AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de mosaique92


Ce roman, richement documenté, vous plonge, fin XVIIe siècle-début XVIIIe siècle, au coeur de l'âge d'or du violon et de la musique baroque en Italie. Qui n'a entendu parler des violons les plus célèbres : les stradivari ? Des violonistes renommés jouent ou ont joué sur un stradivarius, souvent mis à leur disposition par un mécène tant ces instruments sont hors de prix : Paganini, Yehudi Menuhin, David Oistrakh, Renaud Capuçon, Maxime Vengerov, etc…

Jean Diwo a centré son livre sur la vie d'Antonio Stradivari, devenu le plus célèbre luthier au monde. On y parcourt Crémone et les bottegas où se sont installés les luthiers (Amati, Stradivari, Guarneri, etc…) et dans lesquelles on voit défiler les riches amateurs d'art et les interprètes, mais pas seulement… L'Italie est régulièrement envahie par les troupes françaises ou autrichiennes qui se disputent ce territoire ; les musiciens et compositeurs qui émergent (et sont, quelquefois, clients de Stradivari comme toutes les cours royales d'Europe) nous emmènent à Rome sur les pas de Corelli dans les cours du Pape et de la reine Christine de Suède et à Venise, la décadente, où finit par régner Vivaldi. On voit éclore des grands talents dans l'atelier de Stradivari, comme François Medard qui a développé ensuite la lutherie lorraine.
Les histoires d'amour et drames sont à la hauteur de ces destins hors normes.

Le côté historique et social m'a passionnée, le côté technique poussé à l'extrême m'a fait décrocher quelquefois ; il n'en reste pas moins que certains aspects de la fabrication des violons sont très intéressants : choix des essences de bois, rôle de l'âme, composition des vernis, modifications de la structure et leur impact sur le son, etc…

Un roman biographique et historique agréable à lire et instructif.

PS – Le dernier chapitre retrace comment, après la mort de Stradivarius , ses violons, tombés dans l’oubli, sont remis en lumière par deux passionnés, le comte Ignazio Cozio di Salabue et, surtout, l’obscur Luigi Tarisio ; ce dernier parviendra à acquérir ‘’Le Messie’’, un stradivarius quasi neuf, à prix d’or et après bien des années et beaucoup de transactions avec les luthiers les plus célèbres de l’époque.
Commenter  J’apprécie          145



Ont apprécié cette critique (10)voir plus




{* *}