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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un roman qui met en scène des personnages attachés, peu ou prou à l'est parisien, depuis leur naissance ou depuis leur arrivée comme migrants et leurs inter-actions sociales, religieuses, politiques et économiques. le pilier de la narration, Benjamin Grossman nourri au biberon cinématographique par sa mère, restauratrice de films anciens est devenu un important responsable de la société BeCurrent qui produit des séries à succès qui rapportent beaucoup d'argent. La perte de son Iphone déclenche une cascade d'événements et de situations qui rappellent des faits réels impliquant la circulation de drogue, les relations tendues entre la population et la police, les attentats, les infox circulant particulièrement bien sur les « réseaux sociaux »…..Les différents épisodes sont écrits sur un rythme de séries télévisuelles, parfois endiablé et rapide, mais souvent un peu lourd et décousu. Beaucoup d'imagination et d'ingrédients intéressants, mais au final, une recette un peu loupée.
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En commençant ce roman, j'ai eu un sentiment de déjà-vu ; la banlieue, les jeunes, les violences... J'ai trouvé plusieurs propos clichés mais peut-être collaient-ils avec les personnages ?! A contrario, le choix de certains mots, mis dans la bouche de jeunes, ne m'a pas semblé toujours adéquat et m'a donné une impression d'irréalisme. J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire. le passage d'un personnage à l'autre est parfois un peu soudain et déroutant, surtout au début lorsqu'il faut resituer chaque personnage et son histoire mais cette narration est toutefois intéressante pour les différents points de vue qu'elle nous offre.

La forme avec parfois des espaces énormes m'a parue étrange. Je ne sais pas quel était l'intérêt de ces blancs, quand des points de suspension auraient tout aussi bien fait l'affaire.
J'ai beaucoup plus apprécié la seconde moitié du livre, où les événements s'accélèrent et donnent du rythme au récit. le sujet des violences policières et la diffusion d'images, vidéos de policiers ont fait écho avec l'actualité au moment de ma lecture, entraînant plusieurs réflexions.

L'intrigue se révèle finalement cohérente. L'histoire finit par nous entraîner et nous donner envie de tourner les pages jusqu'à la dernière. On ressent vraiment dans l'écriture que l'auteure est également scénariste. "Arène" pourrait facilement être adapté à l'écran. J'ai beaucoup apprécié la fin, ce qui me permet de dire que c'était dans l'ensemble une bonne lecture, même si elle ne marquera toutefois pas mon esprit durablement.
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Le mérite de la fiction ,de la littérature, c'est de nous faire accéder à un milieu ,un pays ,une histoire ,à des personnes que nous n'aurions peut-être pas l'occasion de rencontrer dans notre quotidien .C'est le cas dans ce roman où l'auteur nous parle de l'Est parisien ,du milieu des immigrés qui habitent ces quartiers depuis plusieurs générations parfois , leur difficulté à changer de milieu social , sans espoir d'un futur meilleur.
.Négar Djavadi nous conte ces parcours ,de façon très visuelle ,rythmée ,avec son talent de scénariste qui conviendrait parfaitement à une future série .On découvre une société française fracturée ,violente .On peut regretter ,qu'elle n'ait pas fait intervenir des personnages d'origine sociale ou ethnique différente ,évoquer leur ressenti,car on peut imaginer qu'une population plus ancienne habite encore le quartier; à part Benjamin Grossmann , (lui même, peut-être issu d'une lointaine immigration ? )qui a réussi dans une plateforme de streaming . le roman est lui-même truffé de référence cinématographiques qui laisse deviner que l'auteure connait bien ce milieu .
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Très partagé sur ce roman. Beaucoup de qualités, de rythme, assurément un grand travail de "narration". Toutefois, on a du mal à en saisir l'objet. Je ne sais pas si ce livre est une réussite ou totalement superficiel. Et se poser la question est déjà y répondre.
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Peut-être pas le coup de coeur ressenti pour Desorientale, mais neanmoins une lecture forte.
Notre "héros " est Benjamin Grosmann. Il incarne la grande réussite sociale, lui ex-enfant des quartiers populaires des Buttes Chaumont, devenu N° 2 d'une plateforme de stremming. Un nouveau riche de la Start up Nation. Mais voilà que le perte de son portable lors d'une visite a sa mère toujours habitante de ce quartier va être le grain de sable dans l'engrenage.
Peut on vraiment s'extraire de son milieu d'origine ? Telle est la question de ce roman, qui de plus dresse le portrait d'un quartier qui rassemble tous mes maux sociétaux actuels en 1 de nos journaux. L'auteur nous "oblige" à voir cette misère, nous ouvrir les yeux sur cette facette de Paris. Merci a elle.
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J'ai terminé ce livre hier, avec en « fond sonore » les manifestations et les débats autour de la loi sécurité globale, avec les images d'expulsion des migrants place de la république, puis celles tout aussi violentes d'un homme tabassé par trois policiers, et avec l'envie de crier : mais que se passe-t-il dans ce pays ?
Ce roman en est une brillante démonstration : un monde politique déconnecté de la réalité et indifférent à la misère de bien des gens, une société où tout ce qui compte c'est gagner de l'argent, quitte à vivre à un rythme de dingue et à passer à côté des plus belles choses de la vie, et, surtout, laisser les enfants aux mains de manipulateurs via les écrans, les réseaux sociaux, etc... et accepter, fatalistes, que ces mêmes enfants deviennent à leur tour des manipulateurs, des casseurs ou des radicalisés...
Ce n'est pas rassurant, c'est dur et violent.
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Un livre bien écrit avec des situations bien actuelles. Si il est agréable à lire, il ne m'a pas emballé plus que ça ... J'ai trouvé l'histoire pas très originale.
Peut-être aussi parce que je viens de lire "Daddy est mort " qui se passe en banlieue avec un mort mais qui dégage une vitalité qui contraste avec ce roman.
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Un roman centré sur le quartier foisonnant de Belleville côté canal Saint Martin, réfigurant une arène où se croisent les bobos et la misère sociale.
Nous suivons différents protagonistes, de tout âge et tout milieu, qui vont être liés par un drame menant à un véritable embrasement. La fiction rejoint la réalité dans ce roman très cinématographique. Nous avons l'impression de lire un scenario avec tous les points de vue abordés, en suivant l'histoire en décalé parfois, et cela avec un grand recul. En tant que lecteur, nous n'avons pas le temps de nous attacher à un personnage comme le récit se veut avant tout efficace, avec des personnes un peu falotes qui ressemblent à des stéréotypes, mais ce n'est pas gênant. Finalement on attend surtout de savoir quand est-ce qu'ils vont se croiser et s'ils vont être aussi prévisibles vu leur rôle assigné ?
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Je ne connaissais que desorientale que j avais beaucoup aimé. Là c est tout autre chose : une fiction quasi sociologique de l est parisien. de multiples personnages que l auteure arrive très bien à nous faire suivre ( bravo), des touches historiques avec le gibet de montfaucon et le telegraphe chappe, le drame de la non integration de population immigrée, la douleur des meres, les violences policières réelles ou suspectées. Un bon scénario pour une série qui serait un the wire à Paris et pas à Detroit. Fait un peu froid dans le dos.
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Ce roman ressemble à un kaléidoscope dont les éléments issus d'un même quartier, s'entrechoquent, se perdent, se haïssent jusqu'à l'explosion finale.
J'ai été légèrement gênée par le début qui met en scène de nombreux personnages, dont on suppose qu'ils vont interférer…j'ai regretté aussi les descriptions un peu longues des états d'âme de Grossmann, le gamin biberonné au cinéma par sa mère, devenu numéro deux d'une plateforme concurrente de Netflix et qui craint de manière obsessionnelle de perdre son job. Les autres personnages sont moins fouillés. J'aurais aimé savoir pourquoi la gamine qui filme a tronqué la scène avant de la mettre sur les réseaux . Pourquoi cette malhonnêteté alors qu'elle veut rendre compte des dérives ? En fait, ce qui me gêne, c'est qu'aucun des personnages ne suscite l'empathie. On a un échantillonnage d'éléments qui, volontairement ou pas vont se télescoper jusqu'à l'attentat crapuleux. Grossmann, lui, protégé par un égoïsme pathologique, s'en tire.
Ceci dit, ce roman dont le style agréable se permet une narration non dénuée d'humour, m'a donné envie de lire Desorientale
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