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Critique de oblo


Le recueil d'Emmanuel Dongala, auteur congolais qui rappelle, par sa critique, les oeuvres d'Ahmadou Kourouma ou de Tierno Monénembo, comprend 8 nouvelles qui se partagent entre l'Afrique et New York. L'approche de Dongala est très critique, pessimiste aussi quant à l'avenir de ce continent aux multiples et riches promesses puisque, si les pays africains ont réussi à se libérer du colonialisme, ils n'ont pas réussi à se départir des plus profonds vices humains : recherche du profit, exploitation d'autrui, mensonges idéologiques.
L'écriture de Dongala révèle un Congo qui, en pleine Guerre froide, a choisi le camp du communisme. Toutefois, loin de renier ses traditions, Dongala insère dans ses récits une dose de magie - qui semble toute naturelle, et rappelle par là-même les auteurs sud-américains -, comme dans L'étonnante et dialectique déchéance du camarade Kali Tchikati ou dans le procès du père Libiki. Dongala fait le portrait de ce Congo supposé égalitaire, mais qui rejette toujours l'étranger et plus facilement encore quand c'est une femme (Une journée dans la vie d'Augustine Amaya) et qui s'est militarisé dangereusement (L'Homme). Sa vision de l'art, et de la place de celui-ci dans la vie des hommes, Dongala l'exprime quand il évoque le jazzman John Coltrane, figure désormais mythique de la musique noire américaine mais figure honnie quand il vivait.
Résolument humaniste, le recueil interroge les possibilités humaines, non sans quelque scepticisme.
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