Dans ce court –mais jubilatoire- roman,
Mary Dollinger met en scène la condition d'écrivain classique dans le monde féroce de l'édition d'aujourd'hui. En bref :
Stendhal,
Musset,
Zola, Hugo et autre
Maupassant auraient-ils été publiés de nos jours journal désespéré (...)à l'heure où la quête sacrée de la plupart des auteurs est celle d'être positionné sur toutes les têtes de gondole, coûte que coûte, en tant que best-sellers ?
Les écrivains classiques, publiables aujourd'hui ?
Pour répondre à la question, l'écrivain, qui malgré le titre, n'a rien d'une ratée, narre des petites scènes qui n'ont rien à envier au théâtre de l'absurde (lieux confinés, comiques de situation, anachronismes, répliques inspirées…).
Anne Carrière conseille ainsi au pauvre
Stendhal de raccourcir son manuscrit puisque « seuls quelques lecteurs avertis dépassent les trois cents pages, et avec six cents vous allez plonger les autres dans le désespoir le plus profond […] »…
Jacques André, par ailleurs éditeur de cette farce, demande à
Flaubert de changer le titre de
Madame Bovary, jugé démodé (« un titre pareil n'est plus possible »). Il y a aussi
Zola qui se fait sermonner pour ses passages trop répétitifs, ou
Victor Hugo, à qui on demande d'abandonner le roman pour retourner vers la poésie. Et ce
Balzac qui voit son manuscrit renvoyé à l'expéditeur.
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