C'est la première fois que j'écris une critique avant d'avoir terminé un livre. Pourtant cette fois-ci, je sens que c'est important.
Ce livre est une pépite, une mine d'or spirituel, une découverte d'une simplicité déconcertante mais d'une profondeur immense. Ce livre doit être dégusté, mâchouillé, ruminé, respiré pour que chacune de ses phrases puisse éclairer l'âme du lecteur qui ose ouvrir ses pages.
Et c'est pour cela que je sais qu'il ne sert à rien de me stresser dans ma lecture pour répondre aux conditions de Masse Critique d'écrire mon avis dans les 30 jours.
Lors de la dernière action Masse Critique, j'avais sélectionné plus de 70 titres (eh oui, je suis gourmande !) et en cochant la case pour gagner ce titre, je savais que ce serait ce livre-là qui débarquerait dans ma vie. le clin Dieu n'a pas manqué...
Merci aux Editions des Syrtes et à Babelio !
Et voilà que je découvre avant tout, un livre d'une grande beauté, avec une couverture sublime qui invite, seule, à la méditation. Et j'ai ouvert avec précaution et enthousiasme ce livre précieux. J'ai dû dépasser mes doutes et mon manque de connaissances de la confession orthodoxe dans les premières pages, truffées de termes complexes.
Mais maintenant que j'ai pris domicile sur les hauteurs et dans la solitude des montagnes du Caucase, je suis prête à ouvrir mon coeur et mon esprit et devenir disciple du moine Domratchev.
Lorsque je descendrai de ma retraite volontaire, je viendrai compléter ce billet. En attendant, je respire, je médite et je contemple...
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Ce livre est catégorisé comme livre religieux. C'est dommage, c'est d'ores et déjà l'enfermer. Car, il est accessible à tous, quelque soit sa religion ou sa non-religion.
Portant sur des réflexions, il peut faire écho dans la vie de tout un chacun. Pour ceux d'entre nous qui sont devenus urbains par contrainte, il nous ramène au silence,
et nous donne une fenêtre sur notre vie intérieure.
Le livre est composé de près de 45 chapitres, chacun dédié à une thématique. En ce sens, il est facile de naviguer et de, parfois, sauter quelques pages...;-)
Un livre à méditer... !
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Aussi loin que notre regard portait, jusqu'à l'horizon, une vue impressionnante de la chaîne de montagnes s'offrait à nos yeux, d'une splendeur admirablement pittoresque. Le panorama était indescriptible, tel qu'il n'en existe nulle part ailleurs, car la nature au Caucase est exceptionnelle et ses formes sont sans doute uniques au monde. Le soleil descendait à l'ouest et dorait de ses rayons tout le paysage : les sommets des montagnes, les ravins profonds à l'obscurité béante et redoutable, et les minuscules plaines, toutes verdoyantes, que l'on pouvait apercevoir ici ou là entre les montagnes.
Sur toute cette étendu régnait un calme de mort et un silence absolu, signe d'absence de toute agitation mondaine. La nature, à l'écart du monde, y célébrait sa quiétude protégée de tout trouble et laissait entrevoir le mystère du monde à venir. En un mot : ici se trouvait le royaume du monde spirituel et de la sérénité, le monde nouveau qui est bien meilleur et sans exemple dans celui où nous vivons.
Faisant l'expérience d'un état si élevé et spirituel, l'on se pose involontairement la question de savoir pourquoi le Dieu Très-Haut a caché la gloire de sa sage puissance créatrice si loin du monde, en des lieux inaccessibles, au milieu de montagnes, de grottes et des ravins de la terre... Et pourquoi seuls quelques rares habitants du désert, des ermites et des solitaires, ont l'occasion de la contempler.
Le métropolite Philarète de Moscou commente ainsi cet état : "L'homme n'a pas été créé pour exister et demeurer séparé et éloigné de Dieu. Si l'âme humaine est la respiration de la bouche de Dieu, la proximité existant entre l'haleine et celui qui respire est la même que celle qui doit exister en l'âme et Dieu. Toute séparation de l'homme et de Dieu serait un état contre nature."
Son visage laissait voir une extrême maigreur, ses joues étaient creusées et ses lèvres desséchées. Malgré cela, il portait la marque d'une véritable sainteté, ses yeux rayonnaient d'un agrément inexplicable, et brillaient de bonté, de sincérité, et d'affectueuse bienveillance. Tout son extérieur forçait le respect et invitait à la franchise.