Une bonne biographie de cette femme libre et fascinante, riche en informations sur sa vie et sur son oeuvre, et même suivie de quelques-unes de ses recettes de cuisine. Membre (1945) de l'
Académie Goncourt au fauteuil de
Sacha Guitry, puis présidente (1949), elle avait beaucoup de liens avec la Belgique, notamment avec la reine Elisabeth qui la visita plusieurs fois. Elle avait été élue en 1936 au fauteuil d'Anne de Noailles à l'Académie de langue et de littérature françaises de Belgique. Elle faillit ne pas arriver car à la frontière (il y en avait encore), on s'aperçut que son passeport était périmé. C'est
Cocteau qui lui succéda à ce fauteuil après sa mort en 1954. L'auteure,
Geneviève Dormann, raconte qu'elle a été renvoyée de l'école pour avoir lu et prêté Claudine à l'école. Autre temps, autres moeurs! Quelle chance de vivre à notre époque. A la mort de Colette, baptisée et croyante, qui écoutait la messe de Noël à la radio, mais divorcée, le cardinal Feltin lui refusa sa bénédiction, ce que l'auteure commente comme suit: "Les gens de l'archevêché… rejetant une brebis peut-être égarée, selon les règles, mais que le Christ, lui, aurait recueillie sans aucun doute". Aujourd'hui, le pape François aurait sans doute répété son fameux "Qui suis-je pour juger"?