Je crains que nous ne différions en tout
Des nouvelles.
Gérard Donovan nous invite à nous pencher sur des personnages en déséquilibre, aux relations qui se délitent, sur lesquels pèsent les absences ou les illusions. Des hommes et des femmes quelque fois un peu perdu-e-s, quelques fois décalé-e-s dans le temps.
Poser des questions. Se poser des questions. Espérer des réponses ou pas. Dans l'entre-deux, dans l'attente. Rester, (se) quitter, affronter les quotidiens ou regarder du coté de ses rêves.
Comment ne pas se reconnaître dans ces deux archéologues, sensibles aux chemins qui bifurquent, aux fouilles, et à la découverte, bientôt recouverte d'un parking et à leur couple qui ne résiste pas…
Une langue limpide, des histoires courbées sous les poids de la séparation ou de la présence.
Et une langue claire, une densité poétique pour un rendu clair-obscur de ces situations et de ces êtres, qui nous ressemblent…
Mais pourquoi donc l'éditeur, en quatrième de couverture, invente-il une « âme irlandaise » et des « traditions ancestrales », nous proposant une piste réactionnaire, une lecture essentialiste ? Une recherche illusoire et insipide de stabilité inventée dans un monde de rapports conflictuels ?