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Citations sur Ronde comme la lune (26)

Je souhaitais qu'ils sachent à quel point ma vie était devenue un poids que je devais tracter chaque jour, mais aussi la nuit, dans mes rêves qui ne décollaient plus.
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Parfois, à l'adolescence, on grossit. Le corps change, quitte l'enfance, et toi avec. Tu as choisi de te cacher derrière ta chair. Mais quand tu décideras de te montrer aux autres sans flancher, tu ralentiras tes rations seule, sans régime. Alors, tout reprendra sa place.
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J'ai foncé dans la chambre de mes parents, qui sont minces tous les deux. Je me demandais bien pourquoi, car ils sont censés avoir pris des kilos et être plus gros que leurs enfants, au bout de quelques années. C'est dans l'ordre des choses.
Logique.
Naturel.
Alors pourquoi, chez nous, tout se présentait à l'envers ?

Après quelques secondes plantée devant leur miroir, j'ai ressenti une espèce de jalousie mesquine envers ma mère. Tout lui allait, même les vêtements réservés aux ados. Elle traînait dans les boutiques branchées, tandis que je devais me replier sur les rayons grandes tailles et femmes enceintes.

J'avais tellement envie d'autre chose, d'habits qui me ressembleraient de l'intérieur. Heureusement, avec Claire [la meilleure amie de Saskia], on avait repéré une boutique géniale et décalée.
La patronne s'appelait Chloé. La trentaine, toute bouclée, avec une peau couleur miel, elle donnait l'impression de sourire tout le temps.
Elle cousait sur mesure ce qu'on lui demandait sans afficher des prix hors de portée, même pour Claire et moi qui naviguions fauchées.
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"Aux filles qui se trouvent grosses car elles ne font pas du 34, vous êtes toutes belles.
C'est la société qui est moche."
Marilyn Monroe
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Il existe des moments où on se sent vraiment seul, mais ce n'est pas parce que personne ne nous aime. Quand on est seul on est séparé, coupé des autres. On ne les voit plus, on ne partage plus rien. C'était mon cas.
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"Gros, mes personnages ?
Non, ils ont du volume, c'est magique, c'est sensuel.
Et c'est ça qui me passionne : retrouver le volume que la peinture contemporaine a complètement oublié ..."

Réponse de Fernando Botero, peintre colombien, à la question : "Pourquoi vos personnages sont-ils gros ?"
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Je suis naturellement insatiable, depuis toute petite… Gourmande, oui, et pas seulement de ce qui s’avale : une couverture de livre qui m’attire, et je me jette dans le récit jusqu’au dernier mot. Un air de musique qui me plait ? Je le passe en boucle jusqu’à user les notes, mon iPod et mes oreilles avec. Dans tous les domaines, j’aime aller jusqu’au bout, toucher le fond, viser le ciel et finir ce que j’ai commencé. Je suis comme ça.
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Il n'empêche, en quatrième, je ne savais peut-être pas encore qui j'étais, camouflée derrière mon poids, mais j'étais sûre de ce que je ne voulais pas devenir : une Barbie de magazine au sourire figé.
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Dans l'intimité, les manies qu'on ne partage qu'avec soi sont notre univers, la sphère ultra privée où personne ne peut pénétrer sans y être invité. Un bol ébréché, un vieux T-shirt dans lequel on se sent bien, avec lequel on se sent soi. Quand un autre nous dérange au moment où on vibre de ce besoin d'être seul avec son polo miteux préféré, la gêne s'installe et notre image en prend un coup.
Clément, mon voisin de palier, n'est plus un ado. A vingt-cinq ans, souriant et toujours habillé classe, il fait rêver les filles. Pourtant, un soir, j'ai failli ne pas le reconnaître. Au lieu de rentrer tôt, après le lycée, j'étais allée au ciné avec Claire, ses parents m'avaient raccompagnée ; et en me glissant dans l'ascenseur, juste avant minuit, j'avais croisé Clément en mode hiver nucléaire. Jogging usé, rasé à l'arrache, armé d'une bouteille d'eau et serviette-éponge autour du cou, il a fui mon regard. Malgré son 1,80 mètre, il s'est fait tout petit alors que nous grimpions vers les étages supérieurs, l'air d'avoir été pris en flagrant délit d'intimité. Il visait la salle de fitness en haut de l'immeuble, croyant qu'à cette heure personne ne le surprendrait en tenue débraillée. Mais je suis arrivée et il était genre clownesque, avec comme une fraise à la place du nez. Cet homme est vraiment un séducteur, d'habitude. Même maman l'a repéré, sans parler de Claire qui délire dès qu'elle détecte sa présence à moins de cent mètres.
En le croisant au moment où il pensait être seul, j'ai poussé une porte interdite, pénétré son intimité, sa solitude absolue. Là, sans le vouloir, j'ai brisé son image et il le sait.

Quant à la mienne, elle a connu des hauts et des bas. J'ai même cru l'avoir saccagée et perdue, ces dernières années. Aujourd'hui, j'entre en terminale, j'ai dix-sept ans et j'assume celle que je suis sans fuir mon image. Pourtant, avant d'y arriver, à partir de la quatrième, j'ai dû moi aussi traverser un sale hiver nucléaire jonché de coups de semonce, d'attaques et de désillusion.

Si ça intéresse quelqu'un de savoir comment tout s'est passé, voici mon histoire.
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J'étais du vent, un gribouillage ou rien du tout ; celle qu'on ne calcule pas, l'exemptée de drague. Paradoxe d'une fille invisible, inexistante, alors qu'elle prend trop de place.
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