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EAN : 9782364069657
Voolume (01/05/2021)
4.01/5   78 notes
Résumé :
Devenue maman après une grossesse joyeuse et célébrée de tous, Cécile Doherty-Bigara se retrouve chez elle, isolée, épuisée et en colère. Les questions se succèdent alors: ai-je raté mon expérience de la maternité ? Ai-je le droit de dire que c’est un traumatisme? Pourquoi ai-je l'impression de vivre l'enfer alors qu'on m'a vendu le paradis?

En devenant mère, Cécile Doherty-Bigara se heurte de plein fouet au mythe de la mère épanouie. Il lui faut alor... >Voir plus
Que lire après Nouvelle mère : Un témoignage libérateur et féministe sur la maternitéVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
4,01

sur 78 notes
Cécile Doherty-Bigara vient d'avoir un bébé, c'est son expérience qu'elle partage avec ce livre-là. Parce que l'arrivée de son fils a changé leur vie mais pas vraiment comme elle imaginait. Elle pensait aux moments doux, chaleureux mais il y a aussi les difficultés comme le manque de sommeil, la famille lointaine. Elle nous parle d'amour mais aussi de ces petites choses qui coincent, qui rendent la vie dure comme le temps qu'on donne aux autres, celui qu'on prend pour soi. Son témoignage est intéressant car derrière celui-ci, il y a une base de réflexion sur sa condition, sa présence, celle de son entourage. Ses réflexions trouvent une résonance en moi, moi qui suis redevenue maman il y a un mois. Particulièrement, quand elle dit qu'on oublie les difficultés de la petite enfance de nos enfants pour ne se souvenir que du bon.
Une lecture très intéressante et profonde sur la maternité et la manière de le percevoir. Merci à Masse Critique et aux éditions Leduc (et à l'auteure !) pour cette lecture enrichissante.
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Si vous vous attendez à un éloge de la maternité, ce livre n'est pas fait pour vous. Cécile nous dépeint une toute autre vérité des deux premières années de vie de son fils. Sa vérité à elle. Une vérité qu'elle ne veut pas oublier, parce que les mères oublient ... Elles oublient ce qu'elles ont vécu et combien elles ont eu des difficultés les premières années. Cette vérité qui va plaire, mais aussi déplaire, et peut-être même choquer voir agacer.

Pour être tout à fait franche, je suis passée par toutes ces étapes et je vais vous dire pourquoi ...

Cécile explique d'entrée, que son conjoint et elle, veulent une éducation féministe pour leur enfant. Ils décident donc de partager l'intégralité des taches en deux, hormis l'allaitement, qui n'est bien entendu, pas possible pour le papa. Ils essaient aussi de parler de la charge mentale qui pèse, sur les épaules de chacun et de démontrer également, que non, un enfant n'est pas plus proche de sa mère que de son père, il est simplement proche de celui qui s'occupe de lui et qui le consolera au mieux. Que féliciter un papa qui s'occupe bien de l'enfant n'est pas acceptable. Un papa qui s'occupe de son enfant, c'est normal, c'est aussi sa responsabilité de père. Un homme qui gère la maison n'aide pas sa femme, il participe à l'entretien de son lieu de vie.

L'auteure démonte au fil du livre, toutes les vieilles croyances et le patriarcat. Elle pointe du doigt toutes ces choses auxquelles une femme doit renoncer lorsqu'elle devient mère, le deuil de sa vie d'avant, le fait de se bloquer le dos à porter son fils pendant des heures. Est-ce ok de se bloquer le dos pour porter son enfant ? Est-ce ok de se priver de tel aliment parce que son fils l'aime, de devoir se faire passer après et se remettre ainsi en question, en se disant que ... Moi aussi, j'ai de la valeur. "Mon fils, tu es important, mais moi aussi, je suis importante ... "
Le sentiment d'être nulle des nouvelles mères, parce que l'enfant n'a pas voulu manger, dormir, être porté, etc. Ces petits morceaux d'elle, qu'elle laisse aux quatre coins de sa maison chaque fois qu'elle vit une situation compliquée.

Elle désigne également ces fausses images que nous renvoie la société. La mère-parfaite, la mère-businesswoman, la mère dont l'enfant est parfait, et toute cette honte et cette tristesse de ne pas faire partie de ces mères-là. Elle nous raconte combien garder une vie sociale fut difficile. Elle qui a mis sa vie en pause pour son enfant, au point de rester enfermée et de ne pas sortir. " de trop arrêter sa vie et disparaître derrière son enfant ... " Est-ce ok de sortir alors qu'on vient à peine d'être mère ? Mais est-ce ok de ne plus rien faire de sa vie parce que l'on vient d'être mère ... ? " Est ce vrai ? Qu'une mère ne peut prouver son amour pour ses enfants qu'en cessant petit à petit d'exister ?"

J'ai eu du mal sur certains passages, qui m'ont mis très très mal à l'aise. Elle reproche clairement à sa famille de ne pas être là pour eux, de ne pas les aider, de ne pas avoir déménagé ... Mais pour moi lorsque tu fais un enfant, tu dois assumer, ce n'est pas à ta famille de gérer ton enfant. Même si je conçois que cela puisse aider et soulager, mais écrit comme cela, j'ai trouvé ça très injuste. Et puis par exemple, elle compare ses doutes, peurs et sa charge mentale avec ceux de son conjoint, et j'ai eu par moments l'impression de lire une étrange manipulation du style - je me sens mal, donc tu dois culpabiliser et te sentir mal toi aussi avec moi - ou - moi, je trouve que c'est dur de vivre en couple, et si pour toi tout glisse et que ça ne l'est pas, c'est que tu n'es pas présent dans l'instant et ne fais pas attention ... - Et, je ne suis absolument pas d'accord avec ça. Chacun vit sa parentalité comme il le peut et en aucun cas le conjoint doit se sentir mal ou coupable, parce que l'autre l'est pour telle ou telle raison. Chacun est en droit de vivre bien sa vie de couple, de trouver son/sa partenaire agréable et de ne pas avoir de difficultés à vivre avec. Par moments, je ne savais plus si je lisais un témoignage de plainte, si la maternité avait rendu notre auteure au bord du burn-out, voir littéralement dépressive. C'est vraiment quelque chose qui m'a dérangé. Autant où je suis d'accord avec beaucoup de sujets qu'elle aborde et où cela amène à réfléchir, autant où passer 200 pages de jérémiades, c'est un peu trop pour moi. N'ayant pas d'enfants, j'ai parfois même eu à l'esprit de ne jamais en faire, tellement son histoire me dégoûtait de la maternité et m'effrayait.

J'ai été également assez déçue de la fin, où elle dit par exemple qu'une nouvelle mère ne mérite par les cheveux gras, l'air négligé ou les restes de repas froid, car il ne faut pas gâcher (je suis ok là-dessus.) mais qu'elle devrait être une reine, adulée, recouverte de miel, vénérée, marchant derrière la poussette fière avec le port altier ... Et quand on sait ce que cela veut dire ... Personnellement, je n'aurai pas envie d'être cette mère arrogante, fière, hautaine et orgueilleuse, sous le principe que je suis une mère. Non vraiment ça me dérangerai de me sentir au-dessus des autres, parce que je suis une mère ... Et je cite ''il n'y a que quand je suis vénérée, que je suis à ma place". Quand on sait que notre auteure est aussi professeure de yoga, je trouve ces paroles complètement contradictoires à cette pratique. Et pour finir dans le registre des flops pour moi, les fins de journées où elle se retrouve au lit avec son conjoint, et se force à avoir une discution avec lui pour savoir comment était sa journée, en écrivant noir sur blanc, que ces conversations ne sont pas nécessairement agréables, mais qu'elles sont nécessaires. Que ce sont juste leurs façades qui se parlent. Un peu tous les jours, afin de rester réels l'un pour l'autre. Et là, j'ai pensé fortement à l'homme qui partage ma vie, et avec qui je discute chaque soir au coucher, et à la peine que ça lui ferait s'il lisait que ces conversations ne sont pas agréables, mais juste nécessaires, afin que l'on ait un semblant de vie ...

Je suis donc très partagée sur cette lecture. J'ai aimé certaines parties féministes qui nous amènent à réfléchir et repenser le rôle de chacun dans la parentalité. Mais il y a clairement pas mal de petites choses qui m'ont refroidi, et pas tant sur la maternité, mais plutôt l'expression et la façon de penser de l'auteure :(

" La seule chose que je sais, c'est que tant que j'ai cru que notre amour devait être évident, facile, agréable pour moi, j'ai souffert. Notre amour est la sueur sur mon front. Et ça tombe bien, parce que tu m'as rendu sacrément forte."
Lien : https://libebook81.blogspot...
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[SERVICE PRESSE]


Nouvelle mère de Cécile Doherty-Bigara

Je remercie mon partenaire pour ce service presse, mon premier livre audio.


Mon résumé :

Cécile Doherty-Bigara nous livre son témoignage concernant le vécu de sa grossesse.


Mon ressenti final :

Ce premier SP audio n'aura pas été concluant. le livre audio n'est pas fait pour moi, je me rends compte que j'ai besoin de lire par moi-même, d'y mettre l'intonation que je veux. La voix de la comédienne qui narre ce livre est basse et traînante.

Si vous hésitez à enfanter et cherchez des réponses à vos questions, il se peut que vous les trouviez ici, mais votre envie de grossesse risque de s'envoler rapidement. L'auteure dépeint le côté face de la grossesse mais surtout de l'accouchement et de la vie qui sera la sienne avec un bébé. Je vous mets en garde sur le fait qu'il ne reflète absolument pas la grossesse, de manière générale.

La narration commence à 8 mois de grossesse puis l'auteure accouche. L'épisiotomie est vécue comme un drame car en découle douleur et désagrément lors de la douche ou du passage aux toilettes. Ayant moi-même vécu cela, j'avoue que ce n'est pas la meilleure partie de l'accouchement mais elle ne reste pas la pire. Pour autant, j'ai eu l'impression que Cécile se sent écrasée par la maternité.

L'auteure estime qu'elle passe de femme à mère. Je comprends que perdre ses repères la panique et qu'elle se pose de nombreuses questions, ce qui est tout à fait normal. Par contre, je trouve que tout est poussé au paroxysme tant Cécile analyse absolument tout de sa vie de mère ainsi que de sa vie d'avant. J'ai trouvé cela extrêmement abusif. Par exemple, avant l'accouchement, l'auteure prenait beaucoup de temps pour elle, entre yoga, méditation et retraite. Avant d'enfanter, l'auteure est une femme qui prend soin d'elle, qui s'écoute et qui fait grandement attention à sa santé mentale. L'allaitement et le fait de se rendre compte qu'il faudra couper sa nuit pour l'enfant, pour ne prendre que cet exemple, semble vécu comme une injustice. Pour la maman que je suis, cette période, trop courte malheureusement, est celle que j'ai préférée. Je me sentais en osmose avec ma fille, à qui je chantonnais des chansons des Beatles. Ici, je n'ai pas ressenti cette osmose. La mère ne parle pas de communion avec l'enfant. Elle parle plutôt de perte de contrôle sur sa vie, cela m'a interpelé.

Le papa est peu évoqué, au début surtout. Très vite, il est occulté. Alors, j'entends que la charge qui pèse sur ‘la mère', de manière générale, est issue de la société qui conditionne la femme depuis des siècles. Elle met au monde donc elle s'occupe de l'enfant mais tout de même. J'ai trouvé l'analyse de la grossesse très nombriliste, très porté sur ce que pouvait faire cette maman avant la grossesse et le poids de l'après. L'analyse est poussée jusqu'à se dire qu'avant bébé, la corbeille de fruits recevait les fruits réservés à maman, maintenant ils sont réservés a bébé donc que se passerait-il si maman mangeait la dernière clémentine et que bébé en réclame ? J'ai trouvé cela abusif, encore une fois.

L'auteure note tout, s'interroge beaucoup, des fois à juste titre, d'autres fois, de manière excessive, et j'ai l'impression d'avoir traversé les premières années de ma fille, les yeux bandés, à l'arrache, à l'aveugle. Cela fait-il de moi une mère indigne ou nonchalante ? Je n'ai que très peu de points communs avec cette maman qui semble subir la maternité. Même si certaines périodes sont plus difficiles que d'autres, j'ai moi aussi, doutée de moi et de ma capacité à être une bonne mère, je ne me retrouve pas du tout dans ce témoignage.

Je pense que chaque femme est différente face à la grossesse. Certaines vont estimer perdre le contrôle de leur vie, d'autres vont traversé cette partie de leur vie comme une épreuve, certaines (comme moi) laisseront faire les choses et vivront la maternité au jour le jour.


Pour découvrir ce témoignage, c'est ici : https://amzn.to/3wTiSVO

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C'est la deuxième fois seulement que je participe à une opération Masse Critique mais je trouve le principe excellent.
Cette fois il s'agit d'une Masse Critique concernant des oeuvres de non-fiction. J'ai obtenu le livre « Nouvelle mère : Un témoignage féministe et libérateur sur la maternité » de Cécile Doherty-Bigara et je remercie aux editions Voolume pour le CD ..
En le recevant j'avais été surprise de constater qu'il s'agissait d'un format audio. J'avoue que si je l'avais su au début je ne l'aurais peut-être pas choisi dans la liste. En effet je n'ai pas aimé cette façon de « lire ». Mais j'ai aussi réfléchi que si un jour mes yeux me lâchent de façon temporaire ou permanente , je serais alors très contente d'avoir cette possibilité. Et la lecture est de bonne qualité, soit dit en passant.
Concernant le livre lui-même, c'est pareil : le début de la lecture m'a paru un peu dérangeant : des nombreux détails trop intimes, presque gênants et une façon trop nombriliste de voir les choses.
J'ai commencé par me dire : je n'aime vraiment pas. C'est quoi ces mères d'aujourd'hui si pleurnichardes et si egocentriques. le coté féministe me dérangeait aussi. La nature a fait que ce sont les femmes qui portent les bébés et qui accouchent. Elles l'ont toutes faites avant nous a des époques ou c'était plus difficile encore. A quoi bon de penser que c'est injuste. La vie est injuste, c'est bien connu et la maternité au moins offre plein de consolations en échange.
Puis je me suis rendu compte que c'est un témoignage. Qu'il faut du courage pour se mettre a nu de cette façon. Que si c'est écrit c'est que c'est surement le vrai ressenti de cette jeune mère et que ça peut aider nombre de femmes a surmonter leurs difficultés et a accepter leurs moments de détresse liés a n'importe quelle maternité aussi heureuse et épanouie soit -elle. J'ai reconnu nombre de situations que j'ai vécu moi-même comme très difficiles lors des premières années de vie de mes enfants. Mes amies m'ont fait part des mêmes ou des autres moments durs à la limite du supportable. Et on nous avait plutôt fait sentir qu'on n'avait pas le droit de nous plaindre.
Il y a eu aussi des réflexions intéressantes : par exemple celle que, lorsque nous construisons notre famille (et les enfants contribuent beaucoup a cette construction), nous osons plus a nous opposer a des idées et règles de notre propre famille mais avec lesquelles nous ne sommes pas, en fait, d'accord. Nous créons, alors, les règles de notre famille, et c'est une richesse et une libération.
Au total je n'ai peut-être pas beaucoup aimé ce livre notamment les « jérémiades » et le féminisme trop poussé. J'avoue que je vois les rapports entre les hommes que les femmes plus comme une complémentarité et pas comme une égalité.
Mais j'estime que c'est un livre utile. Ce n'est pas mauvais qu'une jeune femme qui attend un bébé, soit prévenue que la maternité n'est pas une entreprise facile. Qu'il y a des chagrins et des renoncements et des doutes. Et que c'est normal, que nous ne sommes pas les seules a les ressentir.
Surtout maintenant, quand les liens familiaux sont moins serrés ou du moins les distances entre les membres des familles sont plus grandes.


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Un témoignage libérateur et jubilatoire, loin des injonctions à la perfection et au bonheur habituels.

Comme l'autrice pendant ma grossesse j'ai été abreuvée (que dis-je, gavée) d'image de maternité épanouies, de mères parfaites à la triple casquettes « maman-working woman-femme sexualisée ». Comme l'autrice j'ai moi aussi eu l'impression d'être flouée, ou nulle.

Cecile Doherty se livre sans fard, sans mensonges, dans une honnêteté absolue au risque de décevoir. Elle présente la maternité telle qu'elle l'a vécue, avec toute son ambivalence: les hauts et les bas, les sacrifices qu'on fait volontiers tout en se disant parfois que c'est injuste. Elle livre aussi à travers son quotidien de mère, sa découverte des injustices fondamentales hommes-femmes (et donc son cheminement vers une famille-féministe, en collaboration avec son mari). Ces fameux « la mère change une couche c'est normal mais elle pourrait faire plus, le père change une couche c'est un dieu sur terre » qu'on a tous vécu. « Tu en as bien de la chance qu'il t'aide ton mari »: non, il tient son rôle de père.

Elle aborde ainsi des questions à la fois très personnelles mais en même temps universelles.

Il s'agit d'un témoignage bien sûr, tout ne colle donc pas parfaitement à mon histoire, à mon vécu. Mais sur les 100 premières pages j'ai presque cru que le livre était écrit par moi, pour moi. Je ne me suis par exemple pas du tout retrouvée dans son vécu de l'allaitement, dans le chapitre Lettres à amour. Je les ai quand même trouvé très intéressants à lire. Là où le livre m'a parlé le plus, c'est sûr la maturation du statut de mère: on a 9 mois pour se faire à l'idée qu'on va être parent. Mais comme chaque enfant est différents, chaque relation parents-enfant l'est aussi et donc mère-enfant. Il faut s'apprivoiser, s'approprier les nouvelles habitudes et cela implique des sacrifices forcément imprévus, des bonheurs tout aussi imprévus... Une adaptation plus ou moins longue, entraînant plus ou moins de pertes et deuils pour la jeune maman s'en suit donc nécessairement. Et cette transition est d'autant plus lourde que se plaindre est mal vu, qu'une maman se doit d'être pleinement heureuse voir de s'effacer pour son enfant.

J'ai accepté depuis peu mes faiblesses, mes failles, mais il m'a fallut presque 2 ans pour ça. Lire se livre, même après cette demi résilience m'a fait un bien fou. Je ne sais pas si dans le bouillon hormonal post accouchement et la folie des premiers mois j'aurais eu le recul pour comprendre tous les enseignements qu'il y a à tirer de l'expérience d'une autre femme mais là tout de suite maintenant je me dis que j'aurais aimé l'avoir à l'époque. Que cette femme à travers ses pages, me tape sur l'épaule et me dise: c'est normal, c'est dur, mais tu es quand même une bonne mère. D'y penser, d'entendre cette affirmation, j'en ai les larmes aux yeux. de gratitude, de soulagement. D'amour pour moi même et pour toutes ces autres mamans qui cherchent encore et qui trouverons.
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Je mets cinq étoiles au livre de Cécile Biherty-Bigara car c'est je pense un livre rare, un livre écrit avec le coeur et ce coeur osé exprimer ici ce qui peut déranger beaucoup : les difficultés liées à la maternité.
Devenir mère est une belle expérience mais certaines la vivent mieux que d'autres. Pour l'auteur, cela a été une expérience difficile, même si remplie d'amour.
Je déconseille cette lecture aux femmes souhaitant être mère mais ne l'étant pas encore car le livre montre beaucoup les aspects difficiles pouvant être vécus par une jeune mère. Par contre, si vous êtes déjà maman, vous devriez vous reconnaître à plusieurs reprises.
Ce livre est très humain. Cela m'a fait du bien de le lire car il exprime certaines émotions que j'ai pu ressentir dans mon expérience de jeune maman. Toutefois la maternité a été pour moi une expérience bien plus belle que pour Cécile. Nous sommes toutes différentes, heureusement, mais je pense toutefois que chaque mère devrait se reconnaître à un moment ou un autre dans ce très intéressant livre.
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Quand j'ai fait famille, ça m'a pris du temps mais j'ai laissé partir le regard de ma mère. Les règles de ma mère. Pour créer les miennes, dans ma maison. Là où je peux crée mes propres règles et m'ouvrir grand les bras à moi-même et dire : ici tu appartiens.
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« (…) Cette partie-là est ancienne, c’est le programme reçu de votre mère et même si vous n’êtes pas consciemment totalement d’accord avec ce qu’il dit, il vous influence grandement. C’est votre mère après tout. Ce que nous disent nos parents nous impacte toujours plus que ce que nous disent les autres. L’idée, ce n’est pas de faire taire une partie ou d’en préférer une autre. Elles sont toutes utiles. Elles vous ont toutes amenée là où vous êtes. Mais de les faire communiquer entre elles. La partie féministe peut dire à la partie femme au foyer qu’elle a le droit de passer une journée sans son fils. Et de temps en temps, la partie mère au foyer peut dire à la partie féministe de se détendre, qu’il y a un décalage entre la théorie et la vie de tous les jours. » (la thérapeute de Cécile, p. 84)
- Notre spiritualité actuelle est fortement masculine et influencée par des hommes qui n’ont pas eu d’enfants ou qui ont bénéficié d’un modèle culturel qui leur évitait d’y consacrer trop de leur temps. Il me manque des hommes et des femmes qui parlent de leur parentalité, de leur détresse, de leur moment de folie quand ils étaient debout à 4h30 du matin, pour trouver désormais ma place dans cette spiritualité. (p. 91)
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Est-ce qu’on a donné aux femmes le monopole des arts ou est-ce que des vieux croûlants sexistes comme Picasso sont encore à ce jour idolâtrés ? Est-ce qu’on a donné aux femmes le monopole du temps et connaissez-vous des femmes qui peuvent avoir des compagnons plus jeunes qu’elles, qui les soigneront quand elles seront vieilles et irascibles, alors que le jeune compagnon se fera un plaisir d’être leur infirmier de chevet ? Est-ce que les femmes ont pris le monopole du pouvoir et ont investi toutes les assemblées nationales et pris les commandes des pays et des entreprises ? Est-ce que notre pouvoir est dans notre corps, la liberté d’être poilue, grosse ou vieille et de sentir monter son désir sexuel ? Qu’est-ce qui nous appartient entièrement ? Le pouvoir, l’argent, la liberté ? Alors quand vous voyez le monde entier dire aux femmes, vous pouvez avoir toute la parentalité, elle est à vous : Méfiez-vous. (p. 28)
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J’étais si prête à m’effacer toute entière. (…) Mais j’ai quand même été déprimée, j’ai quand même passé dix mois sans dormir et un an à faire pipi en éternuant. C’est essentiel et révolutionnaire de donner ce temps de récupération et d’ajustement aux jeunes mamans. C’est encore rare que ce soit le cas. Mais tant que ce sera rare, on continuera à croire que c’est une baguette magique qui pourrait nous épargner toutes les souffrances du post-partum. Ce n’est pas un miracle. Il n’y a pas de miracle pour peindre un tableau parfait après la naissance d’un bébé. La partie la plus difficile d’une naissance, c’est l’année juste après. C’est l’année où l’âme d’une femme doit accoucher de la mère à l’intérieur d’elle. C’est un accouchement bien plus long et difficile que le premier. (p. 107)
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