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EAN : 9782021084214
384 pages
Seuil (03/10/2013)
3.38/5   78 notes
Résumé :
New York, Noël 1958. Walter Withers a donné lorsqu’il était basé en Suède ses plus belles années à la CIA. Rentré dans sa ville natale pour vivre près de l’envoûtante chanteuse de jazz Anne Blanchard, il est devenu détective privé. A l’occasion d’un cocktail donné au Plazza par le sénateur Joe Kenneally et son épouse Madeleine, on l'engage comme garde du corps de la maîtresse de celui-ci. La mission de Withers va consister dans les heures qui suivent à servir de cou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Play it again, Don…

Ai-je déjà suffisamment dit ou écrit l'intérêt que je portais à l'immense Don Winslow ? Probablement… Mais pas encore assez, donc en revoilà une lampée. Car si sa fabuleuse trilogie (Griffe du chien/Cartel/La Frontière) lui a permis d'atteindre une renommée internationale justifiée, elle m'aura poussée de mon côté à reprendre un à un ses livres plus anciens. Et quel régal !

Un dernier verre à Manhattan – traduit par Philippe Loubat-Delranc – est un petit bijou de nostalgie. New-York à la fin de 1958, Manhattan se prépare à fêter Noël dans cette ambiance à la fois froide et festive qu'imagine sans peine quiconque s'y est rendu à cette période. Jeune retraité de la CIA, Walter Withers est désormais rangé des barbouzeries et officie comme simple enquêteur privé. Une mission de protection et le cadavre d'une pulpeuse actrice blonde découvert au petit matin plus tard, et voilà Withers replongé au coeur d'un panier de crabes où politiques, mafieux, CIA, et FBI se disputent des enregistrements sur l'oreiller compromettants.

Un jeune sénateur démocrate ambitieux, son frère en éternel chaperon, sa femme en épouse digne et rayonnante, une maîtresse hollywoodienne un brin dépressive… Ça ne vous rappelle rien ? Bah oui, bien sûr… C'est la seule couverture fictive volontairement grossière que Winslow s'autorise, car pour le reste, de Hoover à Nixon en passant – hommage appuyé aux Giants – par Gifford, il convoque toute une époque au service d'une intrigue certes légèrement plus faible qu'à l'habitude, mais tellement nostalgique.

Car l'essentiel est là : lire Un dernier verre à Manhattan, c'est se laisser porter dans une flânerie menant de Broadway à Battery Park, d'un cocktail mondain au Plazza à la back-room d'une boîte gay dans l'East End, d'un club de jazz paumé du Village jusqu'au récital de la belle Anne à l'Apollo…

C'est réussir à lire tout en fermant les yeux, et susurrer un bourbon en main : « Play it again, Don… ».
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Bon c'est sur, quand on a écrit « La griffe du chien », « Dernier verre à Manhattan » du bien nommé Don Winslow peut paraître un peu léger. Pourtant, il y a dans cette histoire d'espionnage, de poker menteur, une petite musique qui s'écoute (se lit) avec un certain plaisir. D'autant plus que le détective privé Walter Withers possède un sens du second degré et de la répartie qui font souvent mouche. Ajoutez à ça des personnages qui forcément vous rappelleront d'illustres personnalités, une ballade dans le New-York des années 50/60 bien agréable, le tout baigné dans une ambiance jazzy du plus bel effet. Alors un « Dernier verre à Manhattan », pourquoi pas !
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Anniversaire de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy oblige, les éditions du Seuil exhument cette année un roman déjà ancien de Don Winslow mais jamais traduit jusqu'à présent mettant en scène le futur président des États-Unis au moment où il n'est encore qu'un sénateur aux dents longues, à la fin de l'année 1958. Nul besoin en effet d'une grande culture historique pour reconnaitre JFK et Bobby derrière les frères Keneally de Winslow, ni Jacqueline derrière Madeleine, et encore moins Marilyn Monroe derrière Marta Marlund.

Nous sommes donc à la Noël 1958 à New York. Walter Whiters, ancien agent de la CIA en Scandinavie vient de démissionner pour retrouver Manhattan et a trouvé une place de détective dans une agence de la ville. C'est dans le cadre de ce travail qu'il est amené à veiller sur Joe Keneally, jeune sénateur démocrate comptant bien obtenir l'investiture de son parti pour l'élection présidentielle. Mais Whiters se rend rapidement compte que, plus que d'assurer la sécurité du politicien, il est là pour servir d'alibi et couvrir les écarts d'un Keneally volage trompant sa femme avec l'actrice Marta Marlund. Une mission plus compliquée qu'il n'y paraît lorsque l'on sait que la compagne de Whiters, chanteuse de jazz, ne cache pas ses sympathies socialistes, que J. Edgard Hoover aimerait bien obtenir des dossiers compromettants sur Keneally et que Marta Marlund court au devant d'un destin tragique.

Lorsque paraît un roman d'un auteur à succès qui, pourtant, n'a pas été traduit presque vingt ans après sa parution en version originale, il est légitime de s'interroger sur sa qualité. Et, de fait, il est indéniable que Dernier verre à Manhattan ne restera pas dans les mémoires comme l'un des meilleurs livres de Don Winslow. Récit cousu de fil blanc et enchaînement de rebondissements à base de nervis d'hommes politiques, d'agents fédéraux et d'espions américains et russes laissent peu de place à l'étonnement et même, parfois, n'évitent pas un vague ennui.
Pour autant, aussi attendue que soit l'intrigue, tout n'est pas à jeter dans ce roman. Car si Winslow ne s'est pas embarrassé de nuances et d'originalité du côté de l'histoire, il a par contre mis beaucoup d'âme dans la mise en place du décor, ce Manhattan disparu et sans doute fantasmé de la fin des années 1950 baigné dans l'ambiance de Noël et du jazz. Cette description de LA ville côté haute-société et bohème avec ses musiciens et ses écrivains de la beat generation est sans nul doute la belle réussite de l'ouvrage.

Roman d'atmosphère plus que roman policier ou d'espionnage, Dernier verre à Manhattan n'est ni mauvais ni très bon ; un moyen de passer un bon moment, de s'immerger dans un lieu disparu et qui bénéficie d'une description qui le rend plus magique qu'il l'a sans doute jamais été, plus beau, plus lisse, plus conforme à ce que l'on voudrait qu'il soit. Bref, un petit côté Happy Days version riche et célèbre. de quoi passer un bon moment sans conséquences avant d'oublier et de lire autre chose.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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♪ ♫...The great big city's a wondrous toy just made for a girl and boy
We'll turn Manhattan into an isle of joy… ♪ ♫

Forcément, la tentation était trop grande, j'ai fini ce roman en écoutant avec ravissement la voix d'Ella Fitzgerald et cette ode à New York, ville si chère au coeur de Don Winslow.

Amour partagé par son héros, Walter Whiters, membre de la CIA, chargé d'obtenir des informations cocasses sur les cadres de l'URSS en pleine guerre froide, qui décide de tirer sa révérence. Il quitte la Suède pour retourner dans sa ville de coeur, la flamboyante New York City, accompagné de son amoureuse, chanteuse de Night-Club. L'y attends un poste à priori tranquille, de détective privé. Dans le cadre de ses missions, il est officiellement chargé d'assurer la sécurité dans une soirée mondaine organisé par un sénateur et son épouse. Officieusement, il se retrouve en réalité être la couverture dudit sénateur, permettant à ce dernier de batifoler tranquillement avec sa maîtresse, à l'abri des regards de J. Edgar Hoover et de ses sbires du FBI. Sauf que les choses se corsent légèrement quand la maîtresse en question est retrouvée morte…

Don Winslow, qui devient lecture après lecture un de mes auteurs fétiches (à savoir que je n'ai même pas encore lu la saga La griffe du chien, étant du genre à garder le meilleur pour la fin…) nous entraîne là dans une enquête sur fond de guerre froide, de jazz et de lumières scintillantes, émaillée par les touches d'humour du très classe Walter Whiters.

Forcément, on pense à Kennedy, à Marilyn et à toutes ces histoires d'espionnage, de sécurité nationale, de pouvoir, de connivences avec la mafia, les intellectuels, les artistes…

C'est toujours un plaisir de retrouver la plume dynamique de Don Winslow, ses personnages à l'humour plein d'élégance, encore plus dans cette ambiance fin des années 50. On est totalement emportés dans la grosse pomme, avec toutes les références musicales, littéraires, cinématographique, symbole de toute une époque.

Petit bémol ; le long, très long match de football américain qui m'a profondément ennuyée ; en bonne française, je ne connais pas ce sport et ne comprend rien à ses règles, si bien que les longues descriptions, les références à des joueurs connus et à des actions pleines de tensions m'ont laissées de marbre.
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J'avais beaucoup entendu parler de Don Winslow en bien, sans jamais en avoir lu. Ayant ce "Dernier verre à Manhattan" sur ma PAL depuis plusieurs mois, c'est l'occasion de s'y mettre.
Ca se passe en 1958. Walter Withers est un détective privé new-yorkais qui a officié en Europe pour la CIA dans les années 1950. Il y a rencontré Anne Blanchard, chanteuse de cabaret également new-yorkaise d'origine. Ils ont fini par rentrer dans la Grande Pomme où ils filent le parfait amour. Mais l'un comme l'autre ont des choses à cacher. Ca va éclater (mais je n'en dirai pas davantage pour ne pas spoiler) lorsque Walter va se voir confier la surveillance d'un ambitieux sénateur d'origine irlandaise et futur candidat à la présidence des Etats-Unis et de sa femme d'origine française qu'il trompe allègrement... Notamment une blonde pulpeuse qui est retrouvée morte dans des circonstances douteuses. Ce n'est pas un roman historique puisque le sénateur s'appelle Keneally et non pas Kennedy mais n'importe qui pourra établir le parallèle !
Alors j'ai bien aimé ce livre mais ça ne m'a pas non plus transcendé. D'un côté c'est intéressant en ce qui concerne la mise en place. L'Amérique des années 1950 et l'ambiance new-yorkaise de l'époque sont très bien retranscrites. On trouve des références musicales de l'époque à quasiment chaque page. de même, la mafia, le maccarthisme, la guerre froide, le FBI de Hoover et les magouilles du clan Kennedy (certes sous un autre nom) sont bien évoquées et souvent tournées à la dérision. Mais malgré tout ça, pendant la moitié du livre, il ne se passe pas grand chose au final. L'histoire met pas mal de temps à démarrer. La mort de la maîtresse de Kennedy/Keneally (impossible, d'ailleurs, de ne pas penser à Marilyn Monroe) est annoncée dans le quatrième de couverture mais elle intervient au milieu d'un livre qui fait quand même 420 pages... et il n'y a pas énormément d'événements avant. Après oui, il y a plus d'action et de suspense. Ce n'est pas que je recherche forcément ça (j'ai adoré beaucoup de livres où il ne se passe pas grand chose!), mais par rapport à la présentation de l'histoire, c'est surtout que je m'attendais à autre chose.
Après, c'est un livre qui a été traduit en français une vingtaine d'années après sa sortie, bien après que l'auteur ait commencé à avoir du succès chez nous. Ceci explique peut-être cela...
J'ai quand même trouvé la lecture agréable, en faisant fi de certaines longueurs (j'ai carrément sauté les pages où ils décrivaient les matches de foot américain, sport auquel je n'ai jamais compris les règles mais dont l'auteur a l'air de bien s'y connaître). C'est bien écrit et les personnages sont même plutôt attachants. Je relirai d'autres livres de Don Winslow à l'occasion, même peut-être de plus connus.
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critiques presse (2)
Chatelaine
25 mars 2014
Un roman où la peur du communisme et les folies qui en ont résulté tissent une toile de fond historique et où la musique omniprésente nous imprègne d’une délicieuse nostalgie.
Lire la critique sur le site : Chatelaine
LesEchos
23 décembre 2013
Dans ce roman, Don Winslow nous emmène dans le New York de la grande époque. Du Rainbow Room au Plaza, en passant par les clubs de jazz, où les hommes se retrouvent secrètement pour vivre leur homosexualité, on prend plaisir à déambuler de nuit avec le charmant Walter Withers.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Une grande autodiscipline apporte une grande liberté. Tyranniser l'esprit octroie la liberté d'action. Les indisciplinés ne choisissent jamais les actes qu'ils commettent, les disciplinés toujours.
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La sanglante conséquence de Noel fut le massacre des Innocents ordonné par Hérode.Joseph et Marie exfiltrèrent le vrai bébé en le faisant passer en douce de l autre côté de la frontière ennemie,puis le ramèrent de la même manière une fois que les choses se furent tassées et en firent un agent dormant pendant trente ans.En utilisant comme couverture le métier de charpentier.Il y eut bien quelques gaffes de temps à autres: l eau en vin.....mais dans l ensemble tout se déroula comme prévu jusqu à ce que Dieu eut besoin de ses services, et hop, l agent dormant sortit de son sommeil et le voilà parti pour une campagne révolutionnaire de trois ans qui se termina comme toujours dans ces cas là:procès truqué,torture,exécution et corps qui reste introuvable....
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Ne jamais faire crédit aux écrivains. Ils s'imaginent qu'ils peuvent se permettre de s'écrire une autre fin.
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Le baseball est le passe-temps national dont le temps est passé. Le baseball est le sport de la ferme, le football celui de l’usine. Le baseball est un sport de paix, le football un sport de guerre.
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N’empêche, rétorqua Walter, que si le Christ devait revenir un jour, il ne fait aucun doute dans mon esprit qu’il serait pour le moins socialiste sinon un trotskiste enragé.
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