![]() |
Un passionnant ouvrage sur le peintre du paysage visionnaire Jacob van Ruisdael (seconde génération des grands maîtres hollandais du 17è siècle). Présenté par thème (l'animation végétale, l'entrée en forêt, le chemin-le vent…), Jean-Philippe Domecq nous donne accès aux interprétations de l'un des plus grands peintres paysagistes. Art discret aux apparences tranquillement solitaires, d'une légèreté éblouissante, Ruisdael y laisse pourtant frémir les inquiétudes : arbre mort, vanité du monde, ciels immenses et impérieux qui inspirèrent tant Turner (bon sang ces cieux de Ruisdael), "de la peur au calme", entre tempête, torrents, moulins à vent à fleur d'eau, intimité d'un cimetière et lumière tamisée d'obscurité. Jeux de diagonales, horizons accompagnés de la verticalité des forêts ; panthéiste, la nature de Ruisdael semble "saisie de l'intérieur" nous intime l'auteur. Car il s'agit bien d'intériorité et d'homme, d'ennui des hommes, de source du regard d'homme et de celui de Ruisdael. Miroir du monde, où le recours à la réalité est moins pressant que l'appel de l'imagination : avec Ruisdael, "l'art du paysage nous montre la nature au-delà de nos reflets intérieurs, et il montre quelques reflets de ce qui est au-delà de la nature". Le livre se clôt sur un texte de Goethe, "Ruisdael poète", puisque sa peinture inspirera plus tard les plus tumultueux romantiques. D'une séduction redoutable, la lyrique peinture de van Ruisdael est d'une exquise beauté philosophique. Lien : https://tandisquemoiquatrenu.. + Lire la suite |
13e édition du Prix Psychologies-Fnac de l'Essai 2019. le Prix Spécial est décerné à Jean-Philippe Domecq pour son livre "L'amie, la mort, le fils" dédié à Anne Dufourmantelle (éd. Thierry Marchaisse).
"Un texte d'une qualité extraordinaire, d'une sensibilité, d'une poésie, d'une profondeur et, j'ose le mot, d'une spiritualité – qui ne dit pas son nom – étonnante. Un livre absolument bouleversant, très difficile à qualifier, hors de tout, et je pense même hors de lui-même" (Christilla Pellé-Douël, Psychologies Magazine, extrait du discours de remise du Prix).
Présentation du livre :
Anne Dufourmantelle a péri le 21 juillet 2017 pour sauver des enfants de la noyade en Méditerranée, dont le propre fils de l'auteur.
Elle était psychanalyste, philosophe, romancière, auteure d'une oeuvre reconnue de par le monde. Sa notoriété culturelle ne suffit pourtant pas à expliquer l'émotion considérable qui s'est répandue à l'annonce de sa mort, en France et au-delà, jusqu'auprès de gens qui ne l'avaient jamais lue ni entendue.
Ce récit de chagrin livre le portrait d'une femme exceptionnelle, en même temps qu'il médite sur les rapports père-fils, l'origine du sacré et l'aura d'un être qui avait « la passion de l'amitié »
En savoir plus : http://www.editions-marchaisse.fr/catalogue-lamie-la-mort-le-fils.html