, Tassel avait symbolisé tout ce qu'il détestait le plus : l'étroitesse d'esprit, la mesquinerie, l'ignorance sordide et un code moral remontant au Lévitique. Et voilà qu'il le pleurait comme si c'était Carthage tombée aux mains des Romains et parsemée de sel, ou Babylone, la grande cité.
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Il en est ainsi au milieu des plus grands désastres, des pires catastrophes : la machine de joie continue de grincer pour le bien de quelques élus.
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Pas les terres cultivées, naturellement - pas encore. Mais au bout de trois ans seulement la Plante assiégeait les champs et les prés, et ce n'était plus qu'une question de temps. De très peu de temps, à vrai dire: rognant et grignotant, elle finit par tout envahir au cours de l'été de la cinquième année.
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Au loin, l’Alworth Building s’effondra. Derrière, lui, dans le port asséché, un navire était couché sur le flanc et crachait des flammèches par ses hublots.

Ici et là, parcourant les décombres, on voyait les machines incendiaires achever leur travail. Vues de si loin, elles semblaient tout à fait innocentes. Elles rappelaient exactement à Jackie ces petites Volkswagen du début des années cinquante, alors qu’on n’en voyait que des grises. Elles étaient vives, diligentes et propres.

– Nous devrions nous mettre en route, dit-il. Elles vont bientôt commencer à nettoyer les faubourgs.

– Eh bien adieu, civilisation occidentale, fit Jackie en agitant le bras en direction de la fournaise ardente.
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