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Sylvie Barjansky (Traducteur)
EAN : 9782702429624
253 pages
Le Masque (27/10/1999)
3.4/5   42 notes
Résumé :
Désagréable surprise pour Mr Thipps : il vient de découvrir un inconnu dans sa baignoire, à peine vêtu d’un lorgnon et on ne peut plus mort...
Pour la police, aucun doute : Thipps se moque des autorités et est l’auteur de ce crime à peine déguisé. Qu’on l’arrête sur le champ !
Mais le corps dans la baignoire suscite plus d’une interrogation, et la disparition parallèle d’un riche financier éveille l’intérêt de Lord Peter Wimsey...
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
« – Bunter, dit lord Peter, je souhaite qu'à l'avenir vous me dissuadiez de courir deux lièvres à la fois. Ces affaires sont en train de me ruiner la santé. Un des lièvres n'a pas de point de départ, et l'autre pas de point d'arrivée. Cela relève du delirium tremens mental, Bunter. Quand tout sera fini, je cultiverai mon jardin, j'abjurerai les faits divers et je suivrai une cure lénifiante de romans champêtres signés Charles Garvice. »

Lord Peter Wimsey est un détective amateur créé par Dorothy L. Sayers au début des années 1920. Une dizaine de volumes suivront cette toute première enquête, ou plutôt double enquête.

Y-aurait-il un rapport entre d'une part la disparition d'un homme d'affaires prospère et d'autre part l'apparition tout à fait surprenante d'un cadavre dans la salle de bains d'un appartement pourtant fermé à clef ?

Lord Wimsey est dans les bonnes grâces de Scotland Yard. Dans ce roman il travaille de concert avec l'inspecteur Parker. En fait ils « échangent » leurs enquêtes. Si Lord Peter est d'abord concerné par le cas de ce cadavre qui vient de nulle part, il sera vite associé à celui du riche disparu.

Je découvre cette série, et cette autrice, avec ce roman. Je l'ai trouvé très réussi et pas vieilli. L'humour est très présent, par petites touches ironiques, mais il y a également un fond de gravité. Lord Peter a fait la guerre de 14-18, et Bunter, son majordome, était son sergent. Il souffre encore parfois des séquelles psychologiques de cet enfer.

Bref, un plaisir de lecture. Qui aura sûrement une suite en ce qui me concerne.

Pour la petite histoire, je me suis penché sur le cas de Charles Garvice, cité dans mon extrait. Je n'en avais jamais entendu parler. Auteur de romances, c'était un Barbara Cartland avant son temps. Auteur à grand succès, très prolifique (150 romans publiés) il est totalement oublié aujourd'hui !
Sic transit gloria mundi.
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Après avoir découvert le plaisir de lecture avec les aventures de Sherlock Holmes de Conan Doyle, j'ai fini par me concentrer sur les récits policiers écrits en langue française pour ne pas avoir à être confronté à des problèmes de traduction.

Cette contrainte me gênait d'autant moins qu'il y a tellement d'auteurs écrivant ou ayant écrit en langue française que, même en passant mes journées à lire, je n'en ferai jamais le tour.

Pourtant, très récemment, je me suis replongé, pour des raisons professionnelles, dans la littérature anglophone.

Du coup, cela m'a donné envie de découvrir d'autres auteurs américains ou anglais, à partir de traductions datant de l'époque où ils furent publiés en France (souvent bien après leur succès original).

En me renseignant un peu sur les femmes de la littérature policière, après avoir lu et moyennement apprécié un roman d'Agatha Christie, je fus attiré par la production de Dorothy L. Sayers (1893-1957), très intrigué par sa série autour du personnage de Lord Peter Wimsey, dont la plupart des titres eurent les honneurs d'une traduction française et, pour certains, d'une publication dans la mythique collection « Le Masque ».

Et, comme il n'y a rien de mieux que de débuter une série par son premier épisode, je me suis plongé dans « Whose Body? » publié à Londres en 1923 et en France en 1939 sous le titre « Lord Peter et l'Inconnu »…

Lord Peter, un fantasque noble aimant jouer au détective, apprend par sa mère qu'un cadavre seulement orné d'un pince-nez en or a été retrouvé dans la baignoire de M. Thipps, un ami de la famille sur qui pèsent les soupçons.

D'un autre côté, l'inspecteur Parker, ami de Lord Peter, enquête sur la disparition d'un banquier influent.

Si Lord Peter s'amuse d'avoir à s'occuper d'un corps sans nom quand son ami, lui, a un nom, mais pas le corps qui va avec, il ne tarde pas à penser que les deux affaires sont liées. Mais de quelle manière ???

Lire m'aide à m'endormir. C'est à tel point que je ne peux pas m'endormir sans avoir au préalable lu au moins une petite demi-heure.

Cette coutume a l'avantage de me faire lire tous les jours, mais pour défaut de me faire lire, parfois (souvent) alors que je me trouve dans un état de fatigue avancé.

Du coup, je me force parfois à lire même quand mes yeux papillonnent et l'on ne peut pas dire que ce soit la meilleure façon d'apprécier un ouvrage.

Et ce fut malheureusement le cas avec « Lort Peter et l'Inconnu »…

Pourtant, je dois bien reconnaître que, malgré les défauts inhérents à cette façon de lire, j'ai bien apprécié dès les premières lignes ce roman.

Déjà, parce que Lord Peter est un personnage original et attachant, de par sa fantaisie et sa relation avec son majordome.

Ensuite, parce que l'intrigue est loin d'être simpliste et qu'elle est même fort intéressante.

Enfin, parce que Dorothy L. Sayers maîtrise à la fois sa plume, sa narration, ses personnages, mais également l'humour.

Et c'est cet humour qui fait toute la différence, car il se reflète principalement par la relation entre Bunter et Lord Peter, deux personnages à que tout oppose (le statut, la hiérarchie, le caractère), mais qui sont étroitement liés et complémentaires.

Le fantasque Lord Peter est quelque peu cadré par la rigidité et le sérieux de Bunter et ce n'est pas sans raison que le premier s'appuie sur le second.

Mais l'humour n'est jamais là pour cacher des manques (comme cela peut souvent être le cas) et Dorothy L. Sayers n'oublie jamais qu'elle est d'abord là pour livrer un roman policier.

Aussi, l'intrigue est-elle travaillée et l'enquête menée parallèlement par Lord Peter et l'inspecteur Parker tient la route du début jusqu'à la fin.

Et c'est d'ailleurs à la fin, quand l'intrigue est résumée, que l'identité de l'assassin est dévoilée, que l'on appréhende réellement la teneur de l'ensemble.

Au final, un très bon roman policier, à la fois très sérieux et très drôle, qui pourra rebuter certains à cause des « Votre Seigneurie » et autres qualificatifs qui fleurent bon (ou mauvais) un autre temps, mais qui s'avère maîtrisé de bout en bout, à la fois dans la plume, l'intrigue, les personnages (surtout Lord Peter et Bunter) et l'humour.
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Le premier livre de Dorothy Sayers où apparait celui qui va devenir son héros, lord Peter, un gentleman détective inspiré, de loin, semble-t-il par sa découverte d'Arsène Lupin.
Mr Tipps, un architecte qui travaille, entre autres, à la restauration de la chapelle du château de Denver, a mal commencé la journée.
En entrant dans sa salle de bains, il y a trouvé, un inconnu, tout nu mais muni de son lorgnon installé dans la baignoire et tout à fait mort...
La même nuit a disparu à Londres un financier bien connu. il a quitté sa maison tout nu mais sans son lorgnon.
Tout lecteur de roman policier pourrait dire que celui qui a disparu là ne peut pas être celui qui est apparu ici, parce que l'histoire serait terminée avant même d'avoir commencé !
Mais l'inspecteur Sugg, de Scotland Yard ne le sait pas, lui.
Alors il veut absolument arrêter le propriétaire de la baignoire pour l'assassinat de sir Ruben Lévy et pour faire bonne mesure de sa bonne pour complicité.
L'architecte panique : accusé de meurtre ! Et que va devenir sa vieille mère toute seule dans l'appartement !
Il appelle immédiatement au téléphone la duchesse douairière de Denver qui lui envoie son fils cadet, lord Peter.
Justement c'est un ami de Lord Peter, l'inspecteur Parker qui est chargé de l'enquête sur la disparition du financier.
Si nous échangions nos affaires, lui propose-t-il ? C'est toujours plus amusant de s'occuper de ce qui ne nous regarde pas que de faire son propre travail ?
En fait il vont travailler ensemble sur les deux affaires pour découvrir la sinistre solution.
Déjà très drôle, pas encore de petite touche féministe mais un bon début pour cette auteure..
Et pas de rapport avec Agatha Christie : Poirot lui, se prend très au sérieux !
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J'ai dû m'accrocher pour finir le livre et je n'aurais pas dû ! C'est un polar assez vieillot, assez peu prenant. Alors que je partais avec une image très positive du livre, dans le genre de Sherlock Holmes ou des quelques bons Agatha Christie, je me suis souvent ennuyé, les personnages sont caricaturaux, l'intrigue est plutôt tarabiscotée et l'humour constamment recherché tombe un peu à plat.

Signe de manque d'inspiration et d'aisance dans la façon d'écrire, le dénouement est dévoilé par une longue confession écrite du criminel à croire que l'auteur avait vraiment peur qu'on se perde ou qu'on dise à la fin, “c'est nul, on ne comprend rien à l'intrigue et au mobile du crime”...

Pour couronner le tout, le traducteur, L. Servicen, maîtrise bien mal le choix des auxiliaires au passé composé et il n'a vraiment pas de chance, car une “tablette”, en français, non, ce n'est pas un comprimé (“tablet” en anglais). Exemple parmi d'autres.
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Je comprends que ça été écrit il y a 100 ans mais il y a tout de même un choc au début avec l étalage d'une outrageuse Aristocratie rédigé dans un français enrichi qui rime parfaitement avec les personnages et l'ambiance. Bonne intrigue mais la fin m a semblé précipité et plutôt litigieuse. 3.5
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Eh bien, ne vous faites surtout pas de souci, monsieur Appledore, je crois que ce que j'ai de mieux à faire est d'emmener la vieille dame chez ma mère pour vous en débarrasser, sans quoi vos sentiments chrétiens pourraient prendre le dessus un beau jour, et il n'y a rien de pire que des sentiments chrétiens pour vous gâcher le confort d'un homme.
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- Monsieur Thipps leur a téléphoné ce matin. C'était aujourd'hui qu'il devait s'y rendre, comprenez-vous? Il leur a téléphoné pour leur dire qu'il ne pourrait pas. Il était bouleversé, le pauvre petit homme. Il venait de trouver un cadavre dans sa baignoire.
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... selon moi, plus on est franc avec les gens, plus on a de chances de les abuser tant ce monde moderne a perdu l'habitude de la main ouverte et du coeur sincère, pas vrai ?
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Vidéo de Dorothy L. Sayers
Whether your story is set in a real-life city, a distant planet, or an imaginary place, setting can be critical. You'll need to know how your characters get around, how long it takes to get from place to place, and what they'll see along the way. Authors whose stories are set in a variety of places—from early 20th century Paris to a confined spaceship—will speak on this panel. Featuring Alastair Reynolds, Constance Sayers, Alex Jennings, and R. S. Ford
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