AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
La Guerre des Mondes (bd) tome 2 sur 2
EAN : 9782344005972
56 pages
Glénat (29/03/2017)
3.56/5   27 notes
Résumé :
Voilà plusieurs jours que des projectiles précis et réguliers frappent la Terre depuis la Planète Rouge. Dans la petite bourgade d'Ottershaw en Angleterre, le Professeur Ogivly a du mal A croire A la théorie d'une attaque extraterrestre émise par son jeune élève. Pourtant, lorsqu'un météore tombe non loin de chez lui, il découvre, niché en son cratère, un cylindre géant qui ne peut qu'être l' œuvre d'une civilisation supérieure. Et il apprend A ses dépens que cette ... >Voir plus
Que lire après La guerre des mondes, tome 2 (BD)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
3,56

sur 27 notes
5
1 avis
4
5 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
Vaut pour les 2 tomes : les éditions Glénat se sont lancées dans un chouette projet de démocratiser à nouveau les oeuvres d'H.G. Wells, et cette bande dessinée de Dobbs, Vicente Cifuentes et Mateo Vattani est une adaptation fidèle de son roman mondialement connu "La Guerre des mondes" ! Niveau graphismes les dessins de Vincente Cifuentes assisté aux couleurs de Matteo Vattani sont plaisants, mais ils ont leurs qualités et leurs défauts… Les qualités ? Les personnages sont réussis et de découpage est dynamique… Les défauts ? Les Martiens sont un peu trop inspirés de succès hollywoodiens bien connus, les soldats sortent tous du même moule du bidasse bodybuildé, et les arrière-plans sont un peu léger… (et l'introduction du tome 2 a failli me paumé : on a le frère du narrateur qui ressemble comme deux gouttes au narrateur qui lors de l'invasion de Londres par les Martiens essaye de sauver une femme qui ressemble comme deux gouttes d'eau à la femme dudit narrateur… Je ne sais pas si c'est fait exprès pour faire une sorte de flashforward et semer une fausse piste quant au dénouement ou c'est juste de la maladresse…)

Normalement tout le monde doit connaître l'histoire qui a été tellement reprise qu'elle en est devenue un classique : en 1894, les Martiens débarquent dans le Surrey et les autorités britanniques sont impuissantes à stopper l'invasion et la destruction de l'Angleterre avant que les orgueilleux envahisseurs sûrs de la supériorité de leur civilisation ne se fassent rattraper par les dures lois de la nature… Mais en fait il s'agit de littérature du réel et non de littérature de l'imaginaire : nous sommes dans un pamphlet contre l'impérialisme britannique car les génocides effectués par les conquérant Martiens dans le Surrey sont le reflet des génocides effectués par les conquérants anglais en Tasmanie. D'ailleurs ces derniers ont poussé le vice jusqu'à organiser des safaris façon chasses du Comte Zaroff sous prétexte que les Aborigènes n'étaient pas des êtres humains… le suprématisme est le cancer de l'humanité : dès que vous l'identifiez combattez-le de toutes vos forces, sinon nous sommes tous foutus par avance ! Car c'est bien montré par les humains qui de la science des martiens n'obtiennent que de nouvelles armes de destruction, avec un parallèle entre la poupée brûlée par les conquérants aliens et la poupée brûlée par les savants terriens : nous ne sommes que des marionnettes à utiliser puis à jeter pour les crevards suprématistes. Sinon on retrouve le frisson existentialiste commun à tellement d'oeuvre à cheval sur les XIXe et XXe siècle et à contre-courant de l'idéologie occidentale : l'homme n'est plus l'être créé par Dieu à son image qui règne sur une planète créée pour lui et placée au centre de l'univers, mais une espèce comme les autres qui apparaît, évolue et disparaît comme les autres (ah ça, l'auteur s'en donne à coeur joie contre les grenouilles de bénitier ! ^^)…
On se demandera donc par quelle infamie un tel ouvrage d'engagement ancré historiquement s'est vu catégorisé « jeunesse » par les commissaires littéraires franco-français : leur inculture en cessera jamais de m'étonner, donc je ne cesserai jamais de m'insurger contre leur débilité !

Comme dans "La Machine a voyagé dans le temps", tout est raconté à la première personne mais le narrateur n'est ici que le spectateur passif et impuissant des événements (je vais à la rencontre des Martiens, je mets ma famille à l'abri, je vais de nouveau à la rencontre des Martiens mais je culpabilise et donc je repars à la recherche de ma famille… Ce n'est pas très cohérent ni très intéressant tout ça, mais l'auteur envoie le narrateur pour être le témoin des événements qu'il veut dénoncer au lieu de développer des thématiques survivalistes). du coup le récit apocalyptique manque cruellement de peps, car l'auteur place ses idées avant son histoire…. Son imagination d'avant-garde aurait pu se marier aux codes du roman populaire (H.G. Wells + Alexandre Dumas = rhââ lovely), et dans ce cas je serais mort et ressuscité au paradis des geeks, mais malgré ses convictions socialistes H.G Wells n'est jamais arrivé à se débarrasser des préjugés de sa classe : il a toujours expliqué qu'il écrivait des essais romancés et non de véritables romans, car le roman c'est divertissant donc à vouer aux gémonies selon la doxa de l'intelligentsia… Plus les choses changent et plus elles restent les mêmes : les petits cercles intellos prout prout héritiers des salons d'Ancien Régime continuent d'opposer « speculative fiction » digne d'intérêt car appartenant à la « vraie littérature », et « science-fiction » sous-genre populaire destiné à meubler les pertes de temps mensuelles des masses décérébrées (sic)… Si quelqu'un utilise le terme « speculative fiction », ou « roman graphique » dans un autre domaine, vous pouvez être sûr à 100% d'avoir affaire à un bobo hispter qui essaye de se placer au-dessus du commun des mortels…


PS1: je comprends désormais la haine viscérale que porte moult auteurs anglais de SFFF entre JRR Tolkien, car selon eux la SFFF lancée par des hommes de convictions progressistes a sur le fond reculé de plusieurs siècles en arrière avec les convictions chrétiennes et conservatrices du créateur de la Terre du Milieu…

PS2: hommes-bête, guerres des mondes, voyages dans le temps… j'ai retrouvé tout cela chez David Gemmell le maître anglais de l'heroic fantasy : décidément la SFFF anglaise est plus forte que jamais, alors que la SFFF française vit toujours sous le joug des commissaires culturels de mes couilles...
Commenter  J’apprécie          385
Voici donc le deuxième tome de l'adaptation BD de la guerre des mondes de Wells. L'Angleterre est envahie de martiens qui trouvent appétissant les humains et accueillante la planète Terre. Les tripodes venus de l'espace sèment donc le carnage partout où ils passent. Puis un jour ils cessent d'apparaitre, et les humains s'aperçoivent qu'ils sont malades et décèdent les uns après les autres...

C'est plaisant à lire mais pas franchement transcendant. Ca manque d'événements plus palpitant. le personnage principal est là uniquement pour raconter ce qu'il voit, il est totalement passif, ne fait rien, ne sert à rien. On a du mal à ressentir de l'empathie pour lui, et on lit la bande dessinée sans vraiment d'engouement. La menace martienne apparait et disparait aussi vite sans que l'humanité n'est eu à vraiment se défendre. Merci les bactéries et virus!
Mais je pense que le roman est comme ça. Je ne l'ai pas lu mais c'est déjà ce qui m'avait frappé dans l'adaptation cinématographique.

Le dessin est agréable, bien réalisé et avec des couleurs sympathiques. Il est adapté à un public adolescent qui prendra peut être plaisir à découvrir à travers cette bande dessinée l'oeuvre de Wells qui a marqué la fin du 19eme siècle.
Commenter  J’apprécie          151
Que Dieu protège la reine, les Martiens nous ont envahi ! Oui, la reine, pas le roi Charles, parce qu'à cette époque, même Elizabeth II n'est pas encore l'ébauche d'un projet…

Nous sommes en 1894, c'est donc Victoria Regina qui est assise sur le trône. Même si les tenues des dames ne ressemblent pas à celles de l'époque victorienne.

Dans le Surrey, Angleterre, un vaisseau Martien a atterri, creusant un grand cratère. le vaisseau, sorte de truc phallique bien droit, recèle une créature que personne n'a envie de croiser dans sa vie.

Dire que les Anglais, imbu d'eux-mêmes, pensent avoir affaire à une civilisation primitive… Hé, quand on se déplace en vaisseau spatial, on est tout sauf primitif, normalement.

N'ayant jamais lu le roman original, je ne pourrais pas juger de la fidélité de l'adaptation. Mais je peux déjà vous parler des dessins, que j'ai apprécié. Les visages sont détaillés, on ne peut pas confondre deux personnages ensemble, il y a du dynamisme dans les dessins, autant que dans le scénario.

Par contre, les policiers sont un peu trop bodybuildés, comme s'ils sortaient d'un blockbuster américain… Comme je le disais plus haut, l'habillement des femmes n'est absolument pas victorien, plus années 30. Pourtant, pas de voitures, tout le monde est à vélo, à cheval, monté ou attelé.

La publication originale du roman est 1898, sans doute qu'en adaptant le roman, le scénariste a décidé de ne pas se faire chier avec la mode d'avant 1900… Ce n'est pas le plus important dans cette adaptation.

Ce qui est important, c'est le message : ces Martiens sont arrivés, tels des conquistadors, des colonisateurs, et ils exterminent tout ce qui n'est pas comme eux. Ce que faisaient toujours les colonisateurs et à cette époque, l'empire britannique avec moult colonies, protectorats et territoires.

Dans le roman (et dans cette adaptation), le grand empire britannique est mis à genoux, il n'est plus tout-puissant. Ce récit est avant tout un pamphlet contre l'impérialisme, contre les massacres qui furent perpétrés, au nom de l'empire. Avec ce récit, l'impérialisme est rhabillé pour l'hiver.

Envahir les autres, prendre leurs richesses, leurs vies, c'est génial pour l'empire, mais quand la roue tourne et que l'Angleterre se fait envahir et décimer à son tour, là, on ne rigole plus ! À noter que les bondieusards sont aussi rhabillés pour l'hiver.

Cette adaptation est très bien faite et durant ma lecture, j'ai eu peur, j'ai serré les dents (et les fesses), devant tous ces morts, des gens tués pour rien, ces militaires impuissants, ces civils emprisonnés dans un tripode et puis pressé comme des oranges, devant ces visions d'apocalypse, qui n'est pas biblique, ni divine, mais extra-terrestre.

C'est un récit violent, sanglant, horrible. C'est un récit de survie, de fuite en avant pour notre narrateur. On est loin du gentil "E.T téléphone maison".

Notre narrateur est un peu perdu entre "je vais voir les martiens", "je mets ma famille à l'abri", "je retourne dans notre maison chercher une photo", "je tente de sauver des gens", "je repars sur les routes". Ce qui pourrait manquer de cohérence dans ses errances a pour but de nous en raconter le plus possible, car il sera témoin de bien des choses.

Une lecture qui ne laisse pas indifférente !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          110
H.G. Wells est un auteur que l'on ne présente plus tant ce dernier a été un précurseur de la SF dès la fin des années 1800 et au début des années 1900.
En effet, si ce nom ne vous dit rien, c'est à ce dernier que nous devons des classiques comme La Machine à Explorer le Temps, L'Homme Invisible, ou encore celui qui nous intéresse ici, La Guerre des Mondes.

Si j'apprécie de découvrir les oeuvres de Wells, il faut avouer que son style d'écriture est assez daté et dur à appréhender. Ainsi, pouvoir découvrir ses oeuvres à travers des adaptations en bande dessinée est plutôt une bonne chose. le soucis de l'adaptation étant qu'elle ne retranscrit jamais à 100% la pate de l'auteur.

Pour ce qui est de la Guerre des Mondes, j'ai fait le choix de lire deux versions différentes d'adaptation en bande dessinée avant de pourquoi pas me lancer plus tard dans la lecture du roman qui attend sagement sur mes étagères.
Les deux adaptations retenues sont la BD de Philippe Chanoinat et Alain Zibel en 1 tome, et la BD de Dobbs et Vicente Cifuentes en 2 tomes (celle ici présente).
Il en existe surement d'autres, mais si j'ai retenu ces deux dernières, ces tout simplement parce que la première fait partit de la collection "Les Grands Classiques de la Littérature en Bande Dessinée" paru chez le Monde et Hachette. Et la seconde parce qu'elle est scénarisée par Dobbs et que j'avais déjà eu le plaisir de lire d'autres adaptations des oeuvres de Wells.

Dès lors, ayant lu deux versions différentes de la même oeuvre, je ne peux m'empêcher de les comparer.
Et c'est la version en 2 tomes de Dobbs qui aura ma préférence.
En effet, le problème de la version en 1 tome retenu par la collection des grands classiques, et que comme d'autres fois pour les oeuvres de cette collection, une adaptation en 1 seul tome, si elle permet de se faire à l'oeuvre de manière simple et rapide, ne permet toutefois pas de rentrer assez dans les détails et on à l'impression de ne faire que survoler l'oeuvre de base.
Pour la version de Dobbs en 2 tomes, l'histoire et deux fois plus longue et on a donc plus le temps de rentrer au récit ou de s'attacher aux personnages. Ajoutons à cela que j'ai préféré les dessins de cette version.
Dès lors, si je ne devait en recommander qu'une seule, ce serait bien entendu celle la.

Pour autant, il ne s'agit que d'adaptation et si vous vous en sentez le courage, allez directement sur le roman, ce que je ferais, mais en attendant de trouver ce courage, je vais sans doute aller me regarder l'adaptation en film avec Tom Cruise que je n'ai jamais vu.
Commenter  J’apprécie          50
Second et dernier tome de cette adaptation en diptyque du roman de Wells. comme sur le premier j'ai beaucoup aimé le soin du détail apporté aux graphismes qui restituent avec beaucoup de justesse l'atmosphère de cette époque chamboulée par l'arrivée des tripodes extra-terrestres.
On suit avec intérêt le destin du personnage principal, même si le dénouement un peu rapide et l'explication de la fin est un peu simple pour moi mais l'ouverture de la toute fin laisse en suspens des questionnements sur la destinée extra-planétaire de l'être humain.
Une duologie BD qui donne envie d'aller se plonger dans le roman originel. Avis aux amateurs du genre, je ne le conseillerai peut-être pas à ceux qui connaissent le roman qui trouveront sans doute des redondances et des manques dans cette adaptation.
Commenter  J’apprécie          110


critiques presse (2)
BDGest
10 mai 2017
Revisiter tout en respectant, le pari est réussi pour cette adaptation de H.G Wells, «La guerre des mondes». Une manière différente, plus agréable et divertissante d'aborder un classique.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
17 février 2017
Une nouvelle adaptation pleinement réussie d’un roman à sensations qui a fait, depuis la fin du 19ème, de nombreux émules et, entre autres, dans le 7ème et le 9ème art.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Après l’échec de tous les moyens de défense, nos ennemis ont été tués par les plus infimes créatures terrestres. Tués par les bacilles des contagions et des putréfactions, contre lesquels leurs systèmes n’étaient pas préparés… Quelle ironie…
Commenter  J’apprécie          150
-En fait ce n'est pas une guerre. Ça n'a jamais été une guerre, pas plus qu'il n'y a de guerre entre les humains et les fourmis.
-Et nous sommes des fourmis comestible, soldat...
Commenter  J’apprécie          20

Lire un extrait
Videos de Dobbs (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Dobbs
Alea Drumman 1
autres livres classés : invasionVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (48) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5219 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..