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Avec Philippe Djian, on ne sait jamais à quoi s'attendre. Il nous déroule les tentacule de son roman très lentement, en pesant bien ses mots, en s'attardant un peu plus sur tel ou tel personnage, sur tel ou tel épisode, sans qu'on comprenne vraiment ses choix, sans qu'on puisse le moins du monde deviner où l'intrigue va nous mener. Et puis, il nous tue en plein vol. On pourrait lui en vouloir, mais finalement, si j'ai été très frustrée sur le moment, je me dis maintenant qu'il n'y avait en effet plus rien à dire, que c'était là la fin logique des choses et qu'il vaut mieux finir en beauté que de s'attarder dans des longueurs inutiles (ce que Djian a bien compris et exécute à merveille).
Comme toujours, ses personnages sont à la fois attachants et profondément haïssables, tour à tour victimes et bourreaux. Mais il nous donne l'occasion de comprendre Mani et Vito, de leur trouver des excuses, de les apprécier. Alors que c'est sans espoir pour Victor Sarramanga, dont le point de vue n'est jamais présenté tout au long du roman. On n'a un peu le sentiment qu'il n'a que ce qu'il mérite finalement, que c'est lui le bourreau ultime de l'histoire, et la cause de toute la souffrance de tous les autres personnages. Tout est beaucoup plus compliqué que cela bien sûr, quand on tourne les pages, mais avec le recul, c'est un peu cela qu'on ressent. Et je ne peux m'empêcher de penser que Djian l'a fait exprès, lui qui, diaboliquement, mène son lecteur par le bout du nez et ne laisse jamais rien au hasard.

Toujours est-il qu'il s'agit d'un livre intense et captivant, qui prend aux tripes pour ne plus les lâcher, et donne à réfléchir sur la nature humaine.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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La playlist de "Sotos" dans l'ordre d'apparition :
Fear, Jane's Addiction, les Stooges, le Requiem de Mozart, "San Francisco" de Scott McKenzie, Ivan Rebroff, Neil Diamond, Michel Legrand, George Michael, Genesis, "Damaged" de Black Flag, le traditionnel irlandais "Johnny, I hardly knew Ye", "English Civil War" des Clash, Gil More, James Mac Murtry, "We all shine on" de Instant Karma, "Born to be wild", "Me and Bobby McGee", "One of us must know", Townes van Zandt et "Les variations Goldberg" de Glenn Gould.
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Bien sûr, il y a des clichés dans ce bouquin. Mais en fait on s 'en fout. Il y a aussi pas mal de passages très cul tout à fait gratuits qui peuvent agacer (le roman à vingt ans, ça faisait peut-être plus d'effet à l'époque), mais c'est de toute manière pas le plus important. Il y a cette fin en plein milieu du climax qui ne plaira pas à ceux qui n'aiment pas rester sur leur faim. Pour ma part, j'ai trouvé ça couillu. Comme l'ensemble du livre, d'ailleurs. Bref, rien n'a d'importance, tout comme pour Mani, le héros.
Sauf qu'en fait, il est indéniable que ça fonctionne. On ne saute pas de passages (ce qui est rare chez moi), on se laisse porter par le récit, on s'attache aux personnages (surtout à Vitto dans la partie centrale). Et c'est ce qui compte. le style est très maîtrisé (premier livre de Djian que je lis et je constate ce qu'on m'avait déjà dit), et on imagine l'auteur en train de s'amuser à faire le malin, cabotin en diable. du coup, on se laisse avoir de bonne grâce, comme le taureau qui se doute bien qu'il y a un truc louche mais qui, bercé par le flottements de ce satané tissu rouge, va se faire avoir comme un bleu. La scène du viol (du point de vue du violeur) est le moment le plus virtuose. On y croit pas, on s'en voudrait de comprendre son geste et en même temps... pourtant Djian ne nous met pas mal à l'aise, car finalement ce n'est pas important tout ce qu'il raconte. On a presque envie d'assister à une corrida après ça, c'est dire.
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Autant vous dire que je n'ai pas aimé !
Sous le couvert du style Djian – qui m'a bien plus convaincue dans de précédents ouvrages ("Crocodiles", "Zone érogène") – on suit les hésitations du jeune Mani, mais on tombe rapidement dans la banalité psychologisante de chaque fin d'adolescence, avec, sommet du blues, la grande initiation sexuelle auprès de la mère du meilleur ami !

Ce livre m'a ennuyé, car j'ai, plus souvent qu'à son tour, eu l'impression de regarder une série télévisée pour ados en mal de sensations fortes et senteur de petites culottes féminines. Tout cela manque de rythme, de suspens, d'enthousiasme, ce qui est un comble, pour une "corrida".

lire la suite :
Lien : http://meslecturesintantanee..
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La chaleur écrasante du sud de l'Espagne, une ambiance familale lourde de secrets, les amours et les passions d'un jeune homme qui se cherche, d'une part, et de sa mère, éternelle amoureuse et croqueuse d'hommes, d'autre part.
Djian a vieilli depuis "37,2 le matin", et ça lui va bien !
Un roman captivant et chaud comme les braises, une saga familale à découvrir.
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La quatrième de couverture promettait beaucoup. J'ai lu la première partie très facilement. J'ai aimé suivre le personnage de Mani, adolescent de 18 ans, sous l'emprise de son grand-père Victor Sarramanga, riche et puissant qui dirige toute la région. Sa mère lui annonce qu'elle va ramener à la maison un énième mari, ce qui le perturbe fortement.
Dans la deuxième partie, que j'ai moins appréciée, on fait un retour en arrière d'une vingtaine d'années et on apprend que le mari en question était un petit ami de sa mère Ethel, parmi d'autres. Mais celui-ci, Vito, a été rejeté par son père, Victor, le grand-père de Mani, qui les a séparés.
Dans la troisième partie, retour au présent, et affrontements entre Vito, Victor et Mani autour du personnage d'Ethel, fille de Victor, mère de Mani et épouse de Vito.
La violence des affrontements m'a dérangée ainsi que le comportement de cette jeunesse dépravée, ne songeant qu'à faire la fête, protégée par des parents influents. L'originalité de ce livre, c'est la référence à la corrida, trop peu exploitée à mon goût. La fin me paraît un peu bâclée.
J'ai lu plusieurs livres de cet auteur, c'est celui que j'ai préféré.
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Trois personnages dominent ce roman. un jeune homme insouciant, Mani, protégé et surtout dominé, voire manipulé par son grand-père, Victor Sarramanga. Vito qui vient d'épouser Ethel, la fille de Victor. Dans le premier tercio, on découvre la vie de Vito et l'on comprend ce qui oppose les deux hommes. C'est un combat comme celui de la corrida. Les rapports entre les personnages sont passionnés, compliqués mais au fil du livre tout s'éclaire. Est-ce le vieux patriarche qui règne sur les hommes et la région qui va gagner ou le jeune loup qui a fini par se rebeller ? Ou Vito ? C'est un livre que j'ai beaucoup apprécié.
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Le meilleur DJIAN selon moi ! Son style d'écriture caractéristique le plus abouti , idéal pour découvrir DJIAN.
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Super bouquin
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Un univers chaud, très chaud, remplit de soleil. Un soleil lourd. Un soleil qui fait parfois tourner les têtes.
Une ambiance superbe pour ce roman à lire d'une traite.

Passions, luttes, haine et amour sont au rendez-vous et traités de bien belle manière.

Un roman à couper le souffle.
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