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Critique de MaiteBravo


Impressionnant. de Christophe Donner, je ne connaissais que son roman Jeunesse, "Lettres de mon petit frère", que j'aime tellement que je n'avais jamais osé en lire d'autres, par peur d'être déçue. J'ai le même "problème" avec Tabucchi. J'aime tellement "Nocturne indien" que je n'ai jamais osé en lire d'autre.
Bref, je me suis lancée dans celui là parce que Babelio et Grasset me le proposaient (merci!), et parce que je suis cinéphile, que je vois à peu près qui sont tous les protagonistes de cette folle histoire (Jean-Pierre Rassam, Claude Berri, Godard, Pialat, Truffaut, Forman, etc.) et que j'ai vu à peu près tous les films dont il est question. Mais je ne me suis pas retrouvée avec un simple article sur les dessous de leur fabrication, même si ça peut être très intéressant, comme par exemple celui sur "La reine Margot" ce mois-ci dans le Vanity Fair français.
Non, là c'est un écrivain qui est aux commandes et ça dépote! Tout sonne juste, alors qu'on sait bien que Donner n'était pas là quand toutes ses scènes de combat de coqs, de négociations, de sexe, de drogue, d'amour du cinéma et de jalousie pour tous les "confrères" qui le font avaient lieu. Dimitri Rassam (fils de Jean-Pierre Rassam) et Thomas Langmann (fils de Claude Berri) disent d'ailleurs dans ELLE que certains passages les ont fait rire, comme s'ils étaient de vrais lecteurs de romans emportés par la véracité de la scène. Ceci dit, Thomas Langmann dit aussi qu'il interdira que le film tiré de ce roman se fasse car cette vision le dérange.
On peut comprendre. Dans ce roman, le parti pris est que son père est un peu un pauvre type, qui deviendra certes puissant, mais uniquement parce qu'il n'est pas génial. Rassam, qui l'est, lui, mourra empoisonné. Je m'étonne d'ailleurs que le dernier chapitre embrasse d'un seul coup les dix dernières années de la vie de Rassam, sans qu'on s'explique pourquoi. Si Christophe Donner ne voulait pas les traiter, pourquoi ne pas faire complètement l'impasse, tout simplement? J'aurais accepté cette subjectivité, comme j'ai accepté la subjectivité si juste de tout ce qui précède.
A lire absolument pour les cinéphiles, et quant aux autres, sachez que si vous avez quelques doutes sur le sujet, vous serez en tout cas avec une vraie plume.
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