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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une fresque formidable qui commence en 1471 pour se finir à la révolution. Vous y suivrez une famille d'ébéniste du Faubourg saint Antoine, de générations en générations. Vous y découvrirez l'histoire de France au travers de cette saga familiale : il n'y a pas mieux pour apprendre sans en avoir l'impression. Fiction et réalité s'entremêlent pour notre plus grand plaisir.
C'est si bien raconté que l'on s'y croirait : ne manque plus que l'odeur du bois et de la colle …Snif, snif. A quand les livres olfactifs ?
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Jean DIWO nous emmène à la découverte des ébénistes du faubourg Saint Antoine. Cette fresque historique débute en 1471, sous Louis XI, pour s’achever à la prise de la Bastille. Elle s’articule autour de l’abbaye Saint Antoine qui, par sa protection, va favoriser l’implantation d’un artisanat créatif et lui permettre de s’affranchir des jurandes conservatrices. Elle conduira l’émergence de nouveaux styles et techniques, qui verront, entre les mains de génies tels que Boulle, Oeben ou encore Riesener, le meuble élevé au rang d’œuvre d’art.

La plongée dans ce roman constitue un voyage délicieux, au fil du temps, proche de la sensualité, remplie d’odeurs et de saveurs, à une époque où fabriquer relevait d’un savoir-faire transmis de génération en génération.
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Les Dames du Faubourg... Ou le bouquin acheté comme ça, alors que je connaissais ni l'auteur ni le sujet... et en même temps que Les piliers de la terre... et heu.. ok historique, phase historique et pi c'est tout et pi voilà !

Pitch :
Ohla c'te truc pas simple... Ouais le pitch de ce bouquin c'est pas super simple, et pi surtout, c'est une fois dit, pas super glamour je crois..
- Ah bon ? Vas-y...
- En fait c'est une saga familiale d'ébénistes vivant à Paris, dans le quartier qui deviendra au fil du temps le Faubourg St Antoine.
- Ah clair pas super super glam en effet.. Mais c'est tout ?
- Ouaip... enfin c'est tout.. non... c'est un livre sur L Histoire... t'as vu j'ai mis une majuscule à histoire.
- Oui, pourquoi ?
- Parce que en fait c'est ça le sujet du bouquin, ce que L Histoire la grande Histoire, notre Histoire va faire, va crée et qu'il va en résulter ce quartier particulier... L Histoire sur plusieurs siècles.
- Plusieurs siècle ?!... Tu déconnes ?!
- Nope... le livre s'ouvre avec Louis XI... tu veux la date de Louis XI ?
- Ouais s'te plait.. parce que Louis XI... franchement...
- Louis XI :1423-1483.....
- Ah ouais quand même... mais heu c'est le moyen-âge ça....
- Vi... et que tu finis le bouquin en 1789.... enfin ce premier tome...
- Pasque en plus c'est un premier tome ?
- Vi... Donc fais péter tes trois siècles d'Histoire de France, d'histoire de la mode, d'histoire de l'ameublement, d'histoire de l'art... fais péter !
- Ça a l'air... chais pas, j'hésite entre intéressant et super chiant...
- T'as raison d'hésiter, les deux sont une possibilité, je pense.
- Ah bon... pourquoi ?
- Vi... parce que si tu connais rien ni à L Histoire, ni au vocabulaire dédié à chacun de ces aspects (art, mode, ameublement) bin ça va être chaud patate ta mère. Pour apprécier un peu je pense qu'il faut être un minimum heu.. érudit. Encore que érudit, p'te pas, mais au moins pas trop teubé, voir curieux... y a des allées et venues dans le dico quand même.. parce que au final l'auteur explique pas... nan c'est pas de la vulgarisation pour comprendre le meuble ou les techniques, ou même l'histoire.
- Ok.. Mais toi t'as trouvé ça comment ?
- Génial !... je veux lire les autres.. y en a deux... deux autres...

Ouaip, j'ai adoré ce bouquin ! Bon alors faut dire que je suis une Parisienne (même si j'ai déménagé), que ce coin je le connais pas mal, que je me suis fait l'école Boulle...
- Heu c'est quoi l'école Boulle ?
- L'école des arts et métiers, ou des métiers d'arts, crée en 1886 ( ça sera pour le deuxième tome sans doute) et nommée en référence à André-Charles Boulle ébéniste renommé de Louis XIV et des parquets de Versailles et inventeur de la commode à tiroir (dans ce tome-là)...
- Ah ok
- Oui je peux continuer ?
- Pas de problème...

Et que je suis aussi passée par la Bonne Graine ( Bonne Graine institut CFA spécialisée en métier de l'ameublement, crée en 1866), donc oui les métiers de l'ameublement c'est pas non plus terra incognita pour moi... donc ça aide sans doute pas mal.. moi aussi j'en ai dessiné des commodes et des poignées de tiroir, un sacrée tas ! Sans oublier ces foutus godrons, et autres feuilles de chêne et de fougères... et que j'ai eu mon lot d'histoire de l'art et de l'ameublement...

Parce que faut dire aussi que dans ce livre, Diwo, donc nous parle de l'Histoire de France avec un grand H... Mais aussi de l'histoire de l'art.. l'évolution de l'art, tant dans le matériel et les inventions, par exemple de l'enluminure à l'invention de l'imprimerie... tout autant de la peinture ( avec un grand nombre de peintre cité) que de la littérature, la philosophie et donc la pensée ( moi être plus truffe en philosophie qu'en histoire de l'art et en peinture. On peut pas être bon en tout.)

Mais toujours sans rentrer dans les détails, l'explication, en gros vous connaissez tant mieux, si par contre vous savez pas de quoi on vous parle ça va être chaud, pour comprendre, apprécier, ressentir, visualiser, et donc créer une empathie quelconque. Si disons les choses comme elles sont !
Mais je pense que chacun peut trouver son plaisir, les fans de Paris ( là-dessus c'est pas mal, j'ai appris enfin pourquoi la foire du Trône s'appelait comme ça. ça sert à rien, mais c'est le genre de trucs que j'aime ^^), les fans d'histoire (trois siècles), les fans d'arts (et quel qu'ils soient). Franchement si vous ne vous intéressez pas à au moins un de ces sujets, je pense que c'est pas vraiment la peine d'ouvrir ce livre, vous risquez de ne rien comprendre et donc de vous faire chier mais grave ... Sauf si vous êtes curieux.

Parce qu'en plus niveau personnages de cette saga familiale c'est... comment dire.
C'est pas du best-seller, c'est pas des gros méchants contre des tous gentils qui luttent. Non. Pas du tout. C'est pas le page tuner (comme on dit de nos jours).. enfin pour moi si, impossible de décrocher de ce livre... mais je suis suffisamment objective pour me rendre compte que je fais sans doute pas partie de la majorité des gens.. je dis pas que c'est bien, je dis pas que c'est mal, c'est comme ça...

Non très loin du best-seller de base... très très loin.
Les personnages sont bienveillants entre eux. de cette bienveillance qui fait du bien à la tête. le truc maintenant c'est que la bienveillance n'a plus la côte, et que pour ce genre de livre on sort à tous les coups « c'est une histoire de bisounours » comme si c'était mal, mal de vouloir être, vivre, évoluer dans un monde de bisounours avec de la bienveillance pour autrui. Là pour moi c'est aberrant, je préfère être une bisounours qu'une grosse enfoirée ! Mais là, ça c'est mon point de vue.
Oui, c'est sans doute le seul bémol, de ce livre, les gens sont gentils choupi ( et tous).. les seuls problèmes qu'ils rencontreront c'est au final L Histoire qui va leur envoyer dans la tronche... et franchement c'est déjà pas mal, enfin je trouve.

Je dois dire aussi, vu que sur la couv y a une religieuse, j'avais peur de tomber dans la bondieuserie et une sorte de prosélytisme à peine voilé.. il n'en est rien. Juste une histoire de lieux, là y avait une abbaye, et c'est d'ailleurs grâce à cette abbaye que le quartier a pu prospérer... Diwo nous parle de religion, mais n'en fait pas vraiment étalage, c'est aussi le contexte historique et social qui veut ça... donc perso, ok... Je dois aussi dire que les femmes dans ce livre sont là ! Tout le temps, entre les abbesses, les épouses, les filles, les amantes, les amies... toutes différentes, évoluant, faiseuses ou suiveuses, soutients ou muses... soumises ou libérées... La dernière une féministe au temps des lumière... Oui elles sont là, et c'est chouette...

Il faut aussi dire que y a quand même pas mal d'énumération de trucs, si... pas mal, genre les processions royales, qui suit qui, et qui est où et qui porte quoi... ça franchement y en a, et je dois bien dire que c'est un peu chiant et un peu redondant.. d'un autre côté c'était le spectacle gratos pour les gens, et donc y en avait souvent. Il n'empêche à lire c'est un peu gonflant parfois.

Un livre qui oscille oui parfois, entre comme dis plus haut, le intéressant et le super chiant... mais le super chiant n'a jamais duré longtemps pour moi... quelques passages par-ci par là, parce que au final je ne savais pas de quoi Diwo me parlait, ou que je m'en fichais.

Mais sur la globalité, nan, j'ai adoré, et je veux lire la suite de cette saga, de cette histoire de Paris singulière, de ces gens....
Bon... merdasse vu le contexte actuel Recyclivre ne fait plus d'expédition !
Va falloir attendre.. zut de zut !
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Les dames du faubourg
Plus de 300 ans d'histoire du faubourg St Antoine.
Jean Cottion, un jeune compagnon travailleur du bois vient de terminer son tour de France, il est accueilli par Pierre Thirion, maitre compagnon, sa femme et leur fils qui vivent dans le faubourg Saint-Antoine. Il y restera, se mariera et deviendra à son tour maitre compagnon.
Du moyen-âge à la révolution française, la vie du faubourg, sous la protection des abbesses de l'abbaye, avec en fil conducteur les générations d'ébénistes qui s'y succèdent et participent à l'évolution des techniques et des styles, (Boulle, Oeben, Riesner…) on n'y découvre pas seulement le travail du bois, également l'invention des montgolfières, de nouveaux philosophes, des écrivains… toute une époque, de grandes innovations, de grands personnages, et la vie de tous les jours.
Les descendants se succèdent, tout comme les rois et les modes qui passent. Certains s'éloigneront du bois pour devenir marchand, nouveau bourgeois, et même voyageurs. D'autres deviendront ébénistes du roi ou de la reine.
Le lit d'acajou.
Le deuxième tome débute avec la révolution française, il couvre une trentaine d'années.
Le faubourg Saint-Antoine entre en révolution, la vieille Abbaye de Saint-Antoine-des-Champs, sa gardienne tutélaire, disparait dans la tourmente. Après la chute de l'ancien régime, les anciens maitres du bois ne sont plus à la mode.
On tremble pendant la terreur, on s'amuse des débats dans les salons du faubourg, on fait connaissance avec Fontaine et Percier : deux architectes/décorateurs qui réaliseront pour l'EmpereurBonaparte plusieurs commandes, on découvre même les débuts du peintre Eugene Delacroix!
Le génie de la Bastille.
Epilogue attendu de cette grande saga historique.
Le roman couvre la période qui va des années 1820 à 1925, soit un siècle... Les choses ont changé, nos ébénistes se fournissent en machines-outils en Angleterre, progrès qui va générer du chômage, ils ont quitté les anciens ateliers...Apparaît le chemin de fer, la première ligne de métro, les machines à vapeur, la tour Eiffel…
Les changements se succèdent, dans tous les domaines, au rythme effréné des barricades et des soulèvements populaires.
Une belle trilogie, à lire par tous, à recommander particulièrement aux amoureux du bois et des rues de Paris.
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L'auteur est né dans le Faubourg Saint Antoine. Il raconte l'extraordinaire histoire du faubourg, de Louis XI au 13 juillet 1789, au travers de l'histoire au quotidien de ses ouvriers du bois, maîtres ou compagnons, parfois des génies, et au fil de la vie de femmes brillantes ou non mais pour la plupart passionnées par le bois, de façon presque sensuelle, sensibles aux odeurs de la colle et des copeaux, à l'activité fébrile et créative des ateliers et au charme viril des artisans.
Les ouvriers du Faubourg ont toujours pu échapper au rude contrôle des jurandes, corporations toute - puissantes dans Paris et qui auraient voulu les placer sous leur coupe. Cette "franchise", renégociée de nombreuses fois au fil des siècles, leur a d'abord été accordée par Louis XI puis maintenue grâce à l'influence et à la bienveillance continues des abbesses du faubourg, véritables souveraines d'un petit royaume. L'abbaye Saint Antoine des champs (actuel site de l'hôpital Saint - Antoine) fut à la fois suzeraine, pourvoyeuse de travail, refuge en cas de troubles publics ou privés (elle recueillit ainsi plusieurs personnages meurtris par la vie). Les abbesses se sont succédé, chacune ayant à coeur de développer, enrichir, orner les bâtimets. de la rue de Reuilly à la Bastille, l'abbaye joue un rôle prépondérant dans les heures riches ou sombres du faubourg.
Mêlés à des personnages fictifs, souvent haut en couleurs, des artisans, des artistes, voire des génies du bois se succèdent, se marient, associent leurs familles, se forment auprès des maîtres ou lors du tour de France: Cottion et Thirion, les fondateurs, puis les grands noms de l'ébénisterie: André - Charles Boulle et ses fils, Oeben, Riesener, travaillent à l'amélioration du meuble, en créent de nouveaux (commode Boulle, bureau à cylindre pour le Roi par Oeben terminé par Riesener, table convertible en prie Dieu et secrétaire pour le prince infirme par Riesener). Les techniques évoluent, la marqueterie de métal (étain, or, argent) ou de produits précieux (ivoire, écaille, porcelaine) apparaît, des solutions ingénieuses sont trouvées (l'entretoise, pour renforcer les pieds des sièges devenus minces et élégants après les lours meubles "tournés" du style Louis XIV, les "systèmes"pour ouvrir et fermer d'une seule clef les tiroirs à secrets).
La vie de Paris trouble à peine celle du Faubourg, sauf quand un ébéniste est appelé au Louvre par le Roi et qu'ainsi les potins de la Cour alimentent les conversations; sauf bien sûr quand l'agitation gronde car le pain manque et que les ateliers voient leur activité se ralentir.

Des passages à noter: L'équipée d'Anne et de son mari Denis jusqu'en Italie, la mort de Denis au cours de travaux exécutés pour Jean de Bologne; la rencontre avec le Tintoret qui réalise le portrait d'Anne; le voyage de Rosine en Italie pour accompagner son mari afin de dérober aux Vénitiens le secret de la fabrique des glaces et miroirs.
Des femmes souvent de caractère, passionnées, marginales parfois pour leur époque.

Dans le quartier:
La création des manufactures de glaces rue de Reuilly, de papiers peints rue de Montreuil (voir au n°31 bis ce qui reste de la "Folie Titon", brûlée par la suite). Ce qui reste de l'abbaye Saint - Antoine des Champs: la chapelle dans l'hôpital, un blason de l'abbesse.
Le percement de la rue d'Aligre et de la place (où habitait Riesener), le marché Beauvau (du nom de l'abbesse de Beauvau - Craon, la dernière), avant la Révolution.
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“Boulle posa son bronze, regarda Rosine et s'écria : Eh, oui ! l'histoire du meuble, c'est avant tout le Faubourg où sur les mêmes établis, en utilisant les mêmes outils, des hommes venus de partout sont passés en deux siècles du banc de chêne au fauteuil garni de velours de Gênes, du coffre laid et sombre à la commode enrichie de bronze doré et du sinistre panneau à serviette à l'élégante et voluptueuse marqueterie. Et voilà que dans cette longue marche, je me sens moi-même dépassé.”
L'histoire commence en 1467 lorsque Louis XI accorde la liberté aux artisans du meuble du faubourg Saint Antoine placé sous la protection et l'autorité de l'Abbaye Saint Antoine des champs. Fin politique Louis XI affaiblissait ainsi les puissantes jurandes, corporations. Libérés des règlements tatillons nous suivrons au fil des 670 pages, depuis le milieu du XVème jusqu'à la veille de la révolution française, les générations d'artisans depuis les Cottion et les Thirions suivis par les Habermann jusqu'aux célèbres Charles Cres, André-Charles Boulle, Laurent Stabre, Jean-François Oeben…
Le faubourg, de la place du Trône (place de la Nation) à la Bastille, adossé à l'Abbaye, a su, grâce l'autorité des Abbesses (les Dames du faubourg), aux talents d'artisans de génies et au soutien de femmes de tête, tirer parti des modes inspirées par le Quatrocento Italien et la dynamique Hollande et devenir avec le Grand siècle le centre de l'innovation et de la mode. Il devint le pays du meuble attirant des talents de toute l'Europe, puis au XVIIIème une classe ouvrière désespérée par les disettes des années 1780 transformant en poudrière un quartier prospère.
La création du meuble au fil de trois siècles est passionnante car directement liée à l'évolution de la société, de ses besoins, de ses références. Il fallut le génie de Boulle pour passer du coffre à la commode. Que de nouveautés depuis le simple decorum à l'armoire, le cabinet, le bureau, la table de salle à manger, le fauteuil et les meubles à mécanisme du XVIIIème.
Les évènements extérieurs sont cités pour autant qu'ils aient un impact sur la vie du Faubourg. L'on pourrait citer entres autres les guerres de religions du XVIème car de nombreux talents arrivèrent de pays réformés, la fronde du XVIIème car la bataille eut lieu aux portes même du Faubourg, les révolutions intellectuelles et sociale du XVIIIème puisque c'est ici qu'eurent lieu les premières révoltes.
Remercions le talent de Jean Diwo distillant son érudition avec simplicité et transformant un cours d'histoire en roman vivant. Ce livre est à mettre en toutes les mains, y compris les jeunes gens qui trouveront matière à comprendre l'histoire faites d'hommes et de femmes.

Lien : http://www.quidhodieagisti.fr
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Louis XI a signé l'acte de naissance du faubourg Saint-Antoine, patrie du meuble, de la scie et du rabot bref le royaume du bois. Jean Diwo va nous faire parcourir une page de l'histoire de France des années 1470 aux prémices de la Révolution française. Outre ces moments riches en événements, le fil rouge en sera les abbesses de Saint-Antoine-des-Champs, qui part leurs interactions avec les ouvriers du bois et le pouvoir royal, en feront les « dames du Faubourg » ; car il fallait en effet être une femme forte, volontaire et résolue, pour mener et gérer ses ouvriers et son abbaye.

Rien de plus agréable de comprendre et de suivre l'évolution du menuisier-huchier à celui d'ébéniste ; dont le grand-maître en sera André-Charles Boulle. de plus ce roman abonde de termes de fabrication de menuiserie, de secrets de recherches, nécessaire pour faire évoluer le coffre, en commode, en placards pour terminer par l'incrustation de marqueterie et/ou de bronze pour les meubles les plus luxueux

Mais il n'est pas question d'oublier la vie sociale des hommes et des femmes, des bourgeois, des nobles et donc de la famille Royale, ni bien sûr les soubresauts de l'histoire : de François Ravaillac, à la Saint Barthélemy et Pilâtre de Rozier !

Malgré tout ce récit n'omet pas les histoires d'amour, et en outre met en exergue l'importance de certaines femmes : tels Ninon de Lenclos ou Madame de Staël, qui se refusent à l'immobilisme dans leurs foyers, font salon et désapprouvent l'état navrant de la dépendance des femmes.

Découvrir ou redécouvrir les pages de l'histoire de France, sans temps mort, mais avec un plaisir indicible, dans le contexte du travail manuel du bois et de notre histoire de France.

Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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De LOUIS XI à le Revolution Française, l'Histoire de France vue par le prisme de la petite Histoire parisienne et plus particulièrement celle du Faubourg St Antoine où ont émergé les premiers ouvriers travaillant le bois puis au fil des ans et des siècles, le cuivre, le bronze et le verre, toujours sous la protection de l'Abbaye St Antoine et de ses abbesses bienveillantes. Si ce sont les hommes qui sont passés grâce à leur talent du statut d'ouvriers à celui d'artistes reconnus, ce sont les femmes « Les dames du faubourg « qui font vivre ce roman. C'est le tout début d'un féminisme avec ces femmes courageuses, intelligentes et intrépides qui se moquent du « qu'en-dirait-on «  et osent quelques infractions pour le bien de leur mission ou de leurs désirs.
Alors bien sûr, en 700 pages il y a des répétitions, les hommes ont tous du talent, les femmes sont toutes belles, c'est un peu trop édulcoré mais ça reste toujours intéressant. Les 60 à 70 dernières pages s'essoufflent un peu.
Beaucoup de plaisir et de rappel des grandes lignes de l'Histoire de France.
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L'auteur nous livre ici une immense fresque sous forme de roman historique de la vie du faubourg Saint Antoine à Paris. La période est immense, plus de 3 siècles, mais balayée avec l'envie d'en faire un roman vrai, d'un travail historiographique bien mené à travers une famille et sa descendance. Les personnages illustres qui émaille le récit nous remplit de joie mais c'est dans les personnages principaux, générations de travailleurs plus ou moins connus, que les péripéties se concentrent et nous offrent une prise de vue intéressante et romanesque de la vie réelle des gens du faubourg. le seul regret est qu'on ait du mal à se rappeler des personnages du début en refermant le livre.
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premier tome d'une trilogie nous faisant traverser les années, les siècles dans un Paris en éternel changement et construction, sous le regard du prieuré et des ébénistes du quartier Bastille.
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