Les premiers pas de l'Incrédule hors du Fief sont erratiques et nous laissent sur notre faim.
Donaldson nous a pourtant habitué à scruter, sonder, fouailler la moindre fibre, les moindres neurones de ses personnages. Ses longues tirades exaltées sont la clef pour comprendre son univers sombre et mature. Mais trop, c'est trop !
Plutôt qu'un roman de fantasy, l'on a par moment l'impression de se perdre dans un traité psychanalytique rédigé par
Freud lui-même… Les sentiments, les états d'âmes, sont d'une complexité toujours plus effarante et on ne comprend pas bien ce qui pousse les protagonistes à persister dans leur état de catatonie permanente. Lassés, on laisse à regret la finalité de la quête nous échapper.
Plus que Covenant, le lecteur devra s'armer de courage avant de s'engager vers l'ultime confrontation. Et prier fort pour qu'elle ravive l'âme d'un cycle en manque de souffle.