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4,4

sur 1525 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Depuis que les humains ont quitté le château, les animaux sont égaux et libres dans la nouvelle république qu'ils ont fondée. du moins c'est ce que veulent leur faire croire le président taureau Silvio et les membres de sa garde canine (qui n'ont pas de noms mais des numéros), car certains sont plus égaux et plus libres que d'autres en exploitant leurs prochains sans merci pour conserver le rang et les privilèges qui les placent au-dessus des autres. Les animaux triment dur et crèvent de faim tandis le président et sa clique se gavent en permanence, et donc ce qui devait arriver arriva : l'oie Marguerite lance une révolte au nom de la liberté, de l'égalité et de la fraternité, et les puissants qui ne comprennent que le langage de la violence la réprime dans un bain de sang sans précédent ! Tandis que Miss Bengalore pense à sa survie et à celle de ses deux chatons et tandis que les animaux terrorisés pleurent leurs morts, le président taureau Silvio lui fête sa victoire en buvant une baignoire de champagne… le pouvoir jubile et pense être tranquille pour longtemps, quand arrive au château le rat va-nu-pieds Azélar qui raconte l'histoire du fakir va-nu-pieds Gandhi qui par la non-violence fit plier le plus puissant empire du monde. Pour le président taureau Silvio, il représente un danger mortel et il envoie sa garde canine régler son sort. Sauf qu'il est sauvé par Miss Bengalore et ses amis, et que pour les remercier il décide de devenir leur coach en « lutte contre la tyrannie » : la dictature le sait pas encore, mais elle est déjà morte ! La révolution à la marguerite est en marche et rien ne l'arrêtera : pour les crevards et les salopards, c'est le début de la fin !!!


On pourrait écrire que "Le Château des animaux" commence là où finissait "La Ferme des animaux" : tous les animaux sont égaux, mais certains le sont plus que d'autres et en profitent pour asservir peu ou prou tous les autres… Décrire les mécanismes de la tyrannie c'est une chose, trouver le moyen de s'en débarrasser sans haine ni violence, sans mépris ni indifférence c'en est une autre. Nous ne sommes donc ni dans le remake, ni dans la relecture, ni dans la suite du classique de George Orwell, mais dans le récit qu'il aurait dû écrire s'il avait connu le meilleur de l'humanité et non le pire. C'est ainsi que le rat Azélar, la chatte Bengalore, le lapin César et le canard Ruck partent tous ensemble en croisade contre le Grand Capital et la Bête Immonde, ces deux faces de la même pièce. La tâche et rude, le chemin est long et rempli d'embûches, et comme chacun le sait la voie menant vers l'enfer est pavée de bonnes intentions… Parviendront-ils à destituer le président taureau Silvio et sa garde canine (qui roulent des mécaniques devant les animaux mais qui se chient dessus devant les humains) ? To Be Continued !

Je tiens vraiment à signaler que le courage de la veuve Miss Bengalore n'est pas sans rappeler le courage de la veuve Brisby, personnage principal du fabuleux mais méconnu et mésestimé film d'animation "Brisby et le Secret de NIMH" de Don Bluth, tiré du premier tome de la trilogie de Robert C. O'Brien.
Ésope, Jean de la Fontaine et d'autres avaient bien compris que la fable animalière et l'anthropomorphisme avaientt un formidable pouvoir de critique sociale et politique. Et ici les auteurs livrent un travail extraordinaire : le scénariste Xavier Dorison a été consulté ses frères d'armes Alex Alice et Matthieu Lauffray, tandis que le dessinateur Félix Delep s'est rappelé au bon souvenir de son mentir Lewis Trondheim.
Xavier Dorison évoque les tyrans totalitaires, les bouchers de la Terreurs, Fidel Castro, Mouammar Kadhafi et Rouhollah Khomeini, mais pourtant on se surprend à identifier des propos et des postures d'Emmanuel Macron, d'Édouard Philippe, de Christophe Castaner ou de Benjamin Griveaux comme ceux et celles de Donald Trump, de Boris Johnson ou d'Angela Merkel. Comme c'est étrange ? On nous aurait menti à l'insu de notre plein gré ??? Car que font les autoproclamées élites occidentales à part être complices entre autres choses de nettoyage ethnique en Syrie et de crimes de guerre au Yémen ? Diviser pour régner, en espérant voire en priant que la fin du monde subvienne avant la fin de l'hypercapitalisme et de l'ultralibéralisme qui assurent leur rang et leurs privilèges (car comme dirait l'autre, après tout « après moi le déluge »)… Ah ça oui, quel Monde de Merde !


PS : visiblement le scénariste Xavier Dorison dérange certains autant que le conteur Azélar dérange le président taureau Silvio et sa garde canine car ils y en a qui sortent du bois pour le qualifier de sale gaucho porté par une immonde populace sur les réseaux sociaux… bien sûr que j'ai des noms, et ils/elles se reconnaîtront, mais je n'ai aucunement envie de leur faire de la publicité !
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Dans ce château, plus tard transformé en ferme par les hommes, abandonné depuis longtemps, les animaux s'y sont installés. Ravis de pouvoir devenir des « citoyens » au sein de la « République ». Une République gouvernée par le président Silvio, un énorme taureau encadré par un coq et flanqué de sa garde de chiens, à laquelle les autres animaux n'ont finalement pas d'autre choix que d'obéir, notamment en remettant le fruit de leur travail au grenier central. Mais, aujourd'hui, la poule Adélaïde est accusée d'avoir volé un oeuf. Son propre oeuf ! Sous les crocs de la milice des chiens, la pauvre Adélaïde meurt sous les yeux de ses camarades. Dont la chatte, Miss Bengalore. Elle-même trimant à longueur de temps, le soir venu, elle est ravie de retrouver ses deux chatons que l'oie Marguerite garde dans la journée. C'est d'ailleurs cette dernière qui osera la première se révolter contre le manque de nourriture dont ils souffrent tous...

La République des animaux n'en porte désormais plus que le nom. Soumis au pouvoir dictatorial d'un président, les animaux du château s'épuisent au travail (pour le soi-disant bien collectif), sont rationnés et n'ont que très peu de liberté. Mais bientôt un vent de révolte et de conscience politique va souffler... Premier volet d'une quadrilogie, dans la lignée de la ferme des animaux de George Orwell, Xavier Dorison nous offre un album remarquablement construit et parfaitement réussi. Entre rire et cruauté, résignation et espoir, cette fable animalière, intense et dramatique, prône avant tout la non-violence. Graphiquement, Félix Delep fait montre d'un travail remarquable. Les animaux sont très expressifs, le trait délicat, les décors magnifiques et la palette de couleurs subtile.
Un premier volet prometteur...
Un seul bémol, la typographie parfois trop petite.
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Comme j'ai pas mal de retard dans mes critiques, et que je suis fatiguée (pour ne pas avouer un peu de paresse aussi !), je vais critiquer les deux premiers tomes d'un coup d'un seul. Pour cet exercice délicat, je vais tâcher de ne pas trop en dévoiler, tout en donnant envie de lire cette magnifique BD librement adaptée de "La ferme des animaux" de George Orwell.
En ces temps peu glorieux que nous vivons, qui n'a jamais songé que peut-être les animaux mériteraient plus que les humains de s'approprier la Terre, ils en feraient meilleur usage, sans doute ? Vaste question, à laquelle cette série vous aidera peut-être à réfléchir, et qui sait vous apportera des éléments de réponses.
Dans ces deux premiers albums, on découvre des protagonistes animaux qui nous rappellent furieusement certains humains de sinistre mémoire, et même un dictateur contemporain qui possède à fond l'art de manipuler son peuple tout en perpétrant des massacres et en embastillant ceux qui ne sont pas d'accord avec sa façon de régner. Dans la fiction c'est un taureau (Silvio), mais ça aurait pu être un ours... Et sa garde rapprochée est constituée de molosses aux crocs acérés, certains obéissant aveuglément, d'autres qui souhaiteraient s'élever dans la hiérarchie et réfléchissent à des techniques plus efficaces que la violence pure pour asservir les animaux de la basse-cour. Peut-être encore plus dangereux que les brutes épaisses...
Heureusement, dans la basse-cour du château, on trouve aussi des animaux courageux qui n'ont pas l'intention de se soumettre éternellement aux brimades et aux travaux épuisants auxquels on veut les obliger en échange de maigres victuailles et d'un peu de bois pour se chauffer. Ils vont trouver un guide spirituel en la personne d'un rat baladin qui va semer en eux les graines d'une révolution pacifiste, à la manière de Gandhi, dont il leur a conté l'histoire. Et c'est une chatte, maman de deux petits et dont le mâle est décédé, qui va la première trouver le courage de se dresser contre la tyrannie de Silvio, avec l'aide de Marguerite, oie de son état, et de César, dit "l'empereur de ces dames", un lapin gigolo mais pas que.
Miss Bengalore, dite "Miss B." est une formidable héroïne que j'ai vraiment admirée, parce qu'elle est tellement humaine, mais dans ce que l'humain a de meilleur. Elle se débat dans une foule de problèmes, entre ses chatons à garder, son logis trop petit et insalubre, son boulot trop dur pour ses maigres forces, et la hantise de ne pas rapporter assez de nourriture à la maison. Mais malgré tous ses soucis, elle refuse d'abandonner, elle aide ceux qui sont encore plus misérable qu'elle, et elle réussit à surmonter sa timidité pour mener des actions subversives contre l'oppresseur. Elle est loin d'être parfaite, elle connaît le découragement, l'envie de laisser tomber, mais toujours elle lutte contre ses propres faiblesses.
César est l'un de mes personnages préférés, il apporte la touche d'humour à l'histoire, et se révèle un merveilleux cat-sitter. A vrai dire, j'ai quasiment tout aimé dans ces deux albums, même les "méchants" parce que ça fait tant de bien de les détester, et à travers eux, les vrais méchants, les dictateurs humains, que ce soit ceux de la 2ème guerre mondiale, ou ceux que nous connaissons actuellement. Ces animaux sont peut-être des caricatures de la réalité, mais quel dictateur n'a pas ses lieutenants vils flatteurs, bêtes exécutants, ou calculateurs vicieux ? Et le dessin de Félix Dorison rend à merveille les différents caractères avec beaucoup de subtilité et des détails soignés. Ces regards, surtout dans les gros plans, ça vous donne le frisson !
Et les couleurs, souvent dans les tons bruns, verts, avec des touches bleues la nuit, et la blancheur de Miss B. (et de la neige dans le second tome) contribuent à l'ambiance oppressante. le jaune du coeur de la marguerite (symbole pacifique de la révolte) n'en est que plus éclatant.

J'ai beau chercher, je ne trouve rien à reprocher à cette série pour l'instant, et je n'ai qu'une hâte : me procurer la suite ! le tome 3 devrait paraître cette année...
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Le château des animaux, tome 1 : Miss Bengalore est le premier tome d'une bande dessinée construite sous la forme d'une quadrilogie.
Dès les premières planches, nous découvrons le décor et l'ambiance : une petite société composée d'animaux, organisée au sein d'une ferme fortifiée où, contraint à une forme d'esclavage, ses habitants disposent de très peu d'espaces de liberté. Les humains semblent loin, absents de ce monde qu'ils auraient peut-être oubliés. Une ferme, des animaux, l'absence d'humains... Tiens donc ! Cela nous fait tout de suite penser à La ferme des animaux. Qui plus est, un puissant et monstrueux taureau, Silvio, campe la figure tyrannique et fait régner la terreur, aidé de ses sbires, de terrifiants dobermans, façon Zeus et Apollon mais en moins marrants, que je n'aimerais pour rien au monde croiser en faisant mon jogging matinal...
Cela dit, cette BD a son propre ton, son propre style, sa manière qui lui est singulière de poser un récit à la trame légèrement différente.
On voit ici le Président Silvio, - oui c'est un Président, tenir son peuple par la peur, la résignation, l'indulgence facile, les dissensions, les accusations, les dénonciations, qui ne sont pas sans rappeler certains régimes actuels ou même certains pans obscurs de notre Histoire de France…
Avec aux manettes Félix Delep pour le dessin et Xavier Dorison pour le scénario, je suis entré dans cette fable métaphorique, ébloui par l'expression des animaux, la justesse du trait, la déclinaison des couleurs, la mise en scène des personnages et l'histoire par elle-même. Tout ceci se fait certes sans grande originalité, mais il y a sans doute une alchimie qui fonctionne puisque j'ai été emporté dans le paysage du récit et sa trame limpide.
J'ai tremblé, j'ai été révolté, j'ai eu de la douleur au ventre, j'ai eu parfois un malin plaisir à voir que les plus faibles peuvent aussi avoir des moments d'espoir, de joie, de triomphe face à la barbarie la plus infâme, même si ces moments ne sont pas légions...
Ah ! Comme j'ai aimé cette Miss Bengalore, cette chatte et veuve, mère de deux chatons en bas âge, qui a dû reprendre le métier de son époux après sa mort... Comme elle a su me toucher au coeur avec son courage, sa dignité, son intelligence...
Et il est possible de triompher ainsi face à la barbarie avec une arme que les tyrans, - fussent-ils les plus féroces, ne possèderont jamais... Vous voudriez savoir laquelle, n'est-ce pas ?
Bon, une BD où les héros sont des animaux, une histoire touchante, je vois déjà certains venir avec leurs grands sabots... Mais non, ce n'est pas une histoire pour les enfants. Il y a vraiment des scènes cruelles et des planches qui le montrent avec un réalisme frémissant.
Quoique !... C'est toujours intéressant d'entrer dans les écoles et de parler du monde autour de nous qui n'est pas toujours celui des Bisounours et d'inviter les générations futures à réfléchir sur l'évolution politique de nos sociétés actuelles, ici ou ailleurs, par le truchement d'une fable et de ses animaux...
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Plus de 100 critiques sur cette B.D, tout a sans doute été dit, je serai donc brève.

Le 1er tome du « Château des animaux » est une très belle réussite. Dorison étant à la manoeuvre, je partais confiante et je dois dire que le résultat est au-delà de mes attentes. S'il s'agit bien d'une variation sur « la ferme des animaux » d'Orwell, le scénariste ne se contente pas d'en proposer une simple nouvelle version, il ne s'agit pas d'une adaptation. En effet, si le récit emprunte bien un point de départ et des éléments du chef d'oeuvre d'Orwell, il apporte également des choses nouvelles. Je ne veux pas trop en dire pour laisser le plaisir de la découverte à ceux qui ne l'auraient pas encore lu mais certains éléments sont vraiment très bien trouvés, je pense notamment à . Si le récit évoque bien les mécanismes totalitaires, le récit va surtout s'intéresser à la lutte contre ce totalitarisme. Cet aspect est particulièrement bien traité grâce à un scénario très bien construit et des personnages remarquablement caractérisés et immédiatement attachants.
La réussite visuelle égale la réussite scénaristique. le dessin de Delep est vraiment très beau. le registre de l'anthropomorphisme n'est pas aussi simple qu'on pourrait le penser de prime abord, c'est même un registre qui peut s'avérer dangereux. En effet, il s'agit de montrer l'humain sous des aspects animaux, il faut donc que les animaux soient expressifs d'une façon humaine, le risque est alors de tomber dans la caricature et le ridicule. Ici ce n'est absolument pas le cas. Les personnages sonnent justes et vrais tout en ayant une grande expressivité et en transmettant beaucoup d'émotions. La colorisation est subtile et accompagne joliment l'ensemble.

Dorison et Delep signent là une très belle fable animalière dont j'ai hâte de lire la suite.
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Un premier tome qui pose le décor d'une République qui n'en a que le nom. Au Château des animaux, un seul fait la loi. C'est le taureau Silvio fort de sa puissance physique et de sa milice composée de dogues peu enclins à s'amuser..
Les autres animaux de cette ferme n'ont qu'à bien se tenir.. Obéir, travailler comme des forcenés et manger à peine à leur faim.
Un jour viendra où l'ordre établi se verra mis à mal.. D'une belle manière !

C'est vraiment une belle BD que nous offrent Delep et Dorison. Un bel objet graphique, un scénario intelligent et bien construit.

Et pour mon plus grand plaisir, une héroïne féline !

Vite, la suite !
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La ferme des animaux de Orwell, un jour je le lirai. le temps passe et heureusement cette B.D. m'arrive entre les mains. Et c'est génial ! le château, déserté par les hommes, est dirigé par un taureau et sa milice de chiens. Les autres animaux qui subissent tyrannie et exploitation vont se révolter de façon pacifique. Parce qu'ils saturent de crever de faim tandis que le président se gave de champagne. Un grand plaisir de lecture et un régal pour les yeux. Chapeau bas aux artistes pour cette merveille.
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Quelque part en France, dans une ferme perdue et oubliée des hommes, les animaux ont créé une république. Mais, évidemment, les plus forts ont pris le pouvoir. le taureau est devenu le président Sylvio, véritable dictateur totalitaire, secondé par le coq et une milice de chiens.
Dans ce château des animaux, la poule Adélaïde est condamné à mort pour avoir dissimulé un oeuf à la collecte de la république et sera dévorée par les chiens. Cette exécution éveille certaines consciences, comme celle de Marguerite, la vieille oie qui essaye de lancer une révolution et entraîne avec elle, la craintive Miss Bangalore, une chatte qui ne cherche qu'à protéger ses chatons.
Toutefois, la violence des faibles ne peut pas rivaliser avec celle des forts. Alors, il existe peut-être d'autres moyens. Les animaux opprimés vont développer des trésors de ruse pour bousculer la dictature. Et si la désobéissance était plus efficace par le rire !!!
Cette BD reprend, évidemment, la trame et l'objectif de la ferme des animaux, le court roman anthropomorphique de George Orwell, publié juste après la Seconde Guerre mondiale et qui dénonçait les dictatures totalitaires et leurs fonctionnement, en prenant comme exemple la mise en place du stalinisme. Ici la prise du pouvoir par les animaux n'est pas raconté. On est déjà dans la dictature. le scénariste Dorison, qui n'en est pas à son coup d'essai, souhaite s'attaquer à tous les totalitarismes en montrant que l'intelligence et le courage sont plus efficace que la violence et la force.
Pour ce premier tome d'une série qui est censé en compter quatre, le pari est pour le moment réussi.
Le scénario est plutôt intelligent et avance lentement, laissant aux personnages, Miss Bangalore, surtout, la possibilité d'évoluer à un rythme réaliste. Les moments dramatiques alternent avec certains autres un peu plus légers, ceux avec le lapin don Juan, César, par exemple.
Le scénario de Dorison est très efficacement mis en image par Delep au dessin. le découpage est dynamique et varié. Les plans larges alternent avec des gros plans sur les faciès très expressifs des animaux. Certaines planches, comme celles des pages 26 et 27 sont mêmes impressionnantes.
Une BD intelligente à mettre entre toutes les mains. Vivement la suite !
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Le château des animaux : première lecture BD de l'année et véritable coup de coeur !

Le château des animaux correspond à une adaptation de la ferme des animaux de George Orwell, fable animalière, qui montrait qu'une révolution peut malheureusement aboutir à la mise en place d'un Etat totalitaire.

Le château des animaux serait plutôt une suite pour La ferme des animaux, car les cochons ont été détrônés par Silvio, taureau, en appliquant le principe que le pouvoir doit appartenir au plus fort.

Mais le château des animaux introduit aussi de l'espoir avec une révolution démocratique non violente, dont les étapes seront décrites dans une série prévue en quatre tomes.

Le premier tome s'intitule Miss Bengalore, chatte veuve, mère de deux chatons, qu'elle élève seule, en travaillant comme une forcenée. Miss Bengalore s'appuie beaucoup sur son assistante maternelle, l'oie Marguerite.

La fleur de marguerite deviendra alors un symbole de ce vent de révolte, même si prôner la non-violence ne peut empêcher le sang de couler.

Une révolution est rarement isolée et celle du château des animaux va être inspirée, dans la recherche de liberté, par un rat nomade, Azélar, qui met en scène l'histoire de Ghandi.

Avec ce premier tome, on fait également la connaissance de César, le lapin gigolo au grand coeur.

Des idées foisonnantes, de très beaux dessins (avec une mention spéciale pour les regards si expressifs), des personnages attachants…

Un excellent premier tome qui me conduit immédiatement vers le deuxième !
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Quand les hommes disparaissent, c'est souvent pour laisser une chance à un monde meilleur.

Entre les 2 guerres, quelque part en France, une ferme-château est abandonnée dans un décors des plus végétaux.
Abandonnée..., pas tout à fait... Par les hommes oui, mais pas par les animaux qui y vivaient.

Une nouvelle vie s'organise, mais qui dit nouvelle vie dit aussi nouvelles règles.

Le Président Silvio, taureau de son état, dirige le domaine à son image, c'est dur, puissant, brutal.

Il a aussi constitué une milice de chiens qui veillent à ce que toutes les tâches journalières soient effectuées en temps et en heure, et que chacun contribue activement à remplir les réserves de nourriture de la ferme.

Mais voilà, cette autorité implacable s'accompagne aussi d'injustices, d'abus et la colère gronde dans la basse-cour... et le sang coule.

Pour Miss Bangalore, la Miss B., la coupe est pleine et l'arrivée d'Azélar, un rat bien plus malin qu'il en à l'air, va déclencher une prise de conscience collective : il faut agir !! mais pas n'importe comment...

Une belle claque cet album, si je pouvais, je collerai volontiers un 6/5 !!!!
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