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EAN : 9782070378340
680 pages
Gallimard (03/06/1987)
4.04/5   288 notes
Résumé :
Faubourg Saint-Antoine. Jean Diwo y est né et il raconte le fabuleux roman de cette grande artère parisienne où les chariots de l'Histoire n'ont cessé de rouler. Abbesses de Saint-Antoine-des-Champs, artisans, nobles, bourgeois, tous sont soudés par l'amour du bois, matériau noble et magique. Un roman chargé d'amour, de drames et de joies, parce que les hommes et surtout les dames du Faubourg ne sont pas moroses.
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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AH les dames du Faubourg quelle histoire… On pourrait s’imaginer un truc avec des putes mais non même pas, ce roman parle de mon premier métier : Ébéniste…

Fin de troisième me voilà aiguillé dans le grand bain des branleurs, décision "enculement" justifiée par une moyenne chaotique en maths, pourtant en français et en histoire je cartonnais tranquilou une main dans le dos sans problème, je dissertais sur le papier d’une manière naturelle, mais ça ne suffisait pas pour accéder au Graal de l’ennui d’un cursus général… avec le recul qui depuis quelques années a pris un peu sagesse dans le bide, j’accuse ma professeur de l’époque d’être responsable de ma moyenne justifiant son incompétence en m’invitant à 16 piges de décider de mon avenir qui s’annonçait aussi bandant qu’un CAP/BEP compta qui me pendait au bout du gland… et pourtant je n’ai pas de regret…

J’avais donc le choix entre un apprentissage, et un lycée professionnel, j’ai choisi les tunes, mes géniteurs égoïstes des dieux, me filait à bouffer et le logis (merci maman), mais pas vraiment de quoi m’acheter une décence sociale me permettant de fanfaronner auprès de la gente féminine avec des airs max et un jogging Lacoste, casquette au vent… « Sa mère la pute »

« Laisse pas trainer ton fils
Si tu ne veux pas qu'il glisse
Qu'il te ramène du vice » (Ah NTM)

Pas vraiment emballé pour renter dans le compagnonnage en réalisant le tour de France, la faute à :

« Tu ne tripoteras pas beaucoup de meufs si tu viens chez nous... »

J’ai donc préféré trouver un patron à 200 m de chez moi, un ébéniste de petit nom qui bossait artisanalement dans un garage transformé en caverne à bois, restauration, fabrication, verni, ce jeune patron enculé de part son âge m’engagea en tant que grouillot, trier les vis tu feras, me regarder tu te passionneras, mais jamais rien je ne t’apprendras : 3 ans à poncer des kilomètres de moulures, à vider les sacs à copeaux, à couper le petit bois, à égrainer des m² de panneaux, à raboter des centaines de pièces de bois, puis à débiter, scier, assembler, coller, j’étais à la bourre dans mes compétences mais motivé malgré les nombreuses taches ingrates qui m’étaient attribuées…

J’allais une fois par semaine au CfA « La bonne graine » boulevard Voltaire, à deux pas du Faubourg fief ô combien réputé de tous les ébénistes et Antiquaires de Paris, une mine d’or pour des adolescents passionnés comme mes potes et moi… On nous apprenait à dessiner, à peindre, on étudiait l’histoire de l’art, la technologie, on travaillait le bois à l’ancienne : ciseaux bien affûtés, rabot qui coupe, bédane pour les mortaises, scie à araser, le geste sur… mais sans talent je murissais dans une voie ou je ne brillais pas avec des mains en or, mais par une motivation qui comblait ma gaucherie… je n’avais pas le choix, la persévérance fut ma planche de salut…

Trois ans d’apprentissage à sentir le bois, le tanin, allumer le poêle le matin, couper le petit bois, à prendre mon pied dans un métier qui me passionnait tous les jours un peu plus…

Le diplôme en poche et me voilà en Cap dessin, pas trop mauvais pour continuer, mais trop mauvais pour passer en brevet des métiers d’art, changement de patron plus menuisier d’ailleurs que Ébéniste, mais dans les même conditions de travail c'est-à-dire à l’artisanal : le poêle à bois, le froid, du verni plein le nez, la clope au bec, mais quelle ambiance, deux ans de pure éclate en chantier avec ses baguettes et sa rosette du midi…

Et puis après moult réflexions, je décide de me réorienter en menuiserie, dans un CFA réputé du 15ème , avec entretien de motivation, évincement de glandeurs et recrutement sur le volet… me voilà reparti à zéro avec un CAP/BEP menuisier histoire de rattraper mes lacunes dans ce métier un peu différent…

Et enfin un Brevet professionnel d’agencement qui me vaudra après 7 années d’apprentissage une place dans un bureau d’étude certes moins passionnant, mais climatisé, et triplement mieux payé… c’était une « ébène » que je n’ai pas boudé pour le bien d’un statut social que j’aspirais depuis qu’une prof de maths m’avait invité à prendre mes lacunes pour filer dans l’oubli d’une voie boudée encore aujourd’hui par les énarques vieillissant de notre pays…

Et Je n’ai jamais connu le chômage…

Un livre qui m’a rappelé pourquoi j’ai aimé ce métier…

A plus les copains
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C'est le premier des trois tomes que Jean Diwo a consacré à une famille d'ébénistes.
Lors de la lecture, j'avais été frappée par le fait que les ébénistes réalisaient leurs travaux pour les couvents, les églises. Ce n'est pas pour rien qu'on va admirer les oeuvres d'art dans les lieux de culte catholique.
Jean Diwo nous communique le goût du travail bien fait et surtout le temps que ces hommes avaient de réaliser un travail : pas tout en vitesse comme maintenant.
C'est précieux de prendre son temps.
L'auteur aime aussi la convivialité et dans tous ses livres, on retrouve l'art de se rassembler autour d'une bonne table.
C'était aussi agréable de se mêler à la vie des femmes qui se rendaient au marché.
Lorsque je suis allée à Paris, je suis passée dans ce quartier qui est devenue une grande artère et qui paraît-il a longtemps gardé la trace des ébénistes, ne fut-ce que par présence de marchands de meubles.
J'ai lu le livre il y a quelques années maintenant et je viens d'aller relire quelques passages que je trouve charmants, sereins et instructifs au point de vue historique. J'adore quand les livres se passent dans des familles de milieux qui me ressemblent : pas seulement chez les bourgeois ou les nobles pour qui je n'ai aucune aversion mais ils ne reflètent pas la majorité des personnes.
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Une fresque formidable qui commence en 1471 pour se finir à la révolution. Vous y suivrez une famille d'ébéniste du Faubourg saint Antoine, de générations en générations. Vous y découvrirez l'histoire de France au travers de cette saga familiale : il n'y a pas mieux pour apprendre sans en avoir l'impression. Fiction et réalité s'entremêlent pour notre plus grand plaisir.
C'est si bien raconté que l'on s'y croirait : ne manque plus que l'odeur du bois et de la colle …Snif, snif. A quand les livres olfactifs ?
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Les Dames du Faubourg... Ou le bouquin acheté comme ça, alors que je connaissais ni l'auteur ni le sujet... et en même temps que Les piliers de la terre... et heu.. ok historique, phase historique et pi c'est tout et pi voilà !

Pitch :
Ohla c'te truc pas simple... Ouais le pitch de ce bouquin c'est pas super simple, et pi surtout, c'est une fois dit, pas super glamour je crois..
- Ah bon ? Vas-y...
- En fait c'est une saga familiale d'ébénistes vivant à Paris, dans le quartier qui deviendra au fil du temps le Faubourg St Antoine.
- Ah clair pas super super glam en effet.. Mais c'est tout ?
- Ouaip... enfin c'est tout.. non... c'est un livre sur L Histoire... t'as vu j'ai mis une majuscule à histoire.
- Oui, pourquoi ?
- Parce que en fait c'est ça le sujet du bouquin, ce que L Histoire la grande Histoire, notre Histoire va faire, va crée et qu'il va en résulter ce quartier particulier... L Histoire sur plusieurs siècles.
- Plusieurs siècle ?!... Tu déconnes ?!
- Nope... le livre s'ouvre avec Louis XI... tu veux la date de Louis XI ?
- Ouais s'te plait.. parce que Louis XI... franchement...
- Louis XI :1423-1483.....
- Ah ouais quand même... mais heu c'est le moyen-âge ça....
- Vi... et que tu finis le bouquin en 1789.... enfin ce premier tome...
- Pasque en plus c'est un premier tome ?
- Vi... Donc fais péter tes trois siècles d'Histoire de France, d'histoire de la mode, d'histoire de l'ameublement, d'histoire de l'art... fais péter !
- Ça a l'air... chais pas, j'hésite entre intéressant et super chiant...
- T'as raison d'hésiter, les deux sont une possibilité, je pense.
- Ah bon... pourquoi ?
- Vi... parce que si tu connais rien ni à L Histoire, ni au vocabulaire dédié à chacun de ces aspects (art, mode, ameublement) bin ça va être chaud patate ta mère. Pour apprécier un peu je pense qu'il faut être un minimum heu.. érudit. Encore que érudit, p'te pas, mais au moins pas trop teubé, voir curieux... y a des allées et venues dans le dico quand même.. parce que au final l'auteur explique pas... nan c'est pas de la vulgarisation pour comprendre le meuble ou les techniques, ou même l'histoire.
- Ok.. Mais toi t'as trouvé ça comment ?
- Génial !... je veux lire les autres.. y en a deux... deux autres...

Ouaip, j'ai adoré ce bouquin ! Bon alors faut dire que je suis une Parisienne (même si j'ai déménagé), que ce coin je le connais pas mal, que je me suis fait l'école Boulle...
- Heu c'est quoi l'école Boulle ?
- L'école des arts et métiers, ou des métiers d'arts, crée en 1886 ( ça sera pour le deuxième tome sans doute) et nommée en référence à André-Charles Boulle ébéniste renommé de Louis XIV et des parquets de Versailles et inventeur de la commode à tiroir (dans ce tome-là)...
- Ah ok
- Oui je peux continuer ?
- Pas de problème...

Et que je suis aussi passée par la Bonne Graine ( Bonne Graine institut CFA spécialisée en métier de l'ameublement, crée en 1866), donc oui les métiers de l'ameublement c'est pas non plus terra incognita pour moi... donc ça aide sans doute pas mal.. moi aussi j'en ai dessiné des commodes et des poignées de tiroir, un sacrée tas ! Sans oublier ces foutus godrons, et autres feuilles de chêne et de fougères... et que j'ai eu mon lot d'histoire de l'art et de l'ameublement...

Parce que faut dire aussi que dans ce livre, Diwo, donc nous parle de l'Histoire de France avec un grand H... Mais aussi de l'histoire de l'art.. l'évolution de l'art, tant dans le matériel et les inventions, par exemple de l'enluminure à l'invention de l'imprimerie... tout autant de la peinture ( avec un grand nombre de peintre cité) que de la littérature, la philosophie et donc la pensée ( moi être plus truffe en philosophie qu'en histoire de l'art et en peinture. On peut pas être bon en tout.)

Mais toujours sans rentrer dans les détails, l'explication, en gros vous connaissez tant mieux, si par contre vous savez pas de quoi on vous parle ça va être chaud, pour comprendre, apprécier, ressentir, visualiser, et donc créer une empathie quelconque. Si disons les choses comme elles sont !
Mais je pense que chacun peut trouver son plaisir, les fans de Paris ( là-dessus c'est pas mal, j'ai appris enfin pourquoi la foire du Trône s'appelait comme ça. ça sert à rien, mais c'est le genre de trucs que j'aime ^^), les fans d'histoire (trois siècles), les fans d'arts (et quel qu'ils soient). Franchement si vous ne vous intéressez pas à au moins un de ces sujets, je pense que c'est pas vraiment la peine d'ouvrir ce livre, vous risquez de ne rien comprendre et donc de vous faire chier mais grave ... Sauf si vous êtes curieux.

Parce qu'en plus niveau personnages de cette saga familiale c'est... comment dire.
C'est pas du best-seller, c'est pas des gros méchants contre des tous gentils qui luttent. Non. Pas du tout. C'est pas le page tuner (comme on dit de nos jours).. enfin pour moi si, impossible de décrocher de ce livre... mais je suis suffisamment objective pour me rendre compte que je fais sans doute pas partie de la majorité des gens.. je dis pas que c'est bien, je dis pas que c'est mal, c'est comme ça...

Non très loin du best-seller de base... très très loin.
Les personnages sont bienveillants entre eux. de cette bienveillance qui fait du bien à la tête. le truc maintenant c'est que la bienveillance n'a plus la côte, et que pour ce genre de livre on sort à tous les coups « c'est une histoire de bisounours » comme si c'était mal, mal de vouloir être, vivre, évoluer dans un monde de bisounours avec de la bienveillance pour autrui. Là pour moi c'est aberrant, je préfère être une bisounours qu'une grosse enfoirée ! Mais là, ça c'est mon point de vue.
Oui, c'est sans doute le seul bémol, de ce livre, les gens sont gentils choupi ( et tous).. les seuls problèmes qu'ils rencontreront c'est au final L Histoire qui va leur envoyer dans la tronche... et franchement c'est déjà pas mal, enfin je trouve.

Je dois dire aussi, vu que sur la couv y a une religieuse, j'avais peur de tomber dans la bondieuserie et une sorte de prosélytisme à peine voilé.. il n'en est rien. Juste une histoire de lieux, là y avait une abbaye, et c'est d'ailleurs grâce à cette abbaye que le quartier a pu prospérer... Diwo nous parle de religion, mais n'en fait pas vraiment étalage, c'est aussi le contexte historique et social qui veut ça... donc perso, ok... Je dois aussi dire que les femmes dans ce livre sont là ! Tout le temps, entre les abbesses, les épouses, les filles, les amantes, les amies... toutes différentes, évoluant, faiseuses ou suiveuses, soutients ou muses... soumises ou libérées... La dernière une féministe au temps des lumière... Oui elles sont là, et c'est chouette...

Il faut aussi dire que y a quand même pas mal d'énumération de trucs, si... pas mal, genre les processions royales, qui suit qui, et qui est où et qui porte quoi... ça franchement y en a, et je dois bien dire que c'est un peu chiant et un peu redondant.. d'un autre côté c'était le spectacle gratos pour les gens, et donc y en avait souvent. Il n'empêche à lire c'est un peu gonflant parfois.

Un livre qui oscille oui parfois, entre comme dis plus haut, le intéressant et le super chiant... mais le super chiant n'a jamais duré longtemps pour moi... quelques passages par-ci par là, parce que au final je ne savais pas de quoi Diwo me parlait, ou que je m'en fichais.

Mais sur la globalité, nan, j'ai adoré, et je veux lire la suite de cette saga, de cette histoire de Paris singulière, de ces gens....
Bon... merdasse vu le contexte actuel Recyclivre ne fait plus d'expédition !
Va falloir attendre.. zut de zut !
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Jean DIWO nous emmène à la découverte des ébénistes du faubourg Saint Antoine. Cette fresque historique débute en 1471, sous Louis XI, pour s’achever à la prise de la Bastille. Elle s’articule autour de l’abbaye Saint Antoine qui, par sa protection, va favoriser l’implantation d’un artisanat créatif et lui permettre de s’affranchir des jurandes conservatrices. Elle conduira l’émergence de nouveaux styles et techniques, qui verront, entre les mains de génies tels que Boulle, Oeben ou encore Riesener, le meuble élevé au rang d’œuvre d’art.

La plongée dans ce roman constitue un voyage délicieux, au fil du temps, proche de la sensualité, remplie d’odeurs et de saveurs, à une époque où fabriquer relevait d’un savoir-faire transmis de génération en génération.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Sa canne de compagnon à la main, sa "malle aux quatre nœuds" sur l'épaule, Jean Cottion attendit avant de traverser la chaussée de l'Est qu'un bruyant équipage précédé et suivi d'homme en armes fût passé : "sans doute un prince qui regagne le château de Vincennes, peut-être même le roi", pensa-t-il.
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" Je ne pensais vraiment pas vous rencontrez aujourd'hui, monsieur Boule.Pardonnez ma franchise, je ne vous croyais plus de ce monde.

" L'honneur est pour moi, madame, et je remercie Dieu de m'avoir permis de vivre suffisamment longtemps pour avoir le privilège de vous être présenté. L’abbesse de Saint Antoine des Champs a toujours été l'ambassadrice du roi dans ce petit état où un étonnant mélange de quatre ou cinq nationalités fabrique les plus beaux meubles du monde. Vous voilà souveraine de cet état où la moindre de vos attentions sera perçue et apprécié. Aujourd'hui, je ne suis plus qu'un vieux maître et un jeune philosophe...
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“L’art changeait, la mode évoluait, l’imprimerie bouleversait les idées d’un monde neuf mais l’Université, le Parlement et l’Eglise s’acharnaient à vouloir faire vivre les hommes comme au temps des premières cathédrales.”
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- Le bois, mademoiselle Elisabeth, est un matériau aimable. Il n'abîme pas les mains qui le travaillent avec ménagement. Il leur donne au contraire une vraie douceur, comme le ferait du talc d'Italie.
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Après quelques secondes, Jeanne sortit de son rêve:
- Ces gouges n'existent pas à Paris? C'est étonnant, non?
- Non, ma mère. Comme les bons rasoirs elles sont fabriquées par les Anglais, avec un acier spécial qui tient le fil dans les bois les plus durs.
Page 31
Deuxième lecture de ce roman.
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"Chez Lipp" livre de Jean DIWO
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