Gruffalo

Gruffalo, c'est d'abord un fantastique succès commercial. À peine sorti, on se l'arrache si bien qu'en moins de temps qu'il ne le faut pour l'écrire, cet album est presque instantanément devenu un classique de la littérature jeunesse.
Une réussite telle qu'on en a tiré une suite et des films d'animation qui ravissent les enfants.
C'est vrai que cette histoire est bien ficelée : simple, itérative, surfant sur les ressorts classiques de petits héros malingres se déplaçant dans une forêt terrifiante et risquant de se faire dévorer qui par un loup, qui par un ogre et s'en réchappant grâce aux pouvoirs combinés de sa ruse et de son sang froid.
Julia Donaldson a donc l'astuce de détourner des Petit Poucet ou Petit Chaperon Rouge pour en faire une petite souris cheminant dans un bois très sombre.
Elle ré-arrange à sa sauce des scenarii connus des enfants tels que le Loup Et Les Sept Chevreaux ou Les Trois Petits Cochons où les héros sont confrontés plusieurs fois au méchant, si ce n'est qu'ici, le méchant change à chaque fois. Il s'agit d'abord d'un renard, puis d'une chouette et enfin d'un serpent.
Et comme tout cela ne suffit décidément pas, il faut aussi qu'il y ait un ogre et une sorcière, personnage gigantesque et surnaturel, plus effrayant à lui seul que tous les autres réunis, d'une laideur à faire pâlir et d'une force à faire frémir.
Vous avez reconnu, bien évidemment, le gruffalo, contraction en anglais de grizzly bear et de buffalo (ours grizzly et bison).
Le tour de passe passe réside dans le fait que cette modeste souris échappe à ses prédateurs en prétextant un rendez-vous imaginaire avec un animal terrifiant lui aussi imaginaire qu'elle nomme gruffalo et en affirmant que cette terrible créature se délecte communément du prédateur en question.
Si par hasard, vous ne connaissiez pas l'histoire, je m'en voudrais de vous en dire davantage.
Sachez seulement que l'auteur prétend s'être inspirée d'une histoire du folklore chinois où un renard finit par devenir la terreur d'un tigre.
Les illustrations d'Axel Scheffler fonctionnent à merveille et fourmillent de petits détails que les enfants prennent plaisir à repérer.
En somme, une valeur sûre pour les enfants de 2 à 6 ans, mais je dois vous laisser car ce petit avis a un rendez-vous avec un gruffavis.
- Un gruffavis ? Qu'est-ce qu'un gruffavis ?
- Comment ! vous ne connaissez pas les gruffavis ? Ils sont tranchants, inexorables, toujours vrais.
- Ah bon ? Alors ils ne doivent pas valoir grand-chose...

David contre Goliath, mais sans fronde ni épée


Lisant par ailleurs le roman de Steinbeck «Des souris et des hommes», je souhaite vous faire découvrir le meilleur album pour enfants que je connaisse avec ce petit animal qu'affectionnent particulièrement les femmes, la souris. En effet, dans le livre «Gruffalo», le héros est incarné par une petite souris qui doit survivre dans la forêt au milieu d'animaux fort dangereux. Comme Robin Cook, mais cette fois-ci dans un registre soft, ce livre met en valeur la tradition de la grande cuisine anglaise : le renard à la cocotte, le hibou au sirop, le serpent aux olives ou encore les souris aux d'artichauts. Qu'en pensez-vous, cela fait envie, non ?

Si vous ne connaissez pas cet ouvrage, il faut de toute urgence vous procurer ce récit de 2010 écrit par Julia Donaldson, auteur anglaise originaire de Londres et qui a étudié le français à l'Université de Bristol. L'album a été illustré par Axel Schefller, dessinateur allemand qui a débarqué en Angleterre en 1982 et qui vit actuellement à Londres.
L'édition de ce livre jeunesse « Gruffalo » et de la suite «Le petit Gruffalo » ont marqué un tournant dans leur carrière comme dans la perception des monstres pour mes enfants.

Pour résumer l'histoire, une petite souris tombe nez à nez avec plusieurs animaux qui ne souhaitent qu'une chose, croquer la petite souris. Ainsi, elle va rencontrer successivement un renard, un hibou et un serpent avec lesquels elle va devoir ruser pour les faire partir.

Mais comment procéder ? Sa solution consiste à imaginer un monstre terrifiant aux crocs acérés et aux dents aussi coupantes qu'un requin pour faire peur à ces prédateurs. La petite souris prétend ainsi avoir rendez-vous avec le Gruffalo d'une minute à l'autre.

Mais, contre toute attente, voilà que le véritable Gruffalo débarque de nulle part ! Ce gruffalo pense surement : « Une souris verte, non plutôt marron, qui courait dans l'herbe, je l'attrape par la queue,… » Que nenni ! La souris, rudement intelligente, va encore trouver une idée lumineuse pour effrayer à son tour le Gruffalo…

Pour conclure, je ne peux que vous conseiller ce livre très drôle concentrant tous les précieux ingrédients d'un album jeunesse. Cette histoire était également présente dans le grand livre noir « Les 20 plus belles histoires à lire le soir » que nombre de parents connaissent.

Bonne lecture et faites attention au Gruffalo derrière vous…

Le Gruffalo ou l'histoire d'une petite souris très malicieuse.
Une petite souris traverse la forêt.
Elle rencontre un renard, un hibou, un serpent qui tous trois veulent la manger.
Elle s'invente chaque fois un rendez-vous avec un monstre, le Gruffalo et ne se gêne pas pour le décrire.
Quelle n'est pas sa surprise quand elle rencontre vraiment cette énorme bête surnaturelle qui veut la dévorer !
Elle va lui faire croire que tous le animaux de la forêt la craignent.
Le Gruffalo la suit et il voit le serpent, le hibou et le renard détaler devant la souris croit-il...
Les histoires de la petite souris ont fait leur effet.
Ceci est un album qui suit le film vu en salle il y a déjà quelques années.
Si les enfants sont petits, il vaut mieux raconter l'histoire avant le film afin qu'ils comprennent le sens de l'histoire car le retournement de situation est un peu subtil pour les très jeunes enfants.
Une histoire pas commune du tout, très connue en Grande-Bretagne avant d'arriver chez nous .

Album de Julia Donaldson, illustré par Axel Scheffler.
Une petite souris se promène en forêt. Elle croise un renard, une chouette et un renard qui l'invitent à dîner. La souris, maligne, décline : « I'm going to have lunch with a Gruffalo. » Chacun de s'étonner : qu'est-ce qu'un Gruffalo ? La description est terrifiante, mais il semble que la petite souris ait tout inventé. Sauf qu'à trop crier au Gruffalo, elle va finir par en rencontrer un ! Une fois encore, il lui faudra ruser pour ne pas devenir le plat de résistance !
Écrit et rimé comme une comptine, cet album est très facile à lire. Il est surtout très drôle et les dessins sont superbes. Quelle vilaine bête que ce Gruffalo ! Mais l'histoire nous apprend qu'une petite souris peut être plus forte que tous les vilains. Lauréat du prestigieux Smarties Book Prize Gold Award, The Gruffalo est un album jeunesse particulièrement réussi !
J'ai lu la version originale, en langue anglaise : je me demande ce que donnent les rimes en français…

Une souris rusée - et peu désireuse de se faire dévorer par les prédateurs de la forêt - prétend attendre un Gruffalo sans pourtant y croire le moins du monde. Et pourtant, elle le rencontre inopinément au détour d'un sentier. Lui aussi, à l'instar du renard, du hibou et du serpent, se laisserait bien tenter par ce petit en-cas.
Loin de perdre ses moyens, la souris futée va réussir à terrifier le Gruffalo lui-même.

Une écriture rythmée par des alexandrins et des structures syntaxiques répétitives.
Le charme opère.
L'enfant qui écoute l'histoire se retrouve bercé par la musicalité des phrases.
Cette histoire est l'une des préférées de mon fils et j'avoue que j'aime la lui raconter aussi souvent qu'il le souhaite.

Quoi de mieux pour surmonter ses peurs que de voir un vilain monstre sur papier se faire ridiculiser par une petite créature, a priori bien faible (ici, une petite souris) ?
Julia Donaldson reprend dans son Gruffalo ce principe qui plaît tant aux enfants. Ils frissonnent délicieusement à la description de cet horrible Gruffalo, ainsi qu'en regardant les dessins, très réussis d'Axel Scheffler. Et quel plaisir de voir cette toute petite souris déjouer tous les pièges et se jouer des autres animaux, plus forts qu'elle et bien menaçants.
L'identification est classique : une petite créature, inférieure physiquement, mais bien supérieure par sa ruse peut triompher des plus grands dangers. Chaque enfant peut se sentir rassuré : si la petite souris réussit dans ce livre, lui, pourra dans la vie surmonter bien des obstacles.
Cette trame se retrouve dans de nombreux livres, mais il faut croire que Gruffalo possède ce petit quelque chose de plus qui explique son énorme succès. Les enfants adorent, ils en redemandent.
Un petit regret concernant le texte : l'original en anglais est comme une comptine, en rimes ; il est d'une très grande qualité et permet une lecture rythmée, presque chantée. le texte français est en prose, bien écrit, mais nettement moins charmant.

« Allez les chéris, vous choisissez une histoire et après au dodo ! »
« On peut lire le Gruffalo ?
_ Bien sur.
_ Même si on l'a déjà lu hier ?
_ Oui, même si on l'a déjà lu hier… ».
Des petits pieds courent vers moi, se jettent dans mes bras, doudous, pyjamas et cheveux fins, le Gruffalo à la main, on s'installe et on se chamaille parce que chacun trouve que l'autre est à la meilleure place.
« Une souris se promenait dans un grand bois profond. Ah, se dit le renard, une souris c'est très bon. »
Cette première phrase capte instantanément l'attention des deux têtes ébouriffées blotties dans mes bras. Les histoires du soir, c'est sacré. Et lorsque le Gruffalo est au programme, c'est divin.
Comment pourrait-il en être autrement ? Comment ne pas réclamer en boucle, encore et encore, l'histoire de cette petite souris déjouant les prédateurs dans le grand bois profond…
Sous une apparente simplicité, le récit est superbement structuré, presque scientifiquement, composé d'oppositions classiques – la proie et ses prédateurs, les mensonges et la réalité, le trompeur et le trompé –, de situations qui s'inversent en miroir, le tout porté par une écriture délicieusement chantante.
Des carnivores salivent tour à tour devant un minuscule herbivore, tentent de l'attirer pour le manger, mais finissent tous par s'en éloigner.
Et ce fantastique outsider, petit rongeur sur lequel personne ne miserait, renverse chaque fois la situation jusqu'à se retrouver lui-même face à la créature qu'il pensait avoir inventée… pour à nouveau renverser la donne. du génie pur. le Gruffalo mériterait d'être étudié en cours de littérature tant la construction de l'histoire, dans un sens puis dans l'autre, renvoie constamment à l'alternance du chasseur devenant chassé, du fort face au rusé, de l'effrayant et l'effrayé…
La musique des mots, les rimes, les phrases clés qui tournent en boucle, tout cet ensemble fait que la lecture du Gruffalo reste chaque fois, depuis plus de quatre ans, un moment que je me plais à faire durer.
Alors oui mes chéris, on peut relire le Gruffalo, oui on peut le lire encore ce soir, même si on l'a déjà lu hier, même si on le connaît par coeur, je ne vous refuserai jamais le plaisir de vous laisser bercer par la musicalité du récit, l'incroyable pouvoir apaisant de cette géniale souris.
Je resserre un peu mon étreinte, je respire discrètement l'odeur des cheveux fins blottis contre moi, les petits pieds ont arrêté de se chamailler, le sommeil ne va pas tarder…
« La souris, bien tranquille dans le grand bois profond, ramassa une noisette et trouva ça très bon. »

L'histoire du "Gruffalo" parle d'une petite souris intelligente et confiante qui se défend courageusement contre des prédateurs divers, tout en marchant dans "un bois très sombre" . Elle le fait en déjouant les prédateurs naïfs en affirmant qu'elle est sur le point de rencontrer un "Gruffalo", une bête mythique qui a des gouts plutôt bizarres en matière de repas.
C'est un livre génial. Mon fils l'aime beaucoup et il l'a toujours dans sa bibliothèque depuis 2015 quand je lui ai offert. Les illustrations sont belles, c'est un conte avec un cadre passionnant, la forêt. L'utilisation de l'expression «bois très sombre» pour décrire la forêt fonctionne très bien, car elle plante le décor et rend les enfants enthousiastes par ce qu'il y a à venir.
Je dirais que ce livre s'adresse aux enfants de 3 à 6 ans et mais il peut également être apprécié par les enfants plus âgés. Idéal c'est de le lire avec les enfants, à voix haute et surtout ne pas hésiter a prendre la voix de la souris ou celle du Gruffalo,,résultat garanti !

On retrouve dans ce célèbre album (au passage, très joliment adapté en film d'animation avec la voix de Zabou Breitman) un mécanisme propre à beaucoup de contes :
le héros rencontre plusieurs personnages "étapes" et les roule dans la farine les uns après les autres.
L'originalité, ici, consiste à rouler les dits animaux avec un monstre de légende inventé, de se rendre compte ensuite que ledit monstre existe, avant de l'utiliser pour rouler à nouveau les mêmes dans le sens du retour, et de rouler pour finir le monstre lui-même ! Terriblement ingénieux... Si l'on ajoute à cela le texte tout en rimes (malgré la traduction !), les magnifiques illustrations d'Alex Scheffler et les petits détails qui font jubiler les enfants (comme la glace au hibou ou la fricasssssssssée de ssssserpent aux olives), on comprend aisément pourquoi cet album est rapidement devenu culte.
La morale (le petit peut compenser sa faiblesse physique en étant plus malin que les autres) est passée et repassée, mais c'est franchement secondaire.

Lecture du challenge Albums Jeunesse sur le thème : souris.
Un album que je lis et relis avec mes enfants et dont on ne se lasse pas... Mais pourquoi ?
D'abord les dessins sont tendres et même les prédateurs sont attendrissants.
Les dessins d'Axel Scheffler sont très expressifs et reconnaissables. Les yeux ronds des personnages et leurs expressions participent de l'histoire où les émotions sont omniprésentes.
Le décor de la forêt est toujours propice pour exacerber les peurs mais ici elle fourmille d'animaux plus ou moins familiers à observer en tournant les pages.
C'est aussi très coloré et gai en contradiction avec la tension qui règne à chaque rencontre.
La souris chemine et fait des rencontres : c'est une ritournelle qui permet de partir à la découverte du monstre qui n'existe pas le GRUFFALO.
Comme une comptine "promenons-nous dans les bois tant que le loup n'y est pas", et pourtant à force de crier au loup : IL ARRIVE !!!!
C'est excitant pour les enfants, qui à chaque page tournée, attendent l'arrivée du Gruffalo qu'ils ont vu en couverture. J'adore les répétitions à chaque rencontre qui permettent au petit lecteur ou spectateur de participer de façon interactive à l'histoire.
Dans la version originale en anglais, il y a beaucoup de jeux de mots et de rimes, c'est plus chantant qu'en français. Voici un exemple :

« Who is this creature with terrible claws and terrible teeth in his terrible jaws ? He has knobbly knees and turned-out toes and a poisonous wart at the end of his nose. His eyes are orange, his tongue is black ; he has purple prickles all over his back. »

Grâce aux répétitions et au rythme, les enfants apprécient quand même pleinement cette histoire.
Le Gruffalo : un mélange de monstres ou bêtes terrifiantes: c'est un monstre composite né de la contraction de deux animaux gigantesques et impressionnants : le Grizzli et le bison (en anglais Grizzly bear et Buffalo). Les zooms sur les parties du corps du monstre s'attachent à des éléments qui font peur suivant le personnage rencontré.
Manger ou être mangé : c'est la thématique principale de cette histoire et notre petite souris belle pipelette c'est se sortir du mauvais pas en inventant des histoires. Plus c'est farfelu, plus on la croit. A elle d'être convaincante. Finalement il y aura bien un croquant et un croqué : la morale est sauve ! La souris en fin de compte grignote une noisette.
Une comptine à raconter sans compter !
Je conseille le visionnage du film d'animation souvent primé et qui complète l'album intelligemment en introduisant de nouveaux personnages attachants. Une réussite également à ne pas rater !
Lien : http://chrisbookine.blogspot..