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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pas courant de voir un point d'exclamation dans un titre de livre. Ici, quand j'imagine cette exclamation dans la bouche de certains hommes, je ressens tout le mépris, la moquerie exprimés par ce signe de ponctuation, et je peux presque entendre le reste de la phrase : "mais à quoi ces êtres négligeables peuvent-ils donc bien servir ?"
La réponse de Chahdortt Djavann n'est pas tendre : dans son pays, l'Iran, pour les "hommes d'Allah", les femmes (puisque c'est bien d'elles qu'il est question) servent, au mieux, à faire des enfants et le ménage, au pire, d'objets sexuels jetables, violables, torturables et tuables à merci. "Tuez donc vos femmes, il n'y aura pas mort d'homme". Comme si ça ne suffisait pas, les femmes en Iran sont vues comme de si dangereuses tentatrices pour les hommes qu'il convient de les cacher sous des couches de voile et de vêtements amples (je ne comprendrai jamais ce paradoxe qui veut que le sexe dit "fort" faiblisse à la vue du moindre cheveu s'échappant d'un hidjab et soit aussitôt pris d'une irrésistible envie animale de coït. Mais soit).
Dans ce roman qui n'en est pas vraiment un, puisqu'il est à la fois témoignage et récit inspiré de faits réels, l'auteure commence par nous raconter sa "faute de naissance" qui marquera son destin, celle d'être née fille alors qu'on attendait d'elle qu'elle remplace le merveilleux frère décédé peu de temps auparavant. La voilà dotée d'une culpabilité ad vitam et d'une absence de pénis qui l'amènera des années plus tard à fuir son pays, et à écrire. Après nous avoir confessé son parcours (j'allais écrire "après s'être dévoilée", mais le jeu de mots est douteux), elle nous livre quatre récits, quatre destins de femmes qui basculent dramatiquement, pour un rien ou presque, pour avoir trop joué près d'une fontaine, pour avoir fui un mariage arrangé, enlevé son voile dans la rue ou avoir contredit son mari.

La condition – misérable, ignoble – des femmes en Iran est donc au centre de ce livre, qui est aussi une charge virulente (au vitriol, et ce n'est que justice – celles/ceux qui ont lu comprendront) contre le régime, l'Etat islamique des ayatollahs, qui bafoue allègrement les droits des femmes et de manière générale toutes les libertés fondamentales de tout qui oserait s'opposer à lui. Entre les lignes, on y lit tout l'amour d'une exilée pour son pays, celui d'avant 1979, avec son histoire, ses traditions, sa culture. On y apprend aussi son désarroi de déracinée qui ne se sent chez elle nulle part, "la désolation accablante qui [l']afflige" quand elle pense à ce qu'est devenu l'Iran, le "mélange de culpabilité congénitale et de rage impuissante qui [la] terrasse".
Ce sont précisément cette rage et cette tristesse qui font que l'auteure, dans un dernier chapitre, décide de s'affranchir de toutes les règles du roman et de revenir à la fiction pour terminer par un final fantasmé, utopique, tellement beau qu'on a envie d'y croire avec elle. Dans le silence assourdissant des gouvernements occidentaux, la littérature, l'écriture comme seules armes contre le totalitarisme, la fiction et l'imagination comme ultimes refuges contre l'obscurantisme religieux ?

La plume est sincère, la narration puissante, le texte marquant et nécessaire, et Chahdortt Djavann une femme (cet être sans pénis!) admirable d'audace et de lucidité.

En partenariat avec les Editions Grasset via Netgalley.
#Etcesêtressanspénis #NetGalleyFrance
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Deuxième lecture de Chahdortt Djavann pour moi et deuxième bonne expérience. J'ai tout simplement dévoré le livre en une journée. Merci à Net Galley et aux éditions Grasset pour cette journée littéraire.

La construction que l'auteure impose à ses livres est bien huilée avec des passages autobiographiques qu'elle entrecroise avec des portraits de femmes iraniennes qui lui permettent de mieux décrire la condition des femmes dans son pays d'origine. On pourrait penser que c'est donc la question du genre qui obsède Djavann mais pour moi elle sait surtout bien conjuguer le singulier au pluriel. C'est par le récit individuel multiplié qu'elle parvient à un portrait réaliste, ne se privant pas non plus d'ajouter ses propres réflexions. Elle nous livre donc un objet hybride, entre témoignage et roman, avec en plus le choix de s'adresser régulièrement directement à son lecteur. Comme pour le théâtre moderne, c'est ici le quatrième mur de la page qu'elle brise pour s'adresser directement à nous, pour nous prendre à témoin, pour que nous ne puissions pas dire que nous ne savions pas.

Le livre de cette exilée n'est pourtant qu'une grande lettre d'amour à son pays, ses traditions, son histoire, ses paysages, ses habitants et en même temps un brûlot révolutionnaire contre un régime qui l'aura obligé à le quitter et aura imprimé sa marque indélébile sur sa vie. La découverte plus intime de l'Iran qu'elle permet ainsi m'a vraiment passionné, moi qui ai toujours eu un intérêt prononcé pour ce pays si particulier, musulman mais avec une tradition religieuse antérieure bien présente (le zoroastrisme). La partie finale est totalement en adéquation avec l'écrivain, qui décide de s'affranchir de toutes les règles du récit tout en prenant la précaution d'en avertir son lecteur. On finit la lecture interdit, se demandant si elle tient du rêve, de l'utopie, de la recréation de réalité...

A l'image du titre provocateur de son roman précédent "Les putes voilées n'iront jamais au paradis", les livres de Djavann ne peuvent laisser indifférent. Sa sincérité et les horreurs qu'elle pointe du doigt, du sort réservé aux enfants des rues aux violences faites aux femmes en Iran, m'ont touché au coeur et me donnent envie d'aller découvrir ses précédents ouvrages pour voir comment l'auteure s'est construite.
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L'autrice raconte comment, pensant tomber dans une grave dépression après le succès de son roman Les putes voilées n'iront jamais au paradis, elle a finalement retrouvé son souffle grâce à un diagnostic trop longtemps attendu. « Pourquoi la reconnaissance littéraire me rendait-elle si malheureuse et physiquement malade ? » (p. 9) Ça, c'était la partie médicale, enfin sous contrôle après des années de souffrance. Mais le coeur, métaphorique et profond, souffre également et aucun diagnostic et traitement n'y fera rien. Chahdortt Djavann suit chaque jour les nouvelles d'Iran, terre qu'elle a fuie et dont le manque résonne dans tout son corps. « Les souffrances que j'ai endurées dans le pays de mon enfance me lient à jamais à ce pays qui n'est plus ma maison. » (p. 20) Les vidéos d'arrestation arbitraire et les images de femmes qui arrachent leur voile pour hurler à la liberté, tout cela la renvoie sans cesse à son corps sans pénis. Ni française ni iranienne, définie par l'absence du membre viril, l'autrice interroge son identité et ses racines. « L'exil, c'est troquer sa langue maternelle contre une langue qui vous refuse la quintessence de sa poésie. » (p. 43)

Puis elle laisse la fiction reprendre le dessus et elle explore les situations où la femme iranienne n'a pas le droit d'être, puisque sans pénis. « Mon imagination tente de me venger en imposant à la vue des ayatollahs des scènes qu'ils ne sauraient souffrir. Des scènes se moquant fortement de leur morale intégriste qui honnit le corps des femmes et les plaisirs de la chair. » (p. 41) Ainsi, une femme non mariée, une enfant qui joue dans l'eau ou encore une Iranienne qui ôte son voile pour se libérer de la culpabilité de ne pas avoir de pénis, toutes sont menacées. Et si une femme meurt, eh bien, ce n'est pas grave, hein, il n'y a pas mort d'homme ! Ainsi, un époux peut tuer sa femme accidentellement de 5 balles dans le corps, ce n'est pas bien grave, on trouvera une solution. Et puis, elle l'avait très certainement cherché. « Pourquoi vous n'avez pas divorcé au lieu de... je veux dire au lieu d'attendre qu'un accident arrive ? » (p. 124)

Dans le dernier chapitre, toujours par la force de sa seule imagination, Chahdortt Djavann imagine rentrer en Iran pour se venger des ayatollahs, sauver les enfants des rues et enfin renverser l'état islamique. La fantasmagorie est belle et puissante et, si personne n'est dupe, elle donne l'espoir d'un futur libéré. J'ai découvert l'autrice avec Les putes voilées n'iront jamais au paradis et j'en garde un souvenir marqué. Évidemment solidaire des femmes iraniennes, de tous les mouvements de libération féministes et du libre choix de chacune de porter ou retirer le voile, je ne peux que vous recommander l'oeuvre de Chahdortt Djavann.
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Ce récit autobiographique est aussi un hommage à des femmes iraniennes maltraitées, violées, emprisonnées, assassinées uniquement parce que femmes.
L'auteur commence par évoquer le double deuil qu'elle a fait porter à sa mère après la mort d'un fils merveilleux à onze mois, en sortant "sans pénis" d'entre ses cuisses. Elle raconte son exil en France, sa volonté de devenir "écrivain français" ses difficultés avec cette langue, elle qui manie pourtant avec brio le subjonctif imparfait, et la place quotidienne de l'Iran dans sa vie.
Elle relate ainsi les existences détruites d'Azita, adolescente emprisonnée pour avoir joué avec l'eau d'une fontaine un jour de canicule, de Négar, défigurée à la place de son amie, de Sara, violée pour avoir enlevé son voile en public et de la femme de l'ancien maire de Téhéran, premier conseiller de Rohani tuée "accidentellement" de cinq balles de révolver tirées par son mari.
Après ces quatre récits dont chaque personnage montre les violences imposées aux femmes en Iran uniquement en raison de leur absence de pénis, elle "sort du roman" et imagine sa propre révolution, rejoignant sa famille en Iran pour participer à la libération de ce pays.
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Mais comment, mais pourquoi ? Comment et pourquoi un système peut-il exister dans lequel la moitié de la population n'a aucun autre droit que celui de se taire, se voiler et subir ? Dans quels esprits malades une telle organisation a-t-elle pu voir le jour, comment fait-elle pour perdurer ?

Un livre qui, sur le fond, rappelle fortement Les putes voilées n'iront pas au paradis, tout en mixant avec brio l'auto fiction, le documentaire et le roman.
Lien : https://www.noid.ch/et-ces-e..
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Pas de fausse pudibonderie : Ouvrez ce livre .
Il est écrit "roman "en première de couverture, mais c'est surtout un long témoignage . A travers la vie de plusieurs femmes Chahdortt Djavann nous ouvre les portes de ce pays si fermé : l'Iran . Il y a l'horreur dans ce livre . Celle subit par "ces êtres sans pénis " à qui rien n'est épargné . Si une femme meurt "il n'y a pas mort d'homme " ! On étouffe de colère en lisant ...
Il y a mille sources de réflexion ,sur la politique ,la religion ,l'intégrisme ,le pouvoir des hommes,leur mépris absolu de la femme .Mais aussi sur le peu de cas que les femmes occidentales ,font de leurs soeurs bafouées . le mouvement #me too ne s'intéressent guère aux femmes orientales .
"I have a dream " pourrait être le titre du dernier chapitre .
A lire .
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J'ai refermé ce livre le coeur battant, l'indignation au bord des lèvres. L'autrice française et d'origine iranienne sait de quoi elle parle. En Iran, la femme est portion congrue voire indésirable. Un être sans pénis qui doit se cacher pour ne pas attirer de "mâle". Si on la viole c'est parce qu'elle n'a pas porté le voile comme il faut. Si on la tue, quelle importance. Ce livre a été un véritable choc, encore une fois, après la lecture de "Je ne suis pas celle que je suis" et "Bas les voiles".
Ce livre cumule plusieurs styles différents : l'autobiographie, les faits réels et l'imagination à la fin qui tonne comme une délivrance. C'est le pouvoir de l'imagination que de finir sur son désir.
Je n'en dirai pas plus mais je trouve ce livre indispensable parce que justement il dérange l'ordre des choses et rappelle que ces êtres sans pénis sont des êtres humains ! Les femmes ne sont pas des faire valoir.
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Chahdortt Djavann a eu le malheur de naitre sans pénis en Iran, comme des millions d'autres femmes, alors que ses parents espéraient ardemment un garçon. 

Toutes ces femmes sont coupables. Coupables d'être nées sans pénis dans un pays où elles ne valent rien, n'ont aucun droit. 

L'auteure tisse ici un texte singulier et n'hésite pas à s'affranchir des codes de la littérature en l'annonçant d'emblée au lecteur. À son histoire personnelle, ses confessions s'entremêlent des portraits de femmes qui témoignent de la dramatique condition féminine en Iran. 

Des femmes bafouées, emprisonnées pendant des années pour une simple mèche de cheveux dépassant de leur voile ou encore attaquées à l'acide en pleine rue. Un mari peut, par exemple, tuer sa femme sans craindre la justice, après tout «il n'y a pas mort d'homme». 

J'ai lu ce livre d'un seul souffle, sous le choc, révoltée. Les mots sont forts et ébranlent le lecteur, dépeignant le pire, l'impensable. Entre colère et tristesse, Chahdortt Djavann fait de sa plume son arme de dénonciation, une arme qui marque efficacement les esprits. 

La romancière évoque avec sincérité ses souvenirs en Iran, son exil et sa relation à la France, son pays d'adoption dans lequel elle ne parvient pas à se sentir à sa place. Oscillant entre amour et haine pour son pays de naissance, elle raconte aussi ce sentiment de culpabilité qui lui pèse au quotidien, son impuissance alors que l'Iran souffre, que les victimes s'amoncèlent. 

Et ce dernier chapitre chimérique qu'on aimerait tellement voir se réaliser. Un rêve qu'elle ose, une nécessité de croire que tout est possible. 

Une lecture indispensable, puissante et percutante, dont les images vous hantent bien après avoir refermé le livre. 
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Première lecture de cet écrivain* d'origine iranienne, et c'est peu de dire qu'elle m'a marquée.

C'est un livre singulier et puissant qui nous balade entre témoignage et réalité romancée.
L'auteur dénonce, à travers différentes histoires, ce qu'il se passe actuellement dans son beau pays, ce pourquoi elle culpabilise d'être en France. Elle, qui a eu le malheur (comme tant d'autres) de naître sans pénis, dans ce pays, qui donne des droits et des devoirs en fonction de ces quelques grammes, présents ou non à la naissance, mais qui a pu s'en échapper.
Elle interpelle le lecteur, ce qui donne encore plus de force à ce récit. Elle ne suit aucune règle, mélangeant le témoignage et les récits ancrés dans la réalité mais romancés. Et c'est aussi ça qui a contribué à réellement m'embarquer. Jusqu'à la fin, la dernière histoire, que l'on souhaiterait de tout coeur être d'actualité, ou au moins dans un futur proche.

Ce qu'il se passe en Iran est effroyable, et il serait bon que chacun lise ce livre pour l'appréhender réellement.

*écrivain ou écrivaine.
Dans la langue persane, il n'y a aucune distinction de genre pour les noms, les pronoms et les adjectifs... (je l'ai appris dans ce livre) ce qui est fou quand on sait la différence faite entre les hommes et les femmes, dans les pays où elle est parlée. Mais ils se débrouillent quand même, vous pouvez bien l'imaginer, pour indiquer le sexe (ou le genre) de la personne dont il est question.
Mais pourquoi même vouloir faire une distinction ? C'est le même métier, que l'on fait, qu'on ait un pénis ou non. Mentionner son sexe (ou son genre) à travers le nom de son métier est-il pertinent et bénéfique, ou devrions-nous faire abstraction de cette distinction, qui pourrait même nous desservir ?
Je sais bien que c'est pour donner plus de visibilité aux femmes, mais est-ce là l'important ?
A ce sujet, la réflexion de l'auteur m'a intéressée. Et si certains féministes se trompaient de combat ? Je n'ai pas la réponse, mais c'est intéressant de voir les choses sous un autre angle. Y'a de quoi mouliner dans la caboche !

"Certains féministes ajoutent un e au mot écrivain et aux autres métiers pour compenser ou pour souligner leur manque du pénis. Moi, je m'en fous éperdument d'un e de plus. Un e ne change rien à l'affaire. Un e ne remplace pas un pénis."
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Bam, crochet du gauche, je découvre Chahdortt Djavann avec son dernier roman. Coup au foie et coup de coeur. Excellente clef d'entrée car l'auteur s'y livre pleinement, interpelle son lecteur, et ça tape très fort. L'écriture est directe, crue, vraie. Journal auto-biographique, essai, fiction, faits réels (parfois un peu détournés comme la conclusion du chapitre inspiré de l'affaire Mohammad Ali Najafi, mais qu'importe), c'est tout cela à la fois. Et plus encore. Un témoignage romancé où l'auteur arrive brillamment à nous faire entendre les cris, les larmes, la colère, la résignation ou la révolte des femmes d'Iran.
J'enchaîne avec Les putes voilées, et cette fois, direct du droit, je suis sonnée. Beaucoup plus cru (voire trop), mais tout aussi fort. Révoltant sur le fond et efficace sur la forme, le style, non dénué d'humour noir, est encore une fois incisif et percutant. Mais il faut tenir: la condition des prostituées en Iran, la répétition des viols, la violence et la drogue omniprésente, la corruption, l'hypocrisie et surtout l'absence d'espoir, le sous via un traitement quasi-manichéen de l'auteur guidé par une haine légitime m'a laissé un sentiment de malaise, probablement recherché. Devenue un voyeur, demeurée impuissante, j'étais soulagée de terminer cette lecture. « Personne ne peut sauver personne ». Mais j'aime à croire que c'est le genre de livre qui peut changer les choses.
A choisir et à chaud, j'ai préféré « Et ces êtres sans pénis! », peut-être pour la fin, pour la tendresse diffuse de l'auteur envers son pays. Ce qui est sûr c'est que je lirai ses autres livres. Mais pas tout de suite, le temps de prendre une douche du cerveau.
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