Impossible de définir
Ce qui est par-delà les mots
Dans le pinceau ne doit même pas rester
Une goutte d’encre.
Comme les montagnes dominent
Sur de vastes étendues,
C’est seulement grâce à elles
Que l’on peut chevaucher les nuages,
Ce sont elles qui confèrent l’inimaginable
Privilège de s’élever avec le vent
Sur les eaux de l’esprit
La lune paisiblement s’épanouit.
Qu’une vague les trouble
Elle pénètre jusqu’au fond
Et la boue devient lumière.
Dans le vent du printemps
Avec des pétales est tombée
Une parole que je venais de citer.
Ne pourrait-on imaginer
Que c’était la chant de la fleur
Ne pensez pas que le temps
Qui passe soit semblable
Au vent et à la pluie
Qui se dirigent d’est en ouest.
Le monde entier n’est pas inchangeable
Il n’est pas immuable
Il passe …….
L’esprit que tant de gens
Chérissent en ce monde
N’est ému qu’un moment
Par le bruit du torrent dans la montagne
Au crépuscule en automne.
Où qu’il aille, d’où qu’il vienne
L’oiseau aquatique
Ne laisse aucune trace.
Pourtant, jamais,
Il ne perd son chemin.
Même si on l’appelle l’esprit
Il n’a aucune couleur
Qui permettre d’en faire une personne
Telles la rosée ou la gelée blanche
Il est vite évaporé.
Sous la neige
Ont disparu les herbes de l’hiver
Un héron blanc
Cache son corps
A l’ombre de la blancheur.
Sans compréhension
Comment pourrais-je espérer
Parvenir jusqu’au Bouddha
Je ne suis qu’un moine
Qui laboure l’esprit des hommes