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Critique de paroles


Les hommes sont partis. Seuls restent au château les animaux. La vie pourrait être simple mais la dictature s'est imposée et c'est Sylvio, énorme taureau, entouré de sa meute de chiens de garde, qui fait régner terreur, ordre et soumission. Pas le temps de flâner, il faut travailler sans cesse pour gagner sa pitance et remplir le grenier à provisions. Il en va de la survie de tous. Enfin ce que veut bien faire croire le président Taureau. Mais des idées circulent comme celle qui suggère de « rendre l'injustice visible ». Alors doucement la résistance se met en place. et c'est la chatte Miss Bengalore, aidée d'un rat pacifiste et disciple de Gandhi, qui vont mettre en place une réplique non violente basée sur l'ironie.

Un album qui revisite « La ferme des animaux » de George Orwell en une fable politique.
Le point fort de cette BD est sans conteste le dessin. Les animaux sont magnifiques, leurs expressions superbement retranscrites sans faire appel à l'anthropomorphisme : les animaux restent des animaux. Seules leurs émotions et réactions sont humaines. Certains animaux ont vraiment une gueule, une personnalité, comme ce coq porte-parole du président. Les décors sont remarquables et le château me fait penser au château en construction dans la forêt de Guédelon.
Et du côté du scénario, j'ai beaucoup apprécié le parti pris de non-violence et donc l'hommage rendu à Gandhi, Martin Luther King, Mandela.
« Ces héros étaient prêts à mourir, pas à tuer. »

Une belle surprise recommandée par mon petit libraire, spécialiste de BD et manga, à qui j'avais demandé de me parler de ses derniers coups de coeur. Merci à lui.
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