Une poésie, qui porte le Québec dans son âme et dans son encre. Des mots qui réveille la fibre folklorique qui sommeille. Celle qui nous vient des générations précédentes, celle qui berçait les colons durant les veillées au coin du feu. N.B. Malgré sa beauté, c'est également une poésie qui sans les références adéquates, peut rapidement devenir impénétrable aux francophones hors Québec.
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Je t’aime autant qu’en ce pays
Il y a de bourgeons au printemps
Et de feuilles mortes à l’automne
Je t’aime autant qu’on puisse aimer
Dans les limites de nos vies
Et dans l’infini de nos rêves
Je t’aime tant que certains jours
Je suis à l’envers de l’amour
Quelque part dans ton paradis
Comme au premier jour de la vie
Je choisis mon amour de t’aimer
pour le combat des jours
et pour que durent nos amours
contre vents et marées
envers et contre tout
et contre moi surtout
Sait-on jamais si l’amour va durer
le temps qu’il faut pour faire l’amour
Ce qu’il nous reste…
Il ne nous reste jamais plus
que la Beauté des choses
neiges et verdures
ombres et lumière
Il ne nous reste jamais plus
que les quatre saisons
pêle-mêle moissons
poudreries et tempêtes
et vagues souvenirs
comme vagues des mers
qui reviennent mourir
sur les plages désertes
de nos déraisons.
Je suis Québéquoi?
Je suis Québécois
je sais pas pourquoi
peut-être pour rien
peut-être pour rire
en attendant qu'on soit plus rien
en attendant qu'on puisse en rire
...
Georges Dor interprète La manic, son plus grand succès.