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EAN : 9781034900795
Liana Lévi (10/01/2019)
3.46/5   57 notes
Résumé :
" Tout y est : l'épaisseur des personnages, le contexte social de crise identitaire en Europe et une intrigue remarquablement construite. "
Le Canard enchaîné

Ils ont été sauvagement assassinés à coups de pied dans la rue : leur seule faute, être étrangers. Visage masqué, leur agresseur s'est planté devant les caméras de surveillance pour signer son acte d'un salut nazi. L'inspecteur Zigic et sa coéquipière, le sergent Ferreira, reçoivent alor... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Des victimes dans les communautés d'origine étrangère de la Grande Bretagne, des gangs de mouvance néonazie, un parti politique d'extrême droite qui tente de faire croire qu'il a les mains toujours propres...

Un contexte réaliste, comme un second volet au premier roman remarqué* de l'auteure anglaise, qui continue à nous sensibiliser à la peur des étrangers et aux mécanismes pernicieux des conséquences de l'émigration, et la pauvreté et la violence qui s'y attachent.

L'essai n'est pourtant pas transformé pour moi. C'est même une déception. C'est laborieux, ça tourne en rond, on peine à avancer dans la recherche de la vérité, à l'image des pauvres enquêteurs qui passent de déconvenue en déconvenue au fil de leur enquête.
J'ai même fini par me mélanger les noms et conclure une lecture en diagonale, aucun ressort narratif ou aucun suspense devenant dynamiser le récit.

Eva Dolan s'attache à dénoncer la haine ordinaire dans une population de « gagne-petit », une tendance à la xénophobie, gangrène de certaines couches de la société anglaise très multiculturelle. Ce second roman apparaît moins convaincant dans son travail d'écriture et beaucoup plus convenu pour une réalité qui dépasse les frontières de son pays.

*Grand prix Polar des lectrices ELLE 2018
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« Toute ressemblance avec une situation existant ou ayant existé ne serait que pure coïncidence »… Eva Dolan nous décrit, avec une grande précision, la façon dont une société se dissout.

La ville de Peterborough a été choisie par Richard Shotton, qui dirige un parti d'extrême-droite, pour avancer ses pions. Il a fait le choix de jouer la carte de la respectabilité. Pour cela, il a dépensé beaucoup d'argent pour obtenir que les groupuscules néo-nazis se tiennent calmes : il lui faut à tout prix éviter les débordements. Voilà qui nous rappelle vaguement quelque chose… Mais avec ces deux affaires dans lesquelles des étrangers qui semblent être visés directement, il a bien du souci à maintenir sa ligne de conduite…

De leur côté, les différentes communautés sont elles-mêmes partagées par des lignes de faille. Musulmans, polonais, serbes, portugais… la question même de ce que signifie être étranger n'épargne personne, pas même nos deux enquêteurs, eux-mêmes directement concernés.

Ce qui est particulièrement intéressant dans ce roman, c'est la façon dont Eva Dolan met en scène la quasi-impossibilité qu'il y a à éviter les préjugés. le sergent Ferreira voudrait tant que les réponses soient simples et univoques ! Au fur et à mesure que les suspects potentiels se présentent, elle veut se convaincre de leur culpabilité. Mais peut-être la vraie vie est-elle un peu plus complexe que cela…

Ainsi, chacun porte son petit secret, plus ou moins lourd, plus ou moins coupable, et s'obstine à le masquer. Et c'est au travers de tous ces faux-semblants que Zigic et Ferreira vont devoir trier entre fausses pistes et vrais mensonges.

Un roman noir, très noir, qui laisse peu d'espace à l'espoir. La haine, qui est – au moins dans ses titres – au centre des préoccupations d'Eva Dolan, est ici largement présente, transpirant à chaque page. Une écriture au rasoir, qui laisse sa marque sur les chairs mises à nu…
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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Peterborough au nord de Londres, déjà trois étrangers assassinés à coups de bottes dans la figure.

Les inspecteurs Zigic et Ferreira de la section des crimes de haine soupçonnent un groupe néo-nazi.

C'est sans doute pas mon truc, ça m'a semblé compliqué, j'ai souvent décroché.
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Same player, do not shoot again !

Autant j'avais adoré le premier livre d'Eva Dolan, autant Haine pour haine - traduit par Lise Garond - m'a laissé sur ma faim, avec le goût amer d'avoir relu le même livre, en moins bien. Dommage...

J'étais pourtant content de retrouver ce même cadre de Peterborough, bourgade de l'Est de l'Angleterre, la même brigade anti-haine et le duo Zigic-Ferreira qui fonctionne si bien, et enfin ce contexte de migrants des pays de l'est échoués en Angleterre se refaisant une communauté expatriée dans un pays qui les regarde de travers.

Mais l'intrigue est inutilement compliquée, allongée et la couche politico-mafieuse ajoutée n'apporte pas la nouveauté d'intérêt attendue. D'où une certaine impatience devenue agacement au fil de ma lecture.

Il n'empêche que Eva Dolan est manifestement douée dans sa capacité à monter ses intrigues policières et à les placer dans un contexte noir et contemporain. Mais j'espère un peu de renouveau dans le prochain...
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« Haine pour haine » est le deuxième roman d’Eva Dolan traduit en français et mettant en scène une petite brigade de crimes de haine dans la ville anglaise de Peterborough. J’ai lu le premier tome « Les chemins de la haine » l’année dernière quand j’étais jurée pour le Grand Prix des Lectrices de Elle. Et j’avais beaucoup aimé ce roman policier plus sociologique que noir. Car, au-delà de l’enquête policière, Eva Dolan s’intéressait aux problèmes de l’immigration, de la difficile intégration pour ne pas dire acceptation de ces migrants venus d’Europe ou du monde qui peinent à trouver leur place dans une société en proie à des difficultés économiques.
On retrouve le même arrière-plan socio-économique avec une histoire tout aussi macabre que la précédente. La brigade doit mener de front deux enquêtes qui, au départ, ne semblent pas liées : une voiture renverse trois personnes devant un arrêt de bus, le chauffard s’est enfui. Particularité, ce sont des travailleurs immigrés qui ont été renversés. Est-ce un crime raciste ? La brigade peine à trouver un coupable et a d’autant mal à faire son travail qu’elle doit aussi résoudre trois meurtres d’immigrés, tabassés à mort par un individu qui s’est débrouillé pour faire un salut nazi devant une caméra de surveillance comme pour les narguer. Ces crimes racistes n’arrangent pas les affaires d’un député local d’extrême-droite qui s’inquiète, c’est un comble, des conséquences qu’ils pourraient avoir sur les prochaines élections. On voit là le cynisme d’un individu qui fait campagne contre l’immigration et tient des propos nauséabonds mais qui ne veut pas être débordé par des groupuscules néo-nazis jugés trop remuants. Zigic qui mène la brigade n’a pas beaucoup de temps pour résoudre ces meurtres qui pourraient déboucher sur des émeutes et des règlements de compte entre les différentes communautés de Peterborough.
J’ai beaucoup aimé ce roman et le climat dans lequel évoluent les deux personnages principaux, il montre le danger de tous ces replis communautaristes qui, si on ne fait rien, pourraient faire émerger les pires pouvoirs extrémistes. A lire donc !

Lien : https://labibdeneko.blogspot..
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critiques presse (1)
Liberation
18 janvier 2019
Après les Chemins de la haine, son premier roman très remarqué l'an dernier, la jeune Britannique enfonce le clou de l'extrême droite à combattre dans Haine pour haine.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Bientôt la Croatie allait rejoindre l’Europe et l’arrivée des Croates au Royaume-Uni réveillerait de vieilles haines sectaires, de vieux comptes à régler. Il s’agissait d’un racisme invisible, quelque chose que les Anglais avaient du mal à concevoir. Les conflits sanglants d’Europe de l’Est continuaient de couver sous la surface et ils étaient au cœur d’un grand nombre d’incidents qu’ils avaient à traiter aux crimes de haine. Les Polonais détestaient les Lituaniens, les Bulgares détestaient les Roumains, et tout le monde méprisait les Roms. Un racisme Blancs contre Blancs qui ne se basait que sur le nom des gens. »
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- Vous allez quand même devoir retourner à l'hôpital.
- Je dois rien faire du tout, répliqua t-elle sèchement. Cet endroit... Ils laissent les vieux mourir dans leur merde. Ils feraient pas ça avec un chien. Les Anglais, ils sont fous, c'est plus important les animaux pour eux que les gens.
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Il ne se sentait lui-même aucune ferveur patriotique, c'était même un concept dont il se méfiait, qui copinait trop souvent avec des idées nauséabondes : nationalisme, xénophobie et autres notions de suprématie raciale qui n'auraient pas dû avoir leur place dans le XXIe siècle.
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Les images haute résolution sur papier brillant montraient le cadavre en gros plan. Ça n’avait déjà pas été agréable à voir sur la scène de crime, dans l’obscurité, mais les flashs faisaient ressortir tous les détails, révélant la férocité absolue de l’attaque. Les traces de semelles sur la peau hâlée de l’homme, une paupière déchirée, une éclaboussure de cervelle, la vision abominable de sa colonne vertébrale qui faisait saillie d’un côté de la nuque.
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Ce qui le rendait d'autant plus dangereux, songeait Zigic, c’est qu’il n’avait pas l’air d’un fanatique d’extrême droite, à la différence de ses nombreux prédécesseurs qui avaient essayé, sans y parvenir, de donner à leur idéologie fasciste un visage lus acceptable auprès du grand public
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Videos de Eva Dolan (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Eva Dolan
Hommes et femmes sous emprise. Louise Mey décrit le calvaire d'une femme sous l'emprise d'un homme manipulateur et violent. Eva Dolan explore les mensonges au coeur de la relation entre deux militantes politiques. Quant à Éric Cherrière, c'est l'emprise de la guerre qu'il met en scène : comment fabrique-t-on des bourreaux ?
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