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Une relecture 15 ans après ma première, cet auteur découvert grâce à une rencontre organisée par mon lycée à l'époque, je me souviens avoir adoré la simplicité de ce monsieur. C'est cette simplicité et cette fraîcheur que l'on retrouve dans ses écrits et notamment ici lorsqu'il nous raconte par ses yeux d'enfant de presque onze ans, ces vacances au camping de Salamane. L'atmosphère, la galerie de personnages de ce monde sur l'arête de la falaise, prend place dans un dernier été avant celui de cendres. Ce que j'aime chez cet auteur c'est que ses livres se répondent et s'enchaînent. Ici, c'est l'histoire de souvenirs de gamin, d'une culture d'un autre temps, lointaine et pourtant aux accents de familiarité. L'histoire d'un premier amour aussi. Drôle, touchant, poignant, un récit d'enfance comme on aime en lire pour se souvenir et savourer les petits riens qui font le tout. Et le camping laisse sa marque... |
Vendredi 8 mai 2009
Abdelkader Djemaï, romancier franco-algérien, vivant en France depuis 1993 après avoir dû fuir la guerre civile en Algérie, évoque l'exil contraint de l'écrivain, à travers la figure d'Albert Camus et sa propre existence. Il est l'auteur de Camus à Oran (1995) ; dernier roman paru : Un moment d'oubli (Seuil, 2009) dans le cadre du banquet de printemps 2009 intitulé " Exils et frontières"
Abdelkader Djemaï : Né à Oran en1948, Abdelkader Djemaï a été enseignant, journaliste et écrivain en Algérie.
Il arrive en France en 1992, devant fuir la guerre civile algérienne, car il est menacé de mort.
Son expérience lui inspire ses nombreux romans et récits.
Son enfance et la guerre civile en Algérie constituent les thématiques de plusieurs de ses romans ; Eté de cendres (1995), Sable rouge (1996), 31, rue de l'Aigle (1998) qui forment une trilogie autour de la tragédie algérienne, ou encore Camping (2002). de même, le roman-photo : Un taxi vers la mer (2007) sur l'enfance en Algérie.
Ensuite le déracinement, l‘exil et l'errance inspirent : Gare du Nord (2003), le Nez sur la vitre (2005) et enfin Un moment d'oubli (paru au Seuil cette année).
La littérature française constitue pour lui un point d'appui essentiel. Et notamment la figure d'Albert Camus qui a lui-même vécu à Oran, est déterminante. Il a écrit Camus à Oran.