Pour la suite de ce cycle, après avoir posé les jalons de son univers, Donaldson explore ses personnages, leur évolution, les conséquences de leur choix, et surtout dresse un portrait de la nature humaine négatif, morbide et très peu réjouissant. Les plaçant dans des situations extrêmes, il fait ressortir de ses personnages le pire qu'il puisse imaginer, semblant croire que l'être humain est voué au mal et à la destruction. Tout comme dans le premier tome, les rôles sont inversés, les stéréotypes bouleversés. Les personnages sont poussés dans leur extrême retranchement, aux confins de l'univers où ils sont prêts à tout pour survivre. Quand l'un subit des transformations physiques et physiologiques définitive contre son gré, l'autre révèle sa véritable personnalité, son vrai visage et le dernier est prêt à se sacrifier pour que vive son enfant.
Petit à petit, Donaldson construit son histoire: les éléments se mettent en place minutieusement, l'action est au rendez vous et il sait ménager son suspens pour nous amener au bout du livre sans que l'on ne s'ennuie un seul instant. Mais ce sont avant tout ses personnages qui font l'histoire et pas le contraire. Les évènements découlent des choix mêmes des personnages. L'introduction de nouveaux apportent des directions, des tournures différentes et renouvellent et rehaussent l'intérêt, car au delà de la nouveauté, Donaldson sait rendre chacun de ces personnages essentiels en leur laissant suffisamment de liberté pour évoluer.
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