AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782070385119
476 pages
Gallimard (30/11/-1)
4.12/5   262 notes
Résumé :
L'auteur des Dames du Faubourg nous emmène en Italie pour vivre une époque prodigieuse et peu connue, charnière entre le XVII ème et le XVIII ème siècle, celle qui voit éclore en même temps le violon de concert, le concerto Classique et les premiers opéras.

C'est le roman d'une poignée d'artisans de génie installés à Crémone, dont Antonio Stradivari, le plus grand luthier de tous les temps, qui achève de transformer le violon vulgaire et grinçant des ... >Voir plus
Que lire après Les Violons du roiVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
4,12

sur 262 notes
5
12 avis
4
11 avis
3
8 avis
2
1 avis
1
0 avis
Jean Diwo nous emporte dans la magie de l'histoire de la naissance d'un des violons les plus célèbres au monde et c'est une gerbe de sons et de lumières qui vient illuminer cette lecture.

Fabriquer un violon c'est assembler 69 pièces parfaitement réalisées dans le meilleur bois possible et capables de créer la parfaite alchimie des sons.
Force, éclat et plénitude caractérisent cet instrument divin et délicat au son cristallin.

Le romancier français a une écriture tellement vivante et un sens de la formule tellement imparable, qu'il nous transpose rapidement à Crémone, berceau de la naissance du Stradivarius.
Véritable narration sur le métier de luthiers italiens qui dévouaient leur vie à la recherche de la sonorité parfaite, nous partageons la passion d'Antonio Stradivari jusqu'à sa consécration.

Pour Stradivari le violon est une extension du musicien et doit traduire sa passion et son talent.
Toute sa vie il essayera de régler l'âme du violon afin qu'il produise la sonorité limpide recherchée, devenant le luthier préféré des rois, hommes d'église et musiciens virtuoses tels Vivaldi et Bach.

Ecrit d'une plume flamboyante, à la fois, poétique, intense, épique et musical, au carrefour des traditions et de l'histoire, ce roman bouleverse par sa profondeur et sa beauté.


Commenter  J’apprécie          650
Crémone, Italie, 1660. C'est dans sa bottega de l'Isola, quartier des luthiers de la ville, que Niccolo Amati fabrique des violons, comme son père et son grand-père avant lui, entouré de ses fils et de ses apprentis. Parmi eux, le jeune Antoni Stradivari. Ses talents manuels associés à une vive intelligence et à une oreille musicale très fine font de lui un apprenti très prometteur. Son maître va lui apprendre le métier mais aussi la patience car avant de se mettre à son compte, le temps est long pour devenir le meilleur. Grâce à sa soif d'apprendre, sa curiosité, son goût de la perfection et son besoin constant d'innover et d'améliorer, Stradivari deviendra au fil du temps le meilleur luthier de Crémone, respecté dans sa ville et admiré dans toute l'Europe.


Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le violon sans jamais oser le demander! du choix de l'arbre qui fournira le bois jusqu'au mélange savant de vernis qui donnera sa couleur à l'instrument. Vous entrerez dans l'intimité de Stradivari, le plus talentueux des luthiers, vous découvrirez le parcours du violon qui, de simple instrument de foire, est devenu le roi de la musique, présent dans toutes les cours d'Europe. Vous vous attacherez à Antoni Strradivari, passionné par son art, veillant sur ses violons comme sur des enfants. Vous visiterez son atelier, humant les odeurs de sciure et de vernis, écoutant les notes s'égrener, regardant les outils s'activer avec douceur et dextérité. Vous voyagerez dans l'Italie du XVIIè siècle, en compagnie des violonistes de génie, des amateurs d'art, des collectionneurs, des compositeurs. Vous découvrirez Venise, la décadente, où la grande musique est un art de vivre, où Vivaldi joue en virtuose et compose ses plus belles oeuvres.
Vous sortirez de ce livre de la musique plein la tête, avec l'impression d'avoir approché un peu du génie de ceux qui ont fait les grandes heures de la musique baroque.
Un livre à lire...au son du violon bien sûr!
Commenter  J’apprécie          360
Naissance du Stradivarius
Adieu le crincrin des ménestrels, voici sous la plume de Jean Diwo, l'avènement du roi des violons, le Stradivarius. Et c'est à Crémone qu'il emmène son lecteur pour assister aux années d'apprentissage d'Antonio Stradivari, jeune luthier surdoué, dans l'atelier prestigieux de Niccolo Amati où il révolutionnera l'histoire de la musique. On y croise Vivaldi et Corelli, on y apprend l'origine des bois utilisés pour la conception des plus beaux violons, on assiste à l'éclosion de la musique baroque et à l'élaboration d'instruments d'une perfection acoustique incomparable.
En s'appuyant sur une documentation très fouillée , Jean Diwo s'est appliqué à rendre vivante l'histoire de celui que tout le monde s'accorde à considérer comme le père de la lutherie. Un roman historique passionnant et sans prétentions à conseiller aussi bien aux adolescents en manque de vocation qu'aux adultes amateurs d'histoire et de musique.
Commenter  J’apprécie          332
C'est le premier roman de Jean Diwo que je lis. J'ai beaucoup aimé son style, c'est très plaisant à lire et son souci du détail historique est un atout. J'imagine que les notes de bas de page sont de lui.

Les violons du roi' est un roman qui raconte la vie d'Antonio Stradivarius (1644 ?-1737), mais pas que. C'est aussi l'histoire de l'instrument et des luthiers formés à Crémone qui ont fait sa renommée comme François Médard (1647-1720) et tant d'autres.

L'auteur s'attarde aussi à présenter les grands violonistes (compositeurs ou non) de cette époque. J'ai fait quelques belles découvertes musicales comme le ‘Concerti Grossi Op. 6' d'Arcangelo Corelli (1653-1713), ‘La trille du diable' de Giuseppe Tartini (1692-1770) ou Heinrich Biber (1644-1704) et ses « Sonates du Rosaire ».

J'ai déjà lu un manuel de lutherie, c'est très technique et on ne ressent pas la relation qu'il y a entre un luthier et l'instrument qu'il crée. Quand c'est Diwo qui raconte, cela prend une toute autre dimension.

Pour le cadre historique je me suis un peu retrouvée en territoire inconnu. Je ne connais rien de l'histoire de la Lombardie de cette époque mais cela n'a pas influé sur ma lecture.

Je pensais assister à la rencontre entre Stradivarius et Vivaldi mais elle n'a pas eu lieu. Vivaldi n'a même jamais joué avec un violon du célèbre luthier. de ce fait, je ne comprends pas trop où voulait en venir l'auteur avec sa longue digression à Venise avec Vivaldi et le personnage (inventé?) de Paolina.

A la fin, j'ai vraiment eu l'impression que l'auteur se désintéressait de Stradivarius qui passe au second plan. J'ai trouvé le dernier chapitre dispensable et ennuyeux.

Cela reste, quoi qu'il en soit, un très bon moment de lecture qui m'a donné envie de lire la biographie d'Arcangelo Corelli.




Challenge musical 2023-2024
Challenge temps modernes 2023
Commenter  J’apprécie          264
La lecture de L'Âme brisée d'Akira Misubayashi m'avait donné le goût de faire plus ample connaissance avec l'univers de la lutherie. Et quand on évoque le violon dans cet univers, le nom de Stradivari - latinisé Stradivarius sur l'étiquette qui signait chaque instrument - vient très vite dans la conversation. Inégalé dans la réputation, il reste aujourd'hui, presque trois siècles après sa disparition, celui qui a élevé l'instrument au rang des plus prestigieux, lui faisant révéler de nouvelles sonorités qui relevaient du sortilège.

Avec Les violons du roi de Jean Diwo, j'ai été comblé dans ma quête. C'est un superbe ouvrage, plus artistique que technique fort heureusement, dans lequel interviennent des prodiges de la musique du 17ème siècle : Vivaldi, Corelli, lesquels étaient évidemment clients des célèbres luthiers de Crémone. Outre Stradivari, on mentionnera ses maîtres et concurrents : Amati, Guarneri qui ont eux aussi laissé leur nom dans l'histoire de ce noble art.

Stradivari a produit plus de 1000 instruments durant sa vie, particulièrement longue pour l'époque, 93 ans. Fait extraordinaire, plus de 660 sont répertoriés existants encore de nos jours presque 3 siècles plus tard, dont certains d'entre eux encore joués. Tous ces instruments étaient nommés, du nom de leur propriétaire ou selon la sensibilité et l'humeur du plus célèbre des luthiers. Fabriqué sur la fin de sa vie, le Messie est le symbole d'une maîtrise de l'art relevant de l'excellence.

La partie romancée de cet ouvrage comble les lacunes de l'histoire avec une grande crédibilité. le travail de documentation est prodigieux, à la hauteur de la magie qui se dégage de ce monde de l'artisanat lorsqu'il tutoie le sublime. Cet ouvrage est passionnant.
Commenter  J’apprécie          253

Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Les durillons laissés par l’outil, la couleur du vernis de mon dernier violon qui reste sous mes ongles et ces petits coups de canif qui ont entamé mes doigts en même temps que le bois dur d’un chevalet, disent ce que je suis vraiment : un ouvrier qui aime son métier. Le reste m’importe peu !
Commenter  J’apprécie          220
Le violon que tout le monde appelait le "Duc" depuis le jour où Niccolo Amati avait calculé, tracé et commencé à moduler au rabot l'épaisseur des voûtes, n'était plus à la place qu'il occupait la veille au soir. Entre deux altos il y avait un vide, et le garçon se dit que si le "Duc" n'était plus sur son fil, si incroyable que cela puisse paraître, c'est qu'on l'avait volé dans la nuit.
Commenter  J’apprécie          140
Francesca était intelligente. Elle avait compris tout de suite qu'elle devrait partager avec les violons l'âme et le coeur de son mari. Aussi avait-elle décidé, non pas d'apprendre le métier de luthier, mais de se familiariser avec les gestes, les recherches, les mots qui constituaient l'univers d'Antonio. Ainsi pouvait-elle l'écouter, le comprendre et même se passionner avec lui pour ces étranges et fragiles carcasses de bois qu'il lâchait comme de beaux oiseaux entre des mains inconnues après leur avoir appris à chanter sous la caresse de l'archet.
Commenter  J’apprécie          90
Surpris et admiratifs les mousquetaires du marquis firent un pas en arrière prêts à intervenir si l'affaire tournait mal, et le combat commença.
- Défends-toi, crapule! Et arrange-toi pour ne pas t'approcher à la longueur de mon épée car je t'éventre!
- Serais-tu le maître de ces mousquetaires de théâtre qui ne se font peur qu'entre eux? Dans ce cas, apprête-toi à souffrir. Ma lame démange mon bras.
- Et la mienne t'écorne l'oreille! répondit Gonzague en français, avec l'accent gascon hérité d'un capitaine français qui avait pris ses quartiers à Sabbioneta alors qu'il avait quinze ans.
Commenter  J’apprécie          80
Un soir, alors qu'il s'y attendait le moins, Niccolo Amati lui dit en passant voluptueusement le dos de sa main sur le vernis du violon qu'il venait de terminer :
- Antonio (Stradivari), c'est le meilleur instrument que tu as fait. Je regarde sous tous les angles et je n'y vois que perfection. Quant à sa sonorité, nous venons de l'essayer ensemble et elle éclate de bonheur.
Commenter  J’apprécie          130

Video de Jean Diwo (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Diwo
"Chez Lipp" livre de Jean DIWO
autres livres classés : violonVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (613) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3125 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..