AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782290343456
348 pages
J'ai lu (30/03/2005)
3.76/5   40 notes
Résumé :
Nous sommes sous Louis XV, à l'aube des Lumières. Un salon de verdure éphémère accueille des curistes à Bourbon-L'Archambault. Dans la foule bigarrée qui profite du printemps, on distingue deux jeunes filles, des amies inséparables.

L'une, Jeanne-Antoinette, surnommée « Reinette », accompagne sa mère, Madame Poisson. L'autre, Agnès d'Estreville, remarquable par sa beauté et la vivacité de son esprit, subit les tracasseries d'une tante revêche.
... >Voir plus
Que lire après Demoiselles des LumièresVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
La fin des années 1730. le Grand Siècle, le Siècle des Lumières. Les trajectoires de deux demoiselles exceptionnelles, demoiselles des Lumières, qui du couvent des Ursulines de Poissy surent conquérir le respect et développer des influences qui marquèrent leur époque.

C'est un magnifique livre d'histoire écrit par un conteur. Au beau milieu des 350 pages, l'on se prend à penser :''Mais ou est l'intrique ?''. D'intrigue, lecteur, ne cherche pas. le sujet est l'H(h)istoire. Cette Histoire du XVII où les évènements se déroulent à une vitesse vertigineuse contrôlée avec talent par Jean Diwo. Simplicité, clarté, érudition discrète, justesse de ton, Jean Diwo est un maître pour celui qui veut découvrir l'Histoire de notre pays.

Qui sont ces femmes ? Agnès d'Estreville et Mme de Pompadour. Toutes deux brillantes, belles, intelligentes, combattantes. Jean Diwo trace leurs chemins pour la première, passionnée d'astronomie et de calculs, celui du Salon de Mme Geoffrin, des Encyclopédistes, des artistes, poètes, philosophes, mathématiciens, astronomes aux noms restés célèbres tels D Alembert, Rousseau, Montesquieu, Grimm, Boucher, Fragonard ou Clairaut et bien sur Voltaire…pour la seconde l'improbable de Melle Poisson devenue Mme de Pompadour celui du Pouvoir aux cotés du Soleil protégeant activement les Lumières, ces esprits cultivés, passionnés et talentueux.

Des salons ˝Le bon usage, l'élégance du discours comme de la mise sont pour moi les garants d'une liberté absolue de parole. Provoquons, mais avec esprit, disputons, mais sans gravité, médisons, mais avec finesse, enfin, pardonnons la licence pourvu qu'elle s'exprime avec délicatesse.”

Des distances. En déplacement ces dames parcouraient 17 lieues en 9 heures soit un peu plus de 6 Km/h de moyenne. Patience et longueur de temps !

Le livre s'achève sur ces Lumières qui allumèrent le Siècle s'éteignant progressivement à la suite de Mme de Pompadour laissant la place à leurs fils…

Merci à mon amie Véro à qui revient le choix de lecture.

Lectori salutem, Pikkendorff
Commenter  J’apprécie          30
A l'aube des Lumières, sous le règne de Louis XV, deux jeunes femmes – qu'unit l'amitié - s'éveillent aux subtilités des mondanités : il s'agit d'une part, de Jeanne-Antoinette Poisson, surnommée « Reinette », et d'Agnès d'Estreville. Nous les suivons pas à pas dans leur progression sociale. Jeanne-Antoinette, qui a de grandes ambitions, épouse à 17 ans le seigneur d'Etiolles, puis se fait remarquer par Louis XV et devient sa favorite ; elle se fera connaître sous le nom de Marquise de Pompadour. Agnès quant à elle fréquente assidûment les salons où se retrouve la bonne société. Elle y côtoie Voltaire, D Alembert, Diderot, et bien d'autres gens de lettres ou de sciences. Elle se découvre une passion pour les sciences, notamment l'astronomie, et sera reconnue de ses pairs.

Je n'ai pas du tout pris plaisir à lire ce roman, du fait de sa relative froideur, qui transparaît à travers le déroulé objectif des faits historiques. Les personnages n'ont pas d'épaisseur psychologique, ils sont insérés dans l'Histoire. J'aurais également aimé davantage de descriptions. La fin du roman est curieuse, dans la mesure où celui-ci se termine sur un fait qui paraît anodin, qui ne laisse pas à penser, qui n'ouvre pas sur une perspective nouvelle.
Commenter  J’apprécie          50
Voilà un auteur, mieux un conteur dont on ne revient jamais déçu, il fait ici le roman d'une époque, du parcours exceptionnel et inespéré de deux esprits féminins totalement lié au siècle des Lumières mais dont on penseait jusque là qu'il serait celui des hommes.....
Parcours, conte romancé des difficultés de ces deux êtres, à la volonté intangible et au caractère bien trempé qui vont aller au bout de leur rêves. Rencontre de ces deux femmes attachantes et de toute l'énergie, les ruses et autres stratagèmes pour arriver à leurs fins et cela malgrè les préjugès et les résistances nombreuses d'une société purement masculine où la femme ne peut être qu'un simple artifice de beauté, d'accompagnement et d'esthétisme et en aucun cas un être instruit, curieux d'apprendre. Émulation et émancipation auprès des auteurs et philosophes, Diderot, d'Alemebert, Fragonard, Montesquieu et Voltaire.
Roman et destin étonnant mais aussi chronique du règne de Louis XV bien pâle après celui du Roi Soleil.....
A lire sans modération et au besoin se plonger dans les autres livres de cet auteur : " La Fontainière du Roi", "Les Ombrelles de Versailles", "Les Chevaux de Saint Marc" ou "Le Printemps des Cathédrales"......
Lien : http://passiondelecteur.over..
Commenter  J’apprécie          40
Cet ouvrage met en lumière la place des femmes au milieu de la société des Lumières, ces philosophes de l'époque de Louis XV.
Un roman intéressant et qui titille notre soif d'en apprendre davantage sur ces dames qui contribuèrent à la renommée de la France à cette période-là.
Commenter  J’apprécie          10
À la fin des années 1730, deux jeunes filles font leur apparition dans la haute société de l'Ancien Régime. Mlle Poisson et Mlle d'Estreville sont intelligentes, belles, charmantes, et brûlent du désir de s'élever dans la société. Il faut n'avoir pas froid aux yeux quand on est, à cette époque, une femme ambitieuse ! Mlle Poisson, qui ne déteste rien tant que son nom, souhaite plus que tout être admise dans l'aristocratie. Et pourquoi pas à la cour ? Son destin extraordinaire fera d'elle Mme de Pompadour, favorite de Louis XV, première dame de France. Quant à la jolie Agnès d'Estreville, passionnée de mathématiques et d'astronomie, elle voudrait devenir, en dépit des préjugés, une scientifique reconnue. Deux vies et deux femmes d'exception au coeur du siècle des Lumières !
Lien : https://books.google.fr/book..
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Quand la saison de l’Opéra touchait à sa fin et que l’été venait, M. Bonnier se rappelait qu’il était marquis de La Mosson. (...) le marquis avait tous les goûts de sa fortune. Il avait même toutes les curiosités d’un homme de goût. Sa princière existence se jouait au milieu des plus beaux meubles, des plus beaux objets, des plus belles tapisseries.
On entrait dans son palais par un couloir bordé de bustes d’empereurs romains, de statues de marbre, de bronzes dorés. Figurines chinoises, cabarets de Saxe et de laque des Indes, doguins de porcelaine garnissaient des étagères de bois de violette. Enviable M. Bonnier ! Il avait des bibliothèques majestueuses, venues des ateliers du Louvre. Il avait même des livres. Les panégyristes – les riches n’en manquent jamais – n’en finissaient pas de dénombrer ses qualités. Par exemple, il était savant, tâtait de la chimie et de la physique, à la mode depuis la passion du Régent. Il avait trois musées d’histoire naturelle et un laboratoire où il aimait montrer lui-même ses appareils, alambics, cornues, fioles d’élixirs, de baumes, d’onguents. Mais il préférait entre toutes sa collection de conchyliologie, où trônait, sur un coussin de soie bleue, le plus rare coquillage du monde : la Scalata, qui faisait rêver M. de Buffon.

Chapitre 1
Commenter  J’apprécie          00
La fine fleur des dames du temps qui aimaient passer pour intelligentes – et l’étaient souvent – se regroupait après avoir vidé son gobelet d’eau chlorurée au pied d’un chêne majestueux, aussi vieux que « Quiquengrogne », la plus haute tour du château. Ne franchissait pas qui voulait ce cercle où s’épanouissaient l’esprit et le goût de la conversation : « Ce n’est pas, disait la jeune marquise de la Ferté-Imbault, parce que nous sommes loin de Paris que nous devons causer avec n’importe qui ! »

Chapitre 1
Commenter  J’apprécie          10
Parmi ces jeunes filles que leur innocence et leurs bonnes manières différenciaient des demoiselles d’opéra, deux amies inséparables, sortant à peine du couvent des Ursulines de Poissy, se retrouvaient, sylphides légères, dans les plates-bandes de l’opulence bourbonnaise. L’une, que tout le monde appelait Reinette, du nom de l’une des trois sources de l’établissement, les deux autres étant la « Royale » et la « Cardinale », était la fille d’une Mme Poisson, dont la seule évocation faisait éclater de rire les robes à panier. La dame pourtant n’omettait jamais de dire qu’elle était née de la Motte, famille plus élevée que celle de son mari, lequel avait fait carrière chez les frères Paris, fameux commissaires aux vivres de l’armée.

Chapitre 1
Commenter  J’apprécie          00
Ce salon de verdure éphémère accueillait beaucoup d’habitués des lundis de Mme Geoffrin et des mercredis de Mme Doublet : peintres, philosophes, poètes, que les courtisans emperruqués regardaient comme des bêtes curieuses lorsqu’ils les croisaient dans les allées du parc.
Des femmes de bonne ou de petite noblesse, riches toujours, savantes ou du moins régulièrement instruites, lectrices de tout ce qui s’imprimait en France et en Suisse, apportaient à la compagnie la nuance délicate de leurs robes légères, qui, disait-on chez dame Benoît, la couturière de la rue Saint-Honoré, pesaient à peine douze onces. Satins jaunes rayés de rose ou parsemés de petites fleurs printanières côtoyaient des mousselines brodées.

Chapitre 1
Commenter  J’apprécie          00
L’autre jeune fille qui, au couvent des Ursulines, avait bénéficié de la sage éducation de Mme de Sainte-Perpétue, était la nièce d’une femme antipathique, épouse d’un fermier général, qui n’avait d’yeux que pour son fils, un garçon de dix ans aux airs déjà prétentieux. Visiblement elle n’appréciait ni la beauté ni la vivacité d’esprit de la jeune Agnès, et ne manquait pas de lui rappeler, sans se soucier du regard réprobateur de l’entourage, qu’elle était pauvre et dépendante. Ce à quoi la jeune fille répondait, en maîtrisant sa révolte, que son père, le baron d’Estreville, avait été un vaillant capitaine, mort au service du roi.

Chapitre 1
Commenter  J’apprécie          00

Video de Jean Diwo (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Diwo
"Chez Lipp" livre de Jean DIWO
autres livres classés : roman historiqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (158) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3167 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..