La condition pavillonnaire

Que dire ? Sinon que ce livre a fait grandir en moi un malaise profond comme si la vie de M.A, l'héroïne, me renfermait dans un piège sans espoir, c'est sans doute le seul mérite du livre. Sans doute l'habileté de l'auteur est là dans le fait que par cette lecture on se sent vidé parce que tout est dit et que rien ne peut changer.
Tout ce qui peut arriver à M.A : rencontres, amours, enfants, emploi, tout est englué dans une monotonie ou dans un destin tout tracé marqué par la médiocrité et l'ennui. j'avais envie d'arrêter la lecture, ,mais le passage sur l'adultère a remis un peu d'intérêt à cela ( fait exprès par l'auteur ?). Cependant même ces récits de sexe sont racontés de façon si grotesque ou outrancière ( au regard de l'ennui plombant du reste) qu'on peut se demander si ce n'est pas un simple fantasme de M.A.
Bref, tout est lourd, laid, sinistre, manque cruellement de soleil car la vie n'est pas comme le livre la décrit, ce livre n'est qu'une fiction, voilà ce qu je me suis dit pour éviter de ressortir complètement déprimée de cette lecture.

Je ne vais pas rejoindre les nombreux éloges lus au sujet de ce livre. Je l'avais pourtant commencé pleine d'entrain, persuadée que cela allait me plaire. Je me suis régalée au cours des premières pages puis me suis vite lassée de ces énumérations et de ces descriptions sans fin . J'ai été très gênée par la forme d'écriture et notamment par la ponctuation (l'utilisation à outrance du point virgule m'a particulièrement dérangée dans ma lecture). Je me suis profondément ennuyée et arrivée au tiers du livre, je l'ai refermé définitivement... et sans regret !

Je suis navrée pour l'auteure, mais vraiment, j'ai trouvé ce livre imbuvable.
En lisant la quatrième de couverture, je m'attendais à une réflexion sur notre société actuelle, mêlée d'humour et d'autodérision de la part du personnage, M-A ; tentant de pimenter sa vie par tous les moyens. Cela aurait pu être drôle !
Une Emma Bovary moderne, nous dit-on ! Et bien, j'aurais dû lire quelques pages avant de l'acheter.

Le livre est écrit à la deuxième personne du singulier. Si c'est pour que le lecteur s'identifie au personnage, c'est loupé pour ma part. Tout est d'une banalité et d'un ennui, rien ne parvient à s'enchaîner de manière fluide. Pour exemple, je vais citer la première page :

"Tu es assise à la table de la cuisine. Ton regard déchiffre machinalement les inscriptions d'un emballage de compote de pommes restée sur la toile cirée. Et dans le silence de début d'après-midi, le compresseur du réfrigérateur se déclenche. Il s'agit d'un modèle encastré d'un mètre trente de haut..."
Et la description du frigidaire se poursuit sur deux pages 🤯

Je crois que vous aurez compris, ce livre est une grosse déception pour moi.

Dans ce roman, Sophie Divry nous fait suivre M.A., dans tous les âges de sa vie ...
M.A. attend ... M.A. rêve ...
Enfant, elle attend avec impatience le moment où elle quittera la maison de ses parents
Etudiante, au moment de tous les possibles, elle attend encore / elle attend tout de la vie ...
Ainsi finalement elle passera sa vie à attendre, un je ne sais quoi, autre chose
Version post-moderne d'une Madame Bovary égarée en banlieue grenobloise ...
Bref, j'ai attendu beaucoup de ce roman ... sans y trouver grand intérêt.
L'auteur glisse sur ses personnages, sans leur donner une épaisseur suffisante à mes yeux ...
Cette absence d'épaisseur contribue à faire ressortir l'ennui permanent de cette femme dont la vie semble habitée d'un vide permanent bien qu'elle ait toutes les apparences et attributs d'une vie heureuse sans soucis d'aucune sorte ...
Bref, une certaine déception ...
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