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EAN : 978B006L2FZGU
Julliard (30/11/-1)
3.5/5   20 notes
Résumé :
1957, René Julliard, éditeur.

La soif dont souffre Nadia, jeune musulmane de la bourgeoisie d'Alger, est de celles que sans doute on n'apaise jamais, soif d'un « ailleurs », soif de pureté.
Deux êtres, pour elle, symbolisent le bonheur : son amie d'enfance Jedla et Ali, le mari de Jedla ; Nadia devient l'amie dévouée du couple, amitié très vite trouble : non sans cynisme en effet elle entreprend la conquête du séduisant Ali, et, à sa stupeur, t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
La Soif est le premier roman d 'Assia Djebbar .Il fut publié en
1957 .Le roman fut comparé à "Bonjour tristesse"de Françoise Sagan .La Soif est un roman qui a fait scandale à sa publication .Les nationalistes et les intellectuels algériens
sont outrés par ce livre hédoniste qui évoque à peine la guerre d 'Indépendance de l 'Algérie alors qu elle fait rage dans tout le pays .L auteure qui décrivait bien les parties sensuelles de la principale protagoniste ,Nadia ,omet
de mentionner la misère , la faim , le chômage , les maladies
l 'expropriation , les humiliations et tout ce que subit la grande majorité des Algériens et oublie que ses compatriotes
sont régis par l 'infâme code de l 'indigénat .
Je n 'ai pas aimé ce livre vu le contexte historique et le vécu des Algériens à cette époque .
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Le premier serait-il donc le meilleur ? le premier roman pardi (c'est assez différent pour l'essai ou le livre universitaire et documentaire qui peuvent être produits au « kilo ») ! Certainement parce qu'il est celui dans lequel s'investit le plus un auteur..... en herbe, pensant qu'il n'y en aura pas, peut-être, d'autres. Certainement celui où les règles élémentaires d'un récit fictionnel réussi sont respectées à la lettre. Certainement , aussi, parce qu'il y a encore de la fraîcheur et de la sincérité.

C'est, peut-être, ce qui a valu à Assia Djebar une reconnaissance immédiate (qui gagnera en ampleur par la suite).Il est vrai que le moment.... en Europe, s'y prêtait. le début des années 50, au sortir de la Seconde Guerre mondiale et l'arrivée sur scène d'une jeunesse hédoniste, mélancolique, cherchant la voie du bonheur, le confondant, bien souvent, avec le plaisir... Entre « Bonjour tristesse » et « Aimez-vous Brahms ? » de F.Sagan. Les guerres d'indépendance et les luttes anti-coloniales avaient, certes, commencé mais beaucoup n'avaient pas, encore, saisi, totalement, leur force . . L'auteure, plus tard , désavouera (quelque peu) son oeuvre... tout en précisant qu'il s'agissait d'un « exercice de style » et tout en avouant que « La Soif » est « un roman que j'aime encore et assume. Je ne lui vois pas une ride » et d 'ajouter : « Vous ne pouvez m'empêcher d'avoir préféré, lors de mes débuts d'écrivain, un air de flûte à tous vos tambours » . Et pan !

C'est donc l'histoire d'une jeune fille (?) , issue d'une famille aisée, vivant dans un milieu aisé, assez sûre de son charme, qui s'ennuie ferme.... partagé sentimentalement entre l'époux de son amie (une jeune femme pas du tout sûre- plus du tout car ne pouvant enfanter - de son charme), un journaliste et son ami (son amoureux), un avocat.... Elle se livre à un jeu compliqué – presque enfantin - pour satisfaire son amour propre et son désoeuvrement . Il est vrai que l'amie en question « ferme les yeux », allant même jusqu'à encourager le jeu. Un jeu qui finira mal ... sauf pour notre héroïne.....qui , le «jeu» terminé, retrouvera son amoureux.... mais plongera aussi dans le remords. Bonjour déprime ... petite bourgeoise!
Un texte court mais d'une rare beauté. Art déjà consommé de la création et des nuances, très bel exercice de style indissociable de la maîtrise corporelle. Et, un grand bravo pour sa réédition... car le livre était devenu introuvable sinon oublié.
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Un livre quasi impossible à trouver en France, de ce que j'ai compris.


Le style de Djebar est dans une simplicité excessive, sans concessions avec ses personnages, et en particulier sa narratrice. C'est une autrice que j'ai envie de découvrir plus. Il y a quelque chose d'hypnotique dans sa façon d'écrire et de voir le monde.


ps, effectivement, dans ce livre elle omet totalement de parler de ce que vivent la plupart des algérien·ne·s de son époque. Cependant il me semble que d'évoquer les frasques d'une haute société qui peut se permettre d'ignorer tout à fait les réalités, raconte aussi quelque chose. Et Djebar a publié peu de temps après Les enfants du nouveau monde.
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tres bon livre
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Jedla, cette année-là, avait surgi dans notre lycée avec son air d'étrangère.
Je l'avais trouvée belle, et je l'avais aimée. J'avais inventé mille prétextes pour l'approcher ; elle s'était longtemps dérobée avec une aisance un peu méprisante. Pour la première fois, un être me résistait. Pendant longtemps, il n'y eut rien, rien dans ma vie d'alors, une vie d'enfant encore studieuse ; rien, sinon ce besoin anxieux que j'avais d'elle, auquel je ne comprenais rien.
Vint le jour où elle s'ouvrit à moi. C'était une veille de vacances, le moment des adieux. Je n'aimais pas dire adieu, même à des étrangers. C'était une de mes lâchetés : je faisais semblant de croire que je les quittais pour un jour, une heure. Avec Jedla, je ne le pouvais plus. Je serrai d'abord beaucoup de mains : puis il y eut des sourires, des phrases, des promesses vagues, pour rendre les adieux plus ouatés. Et soudain, ce fut elle.
Cela se passa vite. Je lui tendis d'abord la main machinalement, comme aux autres. Mais elle me regarda. Je ne vis que son visage, près du mien. Je m'entendis dire, pleine d'émoi :
— J'aimerais t'écrire, te revoir...
Elle me sourit pour la première fois. Son sourire était réconfortant, sa poignée de main également.
— Avec plaisir, dit-elle. J'en serai heureuse moi aussi.
Nous étions, je ne sais pourquoi, seules soudain. Nous échangeâmes nos adresses ; il me semblait vivre dans un rêve. Quand je retournai chez moi, le soir, j'étais exaltée, heureuse comme après un premier rendez-vous.
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Surtout , il me faudrait veiller à ne pas troubler ainsi le sommeil des hommes ,en remuant des états d 'âme .
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Je trouvais je ne sais quel goût amer à ce mois de juillet , et à
cette plage épanouie comme une femme .
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: « On m'avait appris à classer les femmes en trois catégories : les femmes de tête, les femmes de cœur, et les femelles... au sexe avide »
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« Les routes sont les mêmes, ce sont les êtres qui changent »
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Videos de Assia Djebar (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Assia Djebar
L'écrivain prix Goncourt 2015 pour "Boussole (Actes Sud) Mathias Enard et l'écrivaine Kaouther Adimi ("Au vent mauvais", Seuil, 2022) rejoignent le Book Club pour parler de littérature algérienne : l'incontournable "Nedjma" de Kated Yacine, Assia Djebar, Mohammed Dib... L'occasion de partager avec les auditeurs et auditrices des lectures fondatrices de leur rapport à l'écriture et à l'Algérie.
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