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EAN : 9782874261015
36 pages
Alice Jeunesse (12/03/2009)
4.55/5   138 notes
Résumé :
Il existe un pays où les gens ne parlent presque pas.
Dans cet étrange pays, il faut acheter les mots et les avaler
pour pouvoir les prononcer.
Le petit Philéas a besoin de mots
pour ouvrir son cœur à la jolie Cybelle. Mais comment faire ?
Car, pour tout ce qu'il a envie de dire à Cybelle,
il y en a pour une fortune...
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Critiques, Analyses et Avis (51) Voir plus Ajouter une critique
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" Avec les mots
Tu peux rire tu peux pleurer
Tu peux grandir ou déchirer
Tu peux même te raconter avec les mots
De simples mots."
Jean Louis Aubert, Les mots.


C'est un pays, où les gens ne parlent pas beaucoup. Il faut acheter les mots, et les avaler pour pouvoir parler, au pays de la grande fabrique de mots.


La grande fabrique de mots "Amotzon" travaille jour et nuit, et sort des mots aussi variés que le langage. Il y a des mots plus chers que d'autres. Il faut être riche, voire très riche...
Parler coûte cher!


Certains ont cru à la "Théorie du ruissellement" chère à Motcron, où les premiers de cordée lâcheraient des mots, pour les plus pauvres, ceux d'en bàs, comme des oboles!
Mais, ce n'était que des gros mots...


Alors, certains fouillent dans les poubelles... Mais, il n'y a que des restes comme "crotte de bique ou fesse de lapin." Ou paupérisation?


Au printemps, il y a promotion sur les mots peu usités...(inutiles, inutilisés ?)
Mais, que faire de "ventriloque ou philodendron?"
Ou même "abracabrantesque" qui n'existe pas dans le dictionnaire (sauf pour Rimbaud et J.Chirac)


Parfois, il y a des mots voletant dans l'air, alors les enfants les attrapent, pour les dire à leurs parents...


Philéas en a eu trois, entre ses mains, mais il les garde pour demain, pour l'anniversaire de Cybelle.
Il voudrait lui dire :
- Je t'aime, Cybelle.
Hélas, il n'a pas d'argent, dans sa tirelire...


"Laisse les voler, laisse les danser
Laisse toi bercer
Avec les mots, tout oublier"


Philéas sonne chez Cybelle, elle porte une robe rouge cerise. Il ne dit pas:
-Bonjour, comment ça va?
Alors, il sourit.
Il y a là, Oscar qui crache des mots doux, "Les mots bleus" qui coûtent une fortune, à Cybelle...
- Je t'aime de tout mon coeur, ma Cybelle. Plus tard, je le sais, nous nous marierons.


Philéas est jaloux, ces mots là lui restent en travers de la gorge, car il n'a que :
"Cerise, poussière, chaise" à dire et il les murmure, à demi-mot...
Les mots s'envolent, mais ce sont des cailloux précieux.


Mais, Cybelle ne sourit plus, elle le regarde, elle n'a pas de mots en réserve. Alors, elle s'approche doucement et... embrasse Philéas !


Philéas n'a qu'un mot à dire, (le seul qu'il a gardé, un mot ramassé dans une poubelle)...
En regardant Cybelle droit dans les yeux, il souffle :
"......"


"Avec les mots
Tu peux te prendre à rêver
Que tu pourrais faire plus avec un baiser." Jean Louis Aubert, Les mots.
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Il existe un pays où les gens parlent peu, voire même pas du tout, parce que pour le faire ils doivent acheter les mots, puis les avaler pour pouvoir les prononcer. C'est le pays de la grande fabrique de mots. Seuls les gens riches peuvent tous les acheter, car bien évidemment tous les mots n'ont pas le même prix, certains valent même très cher ! Dans ce pays, ceux qui n'ont pas d'argent fouillent parfois les poubelles mais n'y trouvent malheureusement que des mots de très peu d'intérêt. C'est dans ce pays que vit Philéas, et il a tant de choses à dire à Cybelle...
Mon avis : Merci beaucoup Yumiko pour cette magnifique découverte que vous m'avez offerte grâce à votre chronique sur «La grande fabrique de mots» ; c'est une rencontre qui m'enchante. le titre à lui seul me semblait plein de promesses, j'aime tant les mots et suis si sensible à leur pouvoir... ceux qui font rire ou font pleurer, ceux qui font du bien et ceux qui blessent, ceux qui rassurent ou qui font peur, ceux qui réchauffent ou refroidissent… Puis il y a eu votre critique, et cette première de couverture si artistiquement illustrée par Valeria Docampo, dont je vous présentais aussi le travail il y a quelques jours avec l'album « La vallée des moulins » écrit par Noélia Blanco ! Comment pourrait-on résister à une telle invitation ? Neuf témoignages de lecture, neuf lecteurs tombés sous le charme de cet ouvrage et je ne dérogerai pas à cela… je serai la dixième… L'histoire est pleine de poésie, de tendresse et se décline tout simplement comme pour donner plus de place à l'interprétation du petit lecteur. Les illustrations aux couleurs automnales sont absolument magnifiques et pleines de sens : ainsi, certains habitants portent des vêtements beiges ou blanc cassé avec de fines lignes comparables à celles d'un cahier… les enfants habillés de la sorte ont quelques dessins au crayon gris ou au crayon de couleur sur leurs pulls ou leurs robes… les autres habitants portent de riches tissus sur lesquels de nombreuses lettres se détachent fièrement. Partout les lettres et les mots sont à la fête : dans la fumée de la grande fabrique de mots, sur les murs et les devantures des magasins, dans les assiettes de soupe, dans le ciel et dans le vent… L'éditeur lui-même n'a pas voulu être en reste et a judicieusement choisi la fantaisie : police de texte de formats variables, jouant également avec des caractères en gras, certains passages sont rédigés à l'encre noire, d'autres se détachent en blanc sur les fonds plus foncés.
Quant au mot de la fin, ce tout petit mot qui peut sembler insignifiant et qui se lit ici avec délice, vous verrez qu'il résonne comme une prière ou une promesse......
Tout cela est si difficile à décrire sans le trahir qu'il aurait peut-être mieux valu que ma critique soit simplement : une page blanche avec de fines lignes comparables à celle d'un cahier…
Public : à partir de cinq – six ans mais séduira aussi les enfants plus grands, voir le grand enfant qui sommeille encore dans les adultes que nous sommes…
Si vous voulez vous rendre sur le site de l'illustratrice, Valeria Docampo, vous pouvez suivre cette adresse :
http://valeriadocampo.com/
Si vous voulez vous rendre sur son blog, vous pouvez suivre cette adresse :
http://docampo-valeria.blogspot.fr/
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La parole est d'argent mais le silence est d'or...
Et dans un pays loin d'ici, ce proverbe s'applique tellement à la lettre qu'il faut acheter les mots pour pouvoir les prononcer. Alors seuls les plus riches peuvent s'exprimer comme ils le veulent et exprimer un pannel d'émotions et d'opinions assez large pour ne pas être frustré ou enfermé dans ses pensées.
Malheureusement Philéas n'a pas le capital nécessaire pour exprimer tout son amour à la jolie Cybelle..

Un très joli raconte qui montre aux enfants que les mots, même s'ils sont tarabiscotés ont leur importance et sont tout ce dont nous disposons pour nous exprimer - surtout quand nous sommes tristes ou amoureux !
C'est un album très riche et poétique qui amène à une réflexion foisonnante sur le langage, les mots qu'on ne dit pas, ceux qu'on dit à tort et à travers, et sur tout ce que nous faisons qui parle bien mieux que 1000 mots... !

Belle découverte!
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Aujourd'hui c'est un petit bijou que je vous présente. Cet album ravira petits et grands de part son histoire toute mignonne et ses dessins sublimes. C'est grâce à des merveilles comme celle-ci que je ne me lasse jamais de lire les livres jeunesses.

Imaginez un pays dans lequel il faut acheter les mots pour parler. Un pays où la richesse se compte en nombre de mots que la personne peut produire, où les mots ont des prix différents en fonction de la fréquence de leur utilisation et de leur beauté, où les enfants vont à la chasse aux mots et font les poubelles pour en trouver… Imaginez un petit garçon qui souhaite offrir des mots à une jolie petite fille dont il est amoureux, mais n'a pas l'argent pour le faire.

Vous y êtes? Vous souhaitez connaître le fin mot de cette histoire? Alors lisez ce petit bijou pour rêver et vous évader durant quelques douces pages.

L'histoire est extrêmement bien pensée et présentée d'une façon simple, sans fioritures, juste ce qu'il faut pour toucher profondément le lecteur et le faire réfléchir. Car comme la plupart des albums jeunesses, cette histoire n'est pas seulement jolie, elle a aussi une morale. Peut-être que mon métier fait que j'ai été particulièrement touchée par cette valeur des mots. Elle m'a rappelé les enfants avec peu ou pas de langage qui se retrouvent tellement démunis pour parler et pour qui chaque mot produit est une victoire. C'est exactement ce que j'ai ressenti avec Philéas quand il prononce des mots.

En plus d'une magnifique histoire, les dessins sont tout simplement sublimes et mettent bien en valeur le récit. de la douceur, de la poésie, tout est représenté dans les illustrations qui font que le livre est une réussite sur toute la ligne.

Un gros coup de coeur que je vous conseille très chaudement :)
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Un très beau coup de coeur pour cette histoire toute mignonne et son thème bien exploité. L'histoire est intéressante et belle, le texte et les illustrations sont de bonne qualité, c'est un album comptant parmi les indispensables.

L'histoire nous emmène dans une sorte d'anticipation, de dystopie. La question peut hanter les plus grands et les amoureux des mots, car dans ce monde, les mots sont vendus ! Et seuls ceux qui ont les moyens peuvent avoir le luxe de faire des phrases avec un sens. le constat est terrible, devoir s'imaginer ce lieu est une bonne remise en question, une excellente idée qui nous permet de réfléchir.

C'est alors que Philéas apparaît, ce petit garçon est très attachant, il souhaite dire tellement de choses à Cybelle, mais ce qu'il veut lui dire coûterait bien trop cher, alors il doit s'armer de patience pour trouver de jolis mots. En somme, j'ai adoré cette histoire, elle est belle, elle fait réfléchir et elle est captivante, un vrai coup de coeur. L'intrigue s'installe en deux temps, mais l'un comme l'autre, on se plaît à découvrir ce monde atypique.

L'univers est bien cadré, les mots ont une importance capitale d'où les jeux typographiques autour du texte. C'est très beau visuellement, le texte est soigné et simple, fluide et très agréable à lire. Il nous présente ce monde, son mode de fonctionnement, c'est très intéressant ; j'ai beaucoup aimé le passage autour de la fabrique de mots, avec tous ces bandeaux de papier à découper. Idem pour l'idée de faire des mots soldés bien trop compliqués à caser dans une phrase, c'est fou à quel point on se retrouve happer dans cet univers singulier. le scénario est bien mené et Agnès de Lestrade possède une belle plume.

Les personnages sont sympathiques et attachants. En particulier celui de Philéas, très adorable, son but est honorable et l'on aimerait qu'il réussisse son projet. Cybelle est très mignonne, j'apprécie le fait qu'elle ne se laisse pas embobiner par les grands mots d'Octave. Ce dernier est déplaisant, il se croit au-dessus de Philéas, car il a les moyens d'acheter les mots qu'il souhaite. Ce trio montre à quel point le manque de mots est pesant et combien les mots ne sont rien sans les émotions et la sincérité.

Les illustrations sont magnifiques, elles sont propres à son illustratrice, Valeria Docampo. le design des protagonistes est rond et doux, les vêtements semblent être faits avec du papier, on y voit des lignes et des dessins gribouillés dessus. Les objets sont soignés et facilement identifiables, la fabrique de mots et ses employés sont fascinants à voir, ce sont des sortes de robots avec un style particulier. Les lieux sont beaux, les points de vue sont sympathiques à voir, comme la double page autour de la cage d'escalier. Quant à la colorisation, elle est sublime, les couleurs sont chaudes et douces, comme le prouvent toutes ces nuances de bruns et d'ocres. Nous avons quelques touches de rouges, d'oranges et de roses pour donner du dynamisme, le mélange prend très bien et le visuel est très beau esthétiquement.

En somme, cet album est à posséder si l'on cherche à se construire une bibliothèque jeunesse. Les thèmes abordés sont très prenants, fascinants et bien exploités : cette société où les mots s'achètent et s'avalent pour pouvoir les employer fait froid dans le dos. Et pourtant, au milieu de cette terrible réalité, nous apercevons une belle histoire, celle de Cybelle et Philéas, où ce dernier tente de dire tout ce qu'il a au fond de son coeur concernant sa belle. le texte est d'une grande qualité, les jeux de typographies et de tailles attirent l'oeil et les illustrations sont splendides, un vrai régal pour les yeux. Je le conseille fortement !
Lien : http://la-citadelle-des-livr..
Commenter  J’apprécie          80


critiques presse (1)
Ricochet
09 janvier 2020
Avec un humour grinçant, Agnès de Lestrade mélange atmosphère raffinée de la société bien-pensante et mots familiers trouvés dans les poubelles. [...] On est saisi par la délicatesse des mots et des émotions, et par les réalités sombres qu’elle recouvre. Au lecteur de se laisser emporter dans le mouvement et la réflexion…
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Alors, elle s'approche doucement et pose un doux baiser
sur le nez de Philéas.
Philéas n'a plus qu'un mot à dire.
Il l'a trouvé, il y a longtemps, dans une poubelle parmi des centaines
de crottes de biques et de fesses de lapins.
Ce mot, il l'aime beaucoup.
Il le gardait pour un grand jour. Et ce grand jour est arrivé.
En regardant Cybelle droit dans les yeux, il dit :
encore !
Commenter  J’apprécie          280
Il existe des mots qui valent plus cher
que d'autres. On ne les dit pas souvent ;
sauf si on est très riches.
Au pays de la grande fabrique, parler coûte cher.
Ceux qui n'ont pas d'argent fouillent
parfois dans les poubelles.
Mais les mots jetés ne sont pas très intéressants :
il y a beaucoup de crottes de biques et de fesses de lapins.
Commenter  J’apprécie          160
Demain, c'est l'anniversaire de Cybelle. Philéas est amoureux. Il aurait bien aimé lui dire "je t'aime", mais il n'a pas encore assez d'argent dans sa tirelire. Alors, il lui offrira les mots qu'il a trouvés : "cerise, poussière, chaise".
Commenter  J’apprécie          50
Philéas est amoureux. Il aurait bien aimé lui dire « je t'aime », mais il n'a pas assez d'argent dans sa tirelire. Alors, il lui offrira les mots qu'il a trouvés : « cerise, poussière, chaise ».
Commenter  J’apprécie          40
Puis, il prononce les mots attrapés dans son filet.Les mots volent vers Cybelle; ils sont comme des cailloux précieux.

Cerise! Poussière! Chaise!

Cybelle ne sourit plus. Elle le regarde. on dirais qu'elle n'a pas de mots en réserve.
Alors, elle s'approche doucement et pose un doux baiser sur le nez de Phliéas.
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Videos de Agnès de Lestrade (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Agnès de Lestrade
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Tous nos livres sont disponibles sur notre site filigranes.be :
"Pas faim ?" d'Alex Sanders, l'école des loisirs "Cornebidouille" de Pierre Bertrand et Magali Bonniol, l'école des loisirs "La grande fabrique de mots" de Valeria Docampo et Agnès Lestrade, Alice Jeunesse
On se retrouve la semaine prochaine !
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