Jusqu'au milieu du XVe siècle, les peintres italiens comme Fra Angelico ou Piero della Francesca peignaient à fresques sur enduit humide ou a tempera sur panneaux de bois. Dans le même temps, en Flandres, la technique de la peinture à l'huile était découverte et allait bouleverser cet art. Cette révolution va servir de toile de fond à
Jean Diwo pour évoquer dans ce roman la vie de quelques grands peintres
De La Renaissance italienne.
La première partie est consacrée à un épisode très romancé de la vie d'Antonello de Messine qui aurait traversé toute l'Europe pour aller découvrir auprès de van Eyck à Bruges le secret bien gardé de la peinture à l'huile : peu importe la véracité de l'histoire ! le récit de ces trois années de périple et de péripéties dramatiques, drôles et amoureuses se laisse lire comme un vrai roman d'aventures et j'y ai pris grand plaisir.
Puis, un second livre dans le livre : nous abandonnons, avec quelques regrets, Antonello de Messine lors de son retour en Sicile et les chapitres suivants sont consacrés à la vie des plus grands maîtres
De La Renaissance :
Léonard de Vinci, le génie touche-à-tout,
Michel Ange, l'ombrageux infatigable, l'aimable et surdoué Raphaël : leurs découvertes, la gestation et la réalisation de leurs oeuvres : nous vivons avec
Michel Ange aux prises avec le plafond de la Chapelle Sixtine, avec Leonardo aux prises avec des difficultés techniques majeures lorsqu'il peint « La Cène ».
Bien sûr très romancé, d'une lecture facile, ce livre est, néanmoins, une mine d'informations passionnante sur une époque… passionnante. Un avis : je ne le conseillerais peut-être pas à un néophyte qui, dans la seconde partie, risque de se perdre dans les méandres des pouvoirs et luttes politiques de l'époque et dans la multitude des personnages secondaires mais historiques ! Et un des plus grand plaisir de cette lecture a été pour moi de voir prendre forme quasiment « sous mes yeux » des tableaux aimés dont j'ai même cherché des reproductions pour suivre pas à pas le travail de l'artiste !