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Citations sur Sexualité féminine - libido - érotisme - frigidité (13)

Si l’amour existe entre deux personnes, l’harmonie sexuelle s’ensuit.
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Dans l’expérience que j’ai pu avoir, lors des visites de jeunes filles en désarroi, il s’agissait toujours de suites de relations sexuelles qui n’avaient pas eu de sens pour elles, au moment où elles s’étaient laissées prendre aux moqueries de leurs camarades et des garçons devant leur réticence à se donner, alors qu’elles n’éprouvaient ni désir ni amour. Finalement, elles se laissent avoir pour ne pas paraître stupides, et aussi parce que court chez les jeunes filles la crainte d’être frigides. Or, bien sûr, elles se mettent justement dans les conditions de le devenir, si elles se donnent sans que ça ait aucun sens, ni éthique ni esthétique, ni symbolique, pour elles au moment où elles se donnent.
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Tout autre est la valeur de l’orgasme survenant dans l’union de deux personnes liées l’une à l’autre par le lien de l’amour. Les coïts sont alors symboliques du don réciproque de leur présence attentive l’un à l’autre, et de leur existence sensée l’un par l’autre. L’éphémère pouvoir imaginaire qu’ils se promettent et se donnent réciproquement, dans la réalité de leur corps, d’accéder au phallus, focalise le sens de leur désir, c’est-à-dire de leur être tout entier . Le fruit pour la femme d’un orgasme complet vaginal et utéro-annexiel éprouvé à l’occasion du coït est triple : l’apaisement de toute tension, la béatitude nirvanique, et chaque fois la conviction d’un bonheur jamais encore éprouvé. Elle ressent un émoi de tendresse reconnaissante pour son partenaire, dont la personne tout entière, seul témoin humain de son existence pendant la faille de temps et de conscience de son orgasme, justifie peut-être alors sa « fente », sans lui injustifiable ; la personne de son amant est associée à son sentiment et à son ressenti de rénovation.
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C’est là, souvent, que se joue de façon compliquée le masochisme masculin, dans le fait qu’il doit se refuser à une régression maternante, alors qu’elle serait souvent tentante et surtout nécessaire à la restauration du morcellement auquel il est beaucoup plus soumis dans ses fantasmes que les filles. Elles sont tranquilles, c’est terminé. Il n’y a plus rien à couper. En effet, le morcellement castrateur, le garçon le risque réellement dans le corps à corps des combats. Il le risque imaginairement dans les fantasmes érectiles de conquêtes sexuelles, puisqu’elles sont toujours suivies de flexivité pénienne. Il le risque aussi symboliquement à travers son nom, dans les agissements extraconjugaux de sa femme, qui peuvent entacher son nom, dans les échecs de sa fratrie masculine qui porte son nom, de sa descendance qui porte son nom. Quant à son rapprochement de son père, dès qu’il l’ébauche corporellement et non fantasmatiquement, ou culturellement par une médiation symbolique, il peut être dominé par les affects qui découlent de ce qu’il projette sur le père, la jalousie de sa réussite, l’insuffisance de sa valeur par rapport à celle de son père. Et lorsqu’il est en état d’infériorité, quelle que soit la raison, et qu’il s’approche pour se faire un peu materner par ce père, une crainte liminaire est toujours là, celle de régresser, de devenir un bébé ; ou, si le père est un homme très fort et haut en verbe, le garçon craint de lui dire ses faiblesses, de peur d’être ridiculisé.
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Ce que les adultes doivent retenir, c’est que le sexe pour l’enfant n’existe pas encore ; il s’agit de régions érotiques voluptueuses d'ensemble et, ce qui est spécifiquement érotique passant inaperçu autant à l’enfant qu’aux adultes, il s’agit d’émois ressentis dans la vulve pour la fille, et le vagin peut-être, et pour le garçon d’émois érectiles de son pénis. La phase phallique est donc urétrale. Sur le pénis du petit garçon, la première fois qu’elle le voit, toute fille veut se précipiter en disant : « C’est à moi ça, donne-le-moi, je le veux. » Ça provoque d’ailleurs une hilarité chez le garçon, et un dépit chez la fille, de voir que le garçon ne se sent pas vexé. Immédiatement, c’est le retour à la mère : « Pourquoi, moi, j’ai pas ça comme lui ? » C’est là que la parole de la mère peut faire tourner le sens esthétique et éthique de la fille par des paroles justes qui identifient son corps au sien. Et, dans le corollaire, le corps du garçon au corps du père.
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Du point de vue narcissique, le premier coït peut être un énorme succès, comme il peut être, au contraire, un échec catastrophique. Et cela ne dépend que de l’homme, s’il en est un ; mais, dans la plupart des cas, il est souvent encore plus immature que la femme. Ce sera un énorme succès, si l’homme sait être reconnaissant de l’intention de don de ce corps qui lui a été fait, s’il soutient la fierté de la jeune fille dans sa promotion de femme ; mais l’événement, pour lui, est généralement érotiquement gratifiant, et pour peu qu’il n’ait pas été narcissiquement confirmé par la verbalisation admirative de sa partenaire sur sa puissance ou sur la beauté de son sexe, il se ressent dépossédé par la fierté de sa partenaire, faite femme au dépens de sa castration réassumée.
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Ce qui est dommage aussi, c’est qu’il s’agit surtout de fantasme de perfection de l’amour vu uniquement dans le sens physique et orgastique, alors que ce dont un être humain a le plus besoin c’est d’une évolution vers plus d’humanisation de ses rapports. Ce n’est pas dans la recherche du corps, surtout du sien propre, qu’il va la trouver, mais dans la relation d’amour avec l’autre.
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Dans la rencontre des sexes les émois doivent s’échanger dans une médiation émotionnelle exprimée en paroles pour que les jeux érotiques deviennent entre partenaires un langage d’amour humain, et pas seulement des figures de copulation stéréotypées ou acrobatiques, à effet hygiénique voulu et effet fécondateur éventuel.
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Le narcissisme du garçon est pris dans la nécessité de défendre l’érectilité de son corps fort et adroit, habile, redoutable, alors que la fille qui a accepté son sexe semble ne plus rien craindre, sauf d’être agressée par qui ne lui plaît pas. Aussi, elle développe très bien l’évitement, la prudence, l’économie, le sens de conservation. Le camouflage de ses trésors aussi.
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Chose curieuse, maintenant que les femmes conduisent autant que les hommes, les filles aiment bien avoir une petite voiture parmi leurs objets hétéroclites, mais elles ne jouent pas à la petite voiture comme le font les garçons, qui s’engagent dans des jeux d'aller et venir, faire aller et venir leurs petites voitures, les faire se rencontrer ; ils s’identifient au plus fort, alors qu’elle soigne son propre corps, comme signe d’être l’objet préférentiel de l’homme.
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