Ma critique de ce deuxième tome de la série de bande dessinée La bicyclette rouge ressemblera à celle du premier. Notre nouveau facteur préféré continue sa tournée dans la campagne, distribuant le courrier à des adresses aussi peu conventionnelles que «la maison ensoleillée» ou «la maison où il fleure bon les orchidées». Pas si facile à trouver en hiver… Hihihi ! Parlant d'hiver, l'album est divisé en quatre parties, chacune dédiée à une saison en particulier, commençant par le printemps bourgeonnant et joyeux.
Plus haut, je mentionnais le facteur mais ce n'est pas son travail qui est important, plutôt l'occasion de faire des pauses sous les arbres, de voir dans le paysage des des décors de romans classiques coréens, de lever les yeux au ciel pour admirer les étoiles. Ceci dit, le facteur s'efface tranquillement pour laisser la place aux habitants du village, à leurs aventures qui n'en sont pas vraiment, plutôt des tranches de vie auxquelles il est facile sinon de s'identifier du moins de les apprécier.
Le gap générationnel est abordé à nouveau, bien souvent doublé des différents citadins/ruraux puisque les enfants ont quitté la campagne et que les petits-enfants, qui ont grandi à la ville, en ont été coupé et n'en connaissent que les rares visites chez les grands-parents. J'ai trouvé très drôle ce garçon qui ne comprenait pas qu'il faille aller à la toilette dans un petit cabinet à l'extérieur de la maison, dans le jardin. Inversement, sa grand-père digère mal cette horrible pizza qui lui a couté si chère… D'autres épisodes sont plus émouvants, comme cette mamie attristée parce que sa nouvelle brue trouve ses photos de familles ringardes et ses bols dépareillés. C'est le charme de l'oeuvre de Dong-Hwa Kim.
Mais, dans l'ensemble, c'est assez positif. Pareillement pour ses dessins, que je préfère à ceux du premier tome que je trouvais un peu trop minimalistes et dans les tons de pastel. Dans «Les roses trémières», on retrouve plus de détails, souvent subtils, qui ajoutent de la profondeur et qui aident à se rendre compte que tout se passe en Orient. Les paysages et les maisons sont mieux définis. Et les couleurs semblent plus réelles, plus proches de la terre avec différentes teintes de jaunes et de vert.
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Le volume s'ouvre au printemps et se pare de jaune et vert. Monsieur Park sème des graines de roses trémières le long du chemin qu'empruntait quotidiennement sa femme. Ainsi à sa prochaine visite, en voyant ces roses trémières sa fille se rappellera le souvenir de sa défunte mère. le jeune facteur à la bicyclette rouge s'émerveille de la nature et observe les anciens. Ils se chamaillent comme des enfants, se moquent d'eux-mêmes et philosophent. On partage leur quotidien et leur attente. Les enfants ne viennent pas les voir souvent et quand ils viennent , ils ne se comprennent pas forcément. Les anecdotes sont souvent douces- amères. Un petit fils veut à tout prix manger de la pizza, 20000 wons "la crêpe"! La grand-mère la digère difficilement et calcule que ça représente le prix de quatre cents concombres ! (Par parenthèses, le petit devrait lire Une Sacrée mamie).. La fiancée d'un fils trouve "ringard" que ses futurs beaux-parents affichent les photos de la famille. Une bru remplace les vieux bols par des nouveaux...La tête de la mère ! le dernier épisode est particulièrement émouvant. Depuis le départ de son fils, une vieille dame attend le facteur au pied du grand orme majestueux.
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Un second tome qui continue avec notre facteur mais il n'est aussi présent que dans le premier opus. On rencontre les habitants de cette campagne coréenne, souvent âgés, souvent en couple, en proie à des souvenirs, leurs enfants, leurs amour... parfois un brin de nouveauté émerge. Les saisons avancent, les occupations changent, le sourire du facture, toujours là. Toujours très poétiques même si les visages sont moins soignés. A suivre...
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Voici un genre littéraire que je ne lis jamais. Je n'aime pas les bandes-dessinées. Quant aux mangas ou manhwa je ne les lis pas plus. Pourtant je me suis laissée tenter car à la médiathèque ils avaient mis en évidence quelques jours avant le salon du livre, des livres, cd coréens. Je n'ai donc eu qu'à tendre le bras pour me servir. Et je suis ravie d'avoir découvert ce tome 2 de la bicyclette rouge. Les quatre saisons y sont déclinées avec des histoires à chaque saison. Une ode à la nature et à la vieillesse avec en filigrane ce jeune facteur à la bicyclette rouge. Quant aux dessins, ils sont délicats, jolis et les textes sont souvent poétiques.
Je vais de ce pas aller chercher les autres volumes.
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Un deuxième tome dans la droite file du premier à tel point que j'ai eu quelques impressions de déjà-vu avec certaines des histoires. Mais l'ensemble reste aussi poétique et doux.
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Je me demande comment font ces auteurs de mangas/manhwas pour être toujours si près des sentiments, si proches de l'individu, en seulement quelques traits et couleurs, quelques dialogues, le tout d'une finesse et d'une humanité rares. Poétique, doux, de très très belles illustrations.
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