Après Pavie et ses conséquences, il faut donner un nouvel élan à ce que les historiens appelleront ensuite « le second règne » de François Ier. Si le navire de Jacques Cartier peut, un temps, incarner les espoirs politiques d'un roi de France dont l'horizon italien se bouche progressivement,il s'abîmera très vite dans l'échec d'une expérience ultramarine dont la précarité nourrira – et pour longtemps – un puissance imaginaire.
Mes enfants sont bien traités en Espagne. ils pourraient encore y rester pendant deux ou trois années...
Messieurs, le traité sera rompu...
Et nous menacerons encore Charles Quint, qui a eu le tort de me libérer avant de prendre la Bourgogne.
- Quelqu'un capable de faire mieux que l'explorateur Verrazano ?
- Oui...
- Et comment se nomme ce prodigue, capable de nous donner ainsi avantage face aux Portugais et de me soulager quelque peu de mes hantises du Milanais ?
- Cartier, Sire. Il se nomme Jacques Cartier...
Ordonner les choses de puissance absolue, c'est comme les faire sans raison et à volonté.
Pavie, 24 février 1525. Sixième Guerre d'Italie. La réalité rattrape les volontés d'un roi.
- De toutes parts lors dépouillé je fus. Mais défendre ni servit ni refus, et la manche de moi tant estimée, par lourde main fut toute dépecée. Las ! Quel regret en mon cœur fut bouté...
- Votre écriture s'est encore bonifiée, Sire.
- La peste soit de l'Empereur !
- Avec tout mon respect, sire, il est temps pour vous de vous comporter en roi et non comme un simple capitaine !
- Oui, ne vous exposez pas davantage ! De grâce, restez en vie !
Notrisco al buono stingo el reo.
Je me nourris du bon feu et éteins le mauvais.
- Un projet de construction ?
[François Ier] L'un des plus vastes, n'est-ce pas, mon cher Boccador ?
[Boccador] Il me semble.
[François Ier] Nos pays qui bordent la Loire en seront à jamais changés...
7 juillet...un mariage discret et sans faste unit le roi et Eléonore de Habsbourg. Il scellait la Paix de Cambrai, faisant de François Ier le beau-frère de son plus grand rival et ennemi.
Elle ne sera jamais aimée. Ni du roi, ni de ses enfants...