AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,27

sur 376 notes
Je ne ferai pas un long commentaire et remercie une amie de Babelio pour m'avoir fait découvir " la cote 400 "que ni ma médiathéque préferée , ni ma libraire à qui je l'ai commandé ne connaissaient ....
C'est l'histoire d'une bibliothécaire confrontée à la solitude, cultivée, cantonnée dans son"sous- sol", au rayon géographie, un matin comme les autres, elle découvre un lecteur égaré dans les rayons....S'ensuit un long monologue tantôt érudit, parfois exalté, mordant, incisif, une mine de réflexions , pour nous, lecteurs.!
Elle y expose la vision de son métier, la classification Dewey, la hiérarchie, les collégues, le silence et l'ordre apaisants, le calme studieux de la bibliothéque....elle montre son utilité sociale, un lieu d'échange , un lieu de rencontre,un lieu de savoir oú se croisent retraités, chômeurs, sdf, étudiants, marginaux, chacun dans son univers, mais aussi des références culturelles riches: Maupassant, Durkheim,Simone de Beauvoir, la Révolution..... l'idée magnifique que La Bibliothéque doit apporter un supplément de culture au lecteur en l'aidant dans ses choix..ne pas le paralyser, l'accueillir avec simplicité..
Un opus instructif à l'humour cynique qui aide à ouvrir l'esprit du lecteur passionné et curieux ......un cri d'amour envers tous ceux qui fréquentent les bibliothèques, une fantaisie, un divertissement , une trés belle découverte , à lire avec du recul, bien sûr !
Je n'ai pas retrouvé du tout le personnel de ma médiathéque, les intervenants sont affables, souriants, prêts à répondre à toutes mes questions , à aller dans la "Réserve " me chercher un ouvrage oublié! À me téléphoner pour l'oubli d'un de mes carnets!
Commenter  J’apprécie          628
Acariâtre, névrosée, maniaque de l'ordre et du rangement, obsessionnelle, élitiste, vindicative, frustrée, et surtout très seule… tel est le portrait que brosse Sophie Divry de cette bibliothécaire vieillissante que sa hiérarchie (on se demande bien pourquoi !) a condamnée à végéter dans le sous-sol de la bibliothèque, assignée au rangement du fonds des 900-910 : les ouvrages de géographie.

Quelle vieille bique ! Ayant découvert au matin un lecteur enfermé par mégarde depuis la veille dans ledit sous-sol, elle se répand sur le malheureux égaré en un soliloque ininterrompu où elle déverse en vrac toute sa hargne. Tout y passe… les hommes, la vie, les décisions “arbitraires” (la cote 400 vidée de son contenu… Impardonnable !), le déclin de la culture, sa hiérarchie, ses collègues… et surtout les lecteurs, à qui elle voue - c'est un comble ! - une haine féroce : ils font du bruit, annotent les livres, arrachent les pages, bref, un fléau dont elle ferait volontiers l'économie car “de toute façon, les hommes, les lecteurs, ça n'apporte que du désordre, que du désordre. Et moi qui ne supporte pas l'anarchie, j'ai tiré un trait dessus, un trait bien net. Je préfère la compagnie des livres”. Mais on se rend compte, au fil de son discours (qui évolue d'ailleurs d'une manière assez paradoxale), que ce n'est pas si clair, et pas si simple...

Je ne sais pas quel épisode traumatique a bien pu subir Sophie Divry au cours de ses pérégrinations en bibliothèque… Toujours est-il qu'avec “La cote 400” elle signait il y a dix ans un premier roman assez drôle et quelque peu corrosif. Mais au-delà de l'humour et du pamphlet - et c'est ce qui ajoute de l'intérêt à ce tout petit livre - elle se sert également de cette caricature de bibliothécaire particulièrement mal embouchée pour apporter aux non initiés un éclairage, pour le coup tout à fait sérieux, sur la classification décimale de Dewey, le travail en bibliothèque, les évolutions du métier, la valeur culturelle des médiathèques et leur utilité sociale en tant que “troisième lieu” - espace refuge aux contours assez flous offrant un moment de réconfort, d'écoute et de partage à la détresse et à la solitude.

En ces temps de confinement où le virus, par la force des choses, me prive de la médiathèque où je travaille et de mes chers lecteurs (car oui nous les aimons, nos lecteurs, comme nous aimons notre métier, riche, vivant, joyeux et sans grand rapport avec le tableau déprimant qu'en dresse “La cote 400” !), je me suis agréablement divertie avec l'humour grinçant de Sophie Divry… comme quoi, je ne suis pas rancunière ! Un tout petit livre d'une soixantaine de pages, plus anecdotique qu'autre chose, mais qui a eu au moins l'avantage de me faire sourire. Et ce d'autant plus que, derrière l'humour et l'ironie, "La cote 400" est également un très bel hommage aux bibliothèques, à leur mission, aux livres et à la culture.

[Challenge Multi-Défis 2020]
Commenter  J’apprécie          608
Si pour vous, une bibliothécaire est forcément une quinquagénaire poussiéreuse et aigrie qui a renoncé aux plaisirs de l'existence (autres que la lecture et les livres, bien sûr), ce n'est pas ce court récit qui vous fera changer d'avis.

Il s'agit d'un long monologue d'une documentaliste plutôt antipathique et surtout très seule.

Le néophyte découvrira entre ces pages la classification de Dewey.
Celui qui rêve de ce métier prendra conscience de la routine des taches.
Et le bibliophile le plus convaincu risque d'avoir envie de fuir à toutes jambes cette médiathèque-là en particulier, tant les rayons y semblent austères et le personnel maussade.

Mais ouf, cela n'a pas terni l'image accueillante que j'ai de ma chère bibliothèque municipale !
Commenter  J’apprécie          524
Une bibliothécaire d'une cinquantaine d'années désabusée par la vie se plaint de son invisibilité. Elle déplore dans un monologue de plus de soixante pages sa situation dans un sous-sol d'où sa détestation des architectes.
Elle rend hommage aux livres qui méritent une place de choix mais s'insurge contre cette cote 400 de la classification Dewey qui reçoit les ouvrages rebuts non significatifs.
Elle décrit l'historique des bibliothèques municipales qui ont permis l'accès à la culture aux classes les moins aisées.
Mais tout au long du roman l'amertume est présente.
Des déceptions sentimentales dues à une mièvrerie pour séduire aux déceptions professionnelles, le lecteur regarde une vie ordinaire peu créative.
Mais Sophie Divry refuse de laisser dans l'ombre une "vie minuscule". Elle décortique une profession fantôme dans un récit introspectif.
Si j'ai adhéré à beaucoup de considérations de la bibliothécaire, je ne pense pas que l'autrice a pour autant dépoussiérer cette profession qu'elle a mise en dérision.
Mais Divry a pourtant le mérite de mettre en lumière une passeuse de culture et je m'en réjouis.
J'affirme que les bibliothécaires peuvent avoir une vie épanouie et une profession créative.
Au diable l'odeur du ranci.
Commenter  J’apprécie          352
Un soliloque qui se lit d'une traite, 95 pages sur les états d'âme d'une bibliothécaire de Province. Reléguée au sous-sol, rayon géographie, un matin quelle n'est sa surprise de constater qu'un individu mâle a passé la nuit entre ses rayons, enfermé malgré lui. Jusqu'à l'heure d'ouverture des locaux, elle va discourir seule, il ne fera jamais aucune réplique, sur la cotation universelle inventée par un Américain du nom de Dewey dont elle dit qu'il est le Mendeleïev des bibliothécaires, elle va parler de tout et de rien, de la Révolution, d'histoire, des lecteurs ... Son style, de petites phrases, aucun chapitre, un brin d'humour. Une lecture divertissante.
Commenter  J’apprécie          322
Bof, bof.
Je suis bibliothécaire et dire que je ne me suis pas reconnue dans cette image que véhicule l'héroïne est peu dire. Même si je dois avouer qu'elle s'améliore petit à petit, surtout avec son attention pour les "érémistes" et ses petits vieux.
Je vis surement au pays des bisounours, mais je crois bien qu'une majorité de bibliothécaires n'est pas psychorigide du classement et ne pensent pas que "les lecteurs n'apportent que du désordre". Cette bibliothécaire ne l'est pas par choix, et ça se sent. Elle porte beaucoup trop de jugement sur les gens. Alors j'en porte sur elle. Elle est aigrie, nous inflige ses opinions toutes faites, son absence de nuances, sa vision élitiste de la culture, sa logorrhée verbale.
Je me suis même demandé si j'irai au bout de ce livre, tant je trouvais négative la vision qu'il donnait du métier et du lieu que j'aime tant. Heureusement que cela s'améliore petit à petit. Elle devient plus humaine, moins rigide. Mais pas suffisamment pour me faire oublier la mauvaise impression du début.
Commenter  J’apprécie          321
Troisième livre de Sophie Divry que je lis, troisième texte très différents des deux précédents. Ici, c'est une bibliothécaire qui prend la parole pendant ces 60 pages. le prétexte d'un homme trouvé dans le sous-sol pour s'épancher un peu beaucoup passionnément sur ce lieu où elle se trouve, ces objets sacrés qui l'entourent, la façon de les classer et puis on part sur d'autres sujets comme l'amour... La côte 400 renvoie à un code de rangement de bibliothèque, le Dewey. J'en avais beaucoup entendu parler et je suis contente de découvrir enfin ce monologue sur les livres essentiellement. Elle ne manque pas d'humour, même si elle ne laisse pas l'homme placé une parole. Peut-être un peu dure avec les autres de ce qu'il ressort... Pour elle, pas de goûts ou de couleurs...! Un moment sympa même si, on n'aimerait pas forcément la voir en vrai (hein !).
Commenter  J’apprécie          300
"La Cote 400" : un titre pas très vendeur.
Sophie Divry : une auteure peu médiatisée dont je n'avais pas entendu parler jusqu'ici.
54 pages : c'st un bien petit format qui passe totalement inaperçu à côté des pavés littéraire, format très en vogue depuis quelques années.

Vous l'aurez compris : difficile de tomber sur ce livre par hasard. Si on le veut, il faut le chercher. Si j'ai décidé de le lire, c'est parce qu'une lectrice l'avait présenté de façon très convaincante lors d'une soirée "Coup de coeurs d'hiver des usagers", organisée par la médiathèque.
Les thèmes et l'histoire paraissaient bien attractifs pour la lectrice boulimique que je suis.

Une bibliothécaire quadragénaire qui s'est vue relayée au rayon géographie, rayon peu palpitant, découvre au sous-sol, qu'un usager s'est laissé enfermer ! Elle commence à lui parler avant que la médiathèque n'ouvre. Et là … c'est une longue liste de frustrations qui défile ! le capes raté, les lecteurs ingrats, le thésard à la nuque splendide qui ignore pour ainsi dire l'existence de cette pauvre femme.
C'est donc le manque de reconnaissance qui est le moteur de ce monologue où le personnage nous parle avec amour des livres et de leur pouvoir quasi curatifs sur les individus. Elle nous parle aussi de l'Histoire de France et de littérature française avec une vision de la culture et du divertissement très particulière, mais toujours avec humour - même si on ne peut pas dire que j'ai adhéré à tous les arguments.
Une fois de plus, le problème de l'humour est qu'on peut vite tomber, dans le "meilleur" mais aussi dans le pire. Et quand on tombe dans le pire.. le personnage névrosé devient vite une tête à claque. Un exemple :
"Avant, j'allais en Italie. Maintenant je lis des livres aux rayons beaux-arts, j'en apprends davantage et ça me coûte moins cher. " Gggrrrrhhh raaahhhh

Puis j'ai fini par ne plus comprendre le but de l'auteur. Quel est vraiment LE but qu'elle s'était fixée? Quel est LE message qu'elle a voulu faire passer ? Que les livres c'est bien beau mais que sans amour on ne vaut rien et ces sympathiques objets ne servent à rien??? Que les auteurs sont des humains et sont aussi névrosés que les autres ? Que l'ont ne reconnaît pas nos bibliothécaires à leur juste valeur ???
A force d'aller dans tous les sens, on ne sait plus trop où elle veut en venir.
Alors certes, il y a de l'humour, et dans certains passages l'auteur fait preuve d'un sens de l'observation assez étonnant (au point que je me suis reconnue dans une des description de lecteur!) mais la structure m'a tout de même laissée sur ma faim...
Commenter  J’apprécie          293
J'avais réservé ce livre à la médiathèque après avoir vu des critiques sur Babelio et je l'attendais avec impatience. Quelle ne fut pas ma surprise, et presque une déception, de trouver un ouvrage très fin, tout juste 65 pages!
Autre surprise en commençant la lecture: le texte, écrit à la première personne, est présenté d'une traite, sans aucun espace, pas même un saut de ligne! C'est tout simplement une logorrhée, un immense monologue évoquant l'histoire des bibliothèques et le système de classement, proposant des portraits de tous types de lecteurs, analysant diverses approches de la culture et de la lecture.
Certains passages sont intéressants mais l'ensemble devient vite indigeste à mon goût. J'aime les textes aérés que l'on prend le temps de parcourir. Ici aucune pause n'est permise sinon on perd vite le fil et la page.

Un premier roman singulier, bien documenté, mais que je placerais davantage en monologue de théâtre qu'en roman en fait.
Commenter  J’apprécie          170
Pour les non-initiés, je signale à tout hasard que Melvil Dewey est l'inventeur de la classification des livres en bibliothèque, classification qu'on retrouve dans le monde entier. J'ajouterai que la cote 400 est l'endroit où on peut trouver les livres de linguistique.
Ce petit opus de 64 pages contient le monologue ébouriffé d'une bibliothécaire, tout d'une traite, pas de paragraphe ! J'ai d'ailleurs parfois dû le poser pour reprendre mon souffle.
Divorcée, seule dans son travail autant que dans sa vie privée, elle a l'air un peu hargneuse, comme ça, mais aime profondément la mission des bibliothèques, ces bibliothèques qui ne serviraient à rien sans les lecteurs. Elle a ses têtes (n'aime pas les architectes qui l'ont condamnée à travailler dans un sous-sol sans lumière, les collègues de l'étage supérieur qui la snobent) mais parle avec tendresse des érémistes et SDF qui fréquentent sa salle et avoue même une préférence pour le beau Martin, chercheur auquel elle n'ose pas adresser la parole. Finalement, elle aimerait bien combler son vide affectif autant que le vide laissé par les documents déplacés dans la cote 400.

Si le début me faisait parfois tiquer (quoi, nous autres bibliothécaires serions des maniaques du livre qui déborde d'un demi-centimètre sur l'étagère et les lecteurs seraient tous des déprimés ?), j'ai été sensible à son amour de la culture, de l'élévation comme elle le dit, et son humanité vis-à-vis de son public de lecteurs. Un très joli petit livre bourré d'humour.
Commenter  J’apprécie          160




Lecteurs (683) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20174 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..