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4,4

sur 1517 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est en hommage au chef-d'oeuvre de George Orwell, la ferme des animaux, que Delep et Dorison ont créé cette magnifique bande dessinée. C'est ce numéro 1, sous titré Miss Bengalore, qui ouvre la série.
Ici, donc, dans un château abandonné par l'homme, règnent les animaux.
Là où il y a règne, il y a roi. Dominants et dominés.
Et si les animaux n'était que des humains déguisés ?
Toute oppression attise la colère. La colère entraine la rébellion.
Les rois,  quels qu'ils soient, n'aiment pas les rébellions, et s'il faut faire couler le sang pour empêcher une révolution et bien le sang coulera...
Mais... et si il y avait une autre solution pour retrouver la...liberté ?
Bref, si vous aimez les chats, les lapins, les poules, les moutons, les canards, les oies, les chèvres et que sais-je encore, tous les animaux de la basse-cour, si vous aimez les histoires de lutte des classes, si vous ne tournez pas de l'oeil à la vue du sang, et surtout si vous aimez les belles BD, procurez vous sans tarder ce premier opus.
Moi, j'ai hâte de connaître la suite...

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Les hommes sont partis. Seuls restent au château les animaux. La vie pourrait être simple mais la dictature s'est imposée et c'est Sylvio, énorme taureau, entouré de sa meute de chiens de garde, qui fait régner terreur, ordre et soumission. Pas le temps de flâner, il faut travailler sans cesse pour gagner sa pitance et remplir le grenier à provisions. Il en va de la survie de tous. Enfin ce que veut bien faire croire le président Taureau. Mais des idées circulent comme celle qui suggère de « rendre l'injustice visible ». Alors doucement la résistance se met en place. et c'est la chatte Miss Bengalore, aidée d'un rat pacifiste et disciple de Gandhi, qui vont mettre en place une réplique non violente basée sur l'ironie.

Un album qui revisite « La ferme des animaux » de George Orwell en une fable politique.
Le point fort de cette BD est sans conteste le dessin. Les animaux sont magnifiques, leurs expressions superbement retranscrites sans faire appel à l'anthropomorphisme : les animaux restent des animaux. Seules leurs émotions et réactions sont humaines. Certains animaux ont vraiment une gueule, une personnalité, comme ce coq porte-parole du président. Les décors sont remarquables et le château me fait penser au château en construction dans la forêt de Guédelon.
Et du côté du scénario, j'ai beaucoup apprécié le parti pris de non-violence et donc l'hommage rendu à Gandhi, Martin Luther King, Mandela.
« Ces héros étaient prêts à mourir, pas à tuer. »

Une belle surprise recommandée par mon petit libraire, spécialiste de BD et manga, à qui j'avais demandé de me parler de ses derniers coups de coeur. Merci à lui.
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J'ai beaucoup aimé ce premier tome du Château des Animaux qui transpose une dictature dans un château abandonné aux animaux par les hommes. Un taureau a pris le pouvoir, s'appuyant sur sa milice de chiens pour faire régner la terreur sur les autres animaux voués à travailler pour "le bien commun".
On retrouve ici tout ce qui fait une tyrannie, culte de la personnalité du dirigeant, embrigadement des masses, répression de l'opposition par la violence, émergence d'une forme de résistance...
Les dessins aussi m'ont beaucoup plu. Ils restituent aussi bien la douceur des paysages que l'âpreté du quotidien entre le travail exténuant, la peur ou la faim. Les personnages sont également très expressifs, ce qui ne me semblait a priori pas si évident.
J'ai passé un très bon moment et j'ai hâte de lire le deuxième tome, dès la semaine prochaine si tout va bien...
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Parmi les nombreuses bandes dessinées réalisées par Xavier Dorison, j'avais surtout été bluffée par sa tétralogie consacrée au personnage de « Long John Silver » dans lequel l'auteur reprenait l'une des figures les plus emblématiques du roman de Robert Louis Stevenson. La démarche est un peu différente ici, mais c'est tout de même un classique de la littérature qui a également inspiré le scénariste puisque sa nouvelle série emprunte énormément à la fameuse fable « La ferme des animaux » de Georges Orwell. Il ne s'agit toutefois pas d'une simple retranscription, mais plutôt d'un hommage : l'histoire se déroule bien dans une ferme, les personnages sont bien des animaux et les humains ont bien été chassés, mais les protagonistes ne sont pas les mêmes, et le propos non plus. Là où Orwell utilisait la fable animalière pour mettre en avant les contradictions du stalinisme et narrer l'instauration progressive d'un régime totalitaire, Dorison livre ici un beau plaidoyer en faveur de la révolution non-violente. Tout commence dans un château perdu au milieu de la forêt et transformé en ferme par les hommes. Ces derniers sont toutefois partis depuis longtemps, et la République a succédé à la dictature des humains, les animaux exploitant désormais seuls les lieux. L'enthousiasme du début s'est toutefois sacrément effrité depuis qu'un animal en particulier a pris l'ascendant sur les autres après s'être assuré du soutien des membres les plus dangereux de l'exploitation : les chiens. Les autres bêtes en sont réduites à travailler d'arrache-pied sous la supervision des féroces canidés, le tout en vivant dans une misère de plus en plus insoutenable et dans la frayeur d'attirer la colère du président Silvio, qui fait régner la terreur tout en prétextant agir au nom de l'intérêt général. C'est dans ce contexte que l'on fait la rencontre de Miss Bengalore qui donne son nom à ce premier volume : une chatte (la seule de la ferme) qui élève seule ses deux petits. Déterminée à assurer une subsistance à ses chatons, la petite chatte blanche se tient à carreau et endure les humiliations, jusqu'à ce qu'une goutte d'eau ne vienne faire déborder le vase. Sa rencontre avec un rat itinérant et conteur de talent va lui donner la force qui lui manquait pour s'élever contre la dictature de Silvio et pousser les autres animaux à la révolte.

L'ouvrage a rencontré un succès important lors de sa parution, et l'une des principales causes qui expliquent l'engouement du public est à chercher dans un premier temps du côté des graphismes. C'est Félix Delep qui est ici aux commandes, et le résultat est absolument magnifique, tant en ce qui concerne les décors que les personnages ou encore la colorisation. Difficile étant donné le sujet de ne pas penser à LA bande dessinée qui vient à l'esprit de tout le monde dès lors qu'il est question d'animaux anthropomorphisés (« Blacksad »), mais les dessins soutiennent ici fort bien la comparaison. La force des illustrations réside principalement dans le contraste énorme entre la mise en scène de ces chats, poules, oies et lapins d'une mignonitude à faire fondre, et la violence dont ces derniers sont victimes et qui se manifeste sans aucun fard dans certaines planches à couper le souffle. Les animaux sont pour leur part extrêmement bien représentés, leurs postures ou expressions empruntant tour à tour à l'homme ou à la bête. L'ouvrage ne vaut cela dit pas que pour la qualité de ses dessins mais aussi pour celle de l'histoire dont ne nous est dévoilée ici que la première partie sur les quatre que comptera au total la série. Difficile de rester de marbre à l'évocation des injustices répétées subies par les animaux ou des exactions commises par la milice du président Silvio qui se révèle malgré tout un poil caricatural (mais sacrément impressionnant). La révolution non-violente et tous les débats et questionnements que cela entraîne se trouve ici au coeur du récit et est traitée sans mièvrerie ou idéalisme. On devine sans mal les grandes figures qui ont pu inspirer l'auteur, de Mandela (dont on oublie cela dit un peu trop souvent qu'il a lui-même prôné la lutte armée en raison des limites de l'action non violente) à Marin Luther King en passant par Gandhi (que le vieux rat philosophe n'est d'ailleurs pas sans rappeler). On peut adhérer ou pas à l'idée, la trouver utopiste ou trop encline à fabriquer martyr sur martyr, il n'empêche que les arguments de l'auteur portent, et qu'on a bien envie de voir ce que peut donner une nouvelle révolution menée par des animaux. En espérant qu'elle ne leur soit pas cette fois encore volée par un nouveau Napoléon.

Premier tome d'une nouvelle tétralogie inspirée de la célèbre fable animalière de George Orwell, « Le château des animaux » est un beau plaidoyer en faveur de la révolution et de la lutte non violence. L'élégance des graphismes participe indéniablement au plaisir que l'on prend à tourner les pages de ce bel album mettant en scène des animaux anthropomorphes aux prises avec un abject tyran. le second volume est d'ores et déjà disponible et vous devriez en voir la chronique arriver d'ici peu sur le site.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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À la ferme des animaux, les hommes sont partis. Et les porcs aussi.
Liberté !
Égalité !
... Attendez ! Les loups sont à nos portes ! N'entendez-vous rien ?! Vite, regroupez-vous derrière les plus forts et priez pour qu'ils vous protègent...

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Difficile à décrire, ce premier tome.
Alors oui, j'ai aimé, mais des petits trucs me chagrinent.
J'ai aimé car j'ai espéré, mais bien entendu, avec une série prévue pour durer au moins 4 tomes, l'espoir fait lire. J'ai espéré malgré le tragique, le désespoir, l'horreur, l'inique et le ridicule.
Oui, le ridicule. Des trucs qui me chagrinent, c'est justement le ridicule du vice du "Président Silvio" qui vient en numéro 1. Ridicule et décevant car le reste de l'oeuvre est bien pensé, modéré et métaphorique sans être risible. Là, ne rien avoir trouvé d'autre pour justifier la main-mise du taureau sur la basse-cour que son amour pour le Champagne, c'est tout simplement dommage. On me dira que c'est justement pour critiquer la puérilité des motivations des tyrans, je répondrai qu'on pouvait également axer sur sa soif de pouvoir, ses délires psychotiques, son complexe de supériorité, bref, que sais-je ? Mais ce n'est pas tout.
Le second truc qui me chagrine, c'est d'avoir voulu tirer l'histoire pour en faire une série à tomes multiples. Je m'explique, bien que ça risque de spoiler un poil : dans la relation entre le Taureau et ses souffre-douleurs, on apprend vite qu'une tierce figure entre en jeu, celle avec qui les dirigeants du château des animaux effectuent des "trocs-échanges" et celle pour qui ils stockent et amenuisent les rations des animaux. Si on comprend vite que ce troc se fera avec des humains (et si on découvre avec déception que cet échange n'est là que pour récupérer des caisses de champagne...), les auteurs ont eu la bonne idée de placer un élément déclencheur dans le dernier chargement : un rat itinérant. Un animal qui a donc été témoin du troc, témoin que le Président Silvio stockait les denrées pour les échanger avec les hommes contre du champagne, témoins que les animaux morts n'allaient pas au cimetière mais chez le boucher. Témoin donc, et lanceur d'alerte ? Croyez-vous ? Bah non. le rat se contente de faire naitre la graine de la révolution chez les animaux en leur présentant un spectacle de marionnette décrivant les actions de Gandhi. C'est un peu léger et c'est une erreur scénaristique, car au moment où viendra (certainement sur son lit de mort) la révélation, elle sera arrivée bien trop tardivement, et n'aura eu pour retardateur que l'envie d'en publier plus entre temps. Je trouve ça dommage. D'autant qu'il suffisait de faire intervenir le rat itinérant par un autre biais que clandestinement dans la charrette de l'homme et vous évitiez le reproche...

Bref, j'ai l'air très virulent car j'ai été déçu sur ces points, mais surtout car sans ces deux points, justement, le sans faute aurait été au rendez-vous. Poignant, glaçant et haletant, malgré ces détails, j'ai hâte de voir la tournure que prendront les événements.

La philosophie derrière ce premier tome est un modèle à suivre, car l'union fait la force et la force n'est pas toujours qu'une question de muscles.
Âmes sensibles s'abstenir, car malgré tout, la non violence n'entraine pas forcément de résultats immédiats.
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Le Château des animaux aura été avec Les Indes fourbes, la grande révélation de l'année 2019. Comment résister à cette lecture ?

La première de couverture donne déjà clairement envie. Sombre et atypique, elle a tout pour retenir l'attention et le format de l'album confirme ce constat. Nous avons droit ici a du bel ouvrage, qui aura droit à une place de choix dans une bibliothèque.

Pour ce qui est du fonds, nous serons également comblés avec une bande dessinée qui cache un véritable roman graphique, tout en couleur et en dessins de qualités. le propos est ici long et trois albums supplémentaires sont déjà annoncés, ce qui donne l'eau à la bouche.

Le scénario et les dessins sont à l'unisson. L'histoire, comme il fallait s‘y attendre est une critique des régimes autoritaires, mais pas seulement. Il s'agit ici d'une fable qui parlera à tout le monde ou presque… car mieux vaut éviter de mettre ce titre entre toutes les mains, et notamment celles des plus jeunes. Même si nous avons affaire à des animaux, à un cadre qui pourrait être sympathique nous plongeons ici en pleine tyrannie et la violence tient une place importante.

Il s'agit d'une lecture engagée qui ne laissera personne indemne, mais il s'agit également d'un incontournable, d'un titre à découvrir de toute urgente avec un fort potentiel.
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Quelle belle BD !

Je ne connaissais pas l'oeuvre originale de George Orwell mais au regard des très bon avis de la communauté Babelio sur cette BD, j'ai eu envie de me lancer.

C'est l'histoire de la lutte des classes, d'un président despotique, d'un régime autoritaire et injuste.
C'est l'histoire d'une révolte qui gronde dans les rangs du peuple. C'est l'histoire de tout ce qu'il y a de plus laid dans l'humanité mais aussi de ce qu'il y a de plus beau.

Bien évidemment, ce récit fait écho à différents régimes totalitaires passés ou présents, et la fiction n'en est pas vraiment une.
Je me suis attaché directement aux différents personnages, Miss B, César et les autres.

Je vais m'empresser de lire le deuxième tome de cette BD, ainsi que le récit de George Orwell, afin de poursuivre la découverte de cet univers si prenant.
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Inspiré par la Ferme des animaux de Georges Orwell, cette série doit comporter 4 tomes.
Les animaux de la ferme vivent dans un château abandonné par les humains. Mais cette situation n'a pas apporté tous les bienfaits espérés puisqu'un taureau cruel et puissant a pris le pouvoir avec sa milice de chiens. Ils font régner la terreur dans les lieux et exploitent les autres animaux pour leur profit. Comment sortir de cet esclavage sans utiliser la violence ?
Ce premier opus est une réussite. Les dessins sont réellement superbes et je me suis régalée en regardant les planches qui donnent envie d'une deuxième voire troisième lecture pour apprécier pleinement l'ouvrage. Sur le fond, le récit est classique et efficace, sans être d'une grande originalité. Sur ce point, la série pourrait donc gagner à être un peu plus fine et inventive.
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La BD est une adaptation de la Ferme des Animaux de George Orwell. Premier point : les graphismes sont superbes. Les animaux, comme les décors, sont hyper bien représentés et il y a une vraie profondeur dans les images. Dès les premières pages, j'étais donc sous le charme. L'histoire est bien menée, servie par une ambiance extrêmement pesante et qui est du plus bel effet. Bien que ce soit le premier tome, l'histoire avance vraiment bien… tout en donnant follement envie de lire la suite (le T2 sort tout bientôt normalement).
Lien : https://encresetcalames.word..
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Toujours avec un train de retard, je découvre avec plaisir cette magnifique bande dessinée que j'avais repéré depuis un bon bout de temps.

J'ai totalement adhéré à l'ambiance graphique. J'ai trouvé l'anthropomorphisme particulièrement réussi : en quelques pages à peine, on "oublie" les animaux pour une parfaite identification à notre société humaine.

J'enchaîne de ce pas avec le tome 2 !
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