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EAN : 9791095115229
111 pages
Yovana (23/01/2020)
4/5   14 notes
Résumé :
À cinq cents kilomètres au nord-ouest de Montevideo, dans un village bordé par le fleuve Uruguay, un jeune garçon cherche sa voie entre un père aussi admiré que violent et une mère dont la tendresse s’est dissoute dans un quotidien harassant.

Les liens qu’il tisse autour de lui, que ce soit avec l’intrépide camarade Emilio, le chien Titan, le légendaire ermite Martinidad ou le spectre de son grand-père, sont tantôt salutaires, tantôt ravageurs. Un jo... >Voir plus
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Merci aux Éditions Yovana pour cette belle découverte. L'enfant du fleuve de Luis Do Santos est ce ravissant récit d'un gamin pas méchant mais oui turbulent, toujours prêt à faire de mauvais coups, ce gamin que personne ne comprend et ne veut côtoyer. C'est une vie dure, isolée, rude, sans tendresse, surtout pas paternelle, que nous racontent les années d'enfance de ce garçon en quête d'amour et d'amitié. Une écriture empreinte de poésie, de lyrisme et malgré la rusticité , de grâce. Une vie conditionnée par ce fleuve, l'Uruguay, une vie de rêves et d'ailleurs meilleurs comme celle de tous les gamins libres et prisonniers en même temps. Une vie de rencontres plus ou moins marquantes racontées avec respect et amour. Une fin peut-être un brin précipitée mais une lecture enchanteresse et inspirée. Un très beau moment !
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Le fleuve du titre, c'est le fleuve Uruguay, tel qu'il borde la petite ville de Bella Unión, à la frontière avec le Brésil et l'Argentine.
L'enfant, c'est un jeune garçon turbulent, pas vraiment méchant mais attiré par les bêtises et la violence. Il vénère son père, un homme dur et taciturne, qui a le don de retrouver les noyés et dont le métier consiste à plonger en apnée dans la boue du fleuve pour y réparer les canalisations du réseau d'irrigation des champs de canne à sucre. L'enfant aime aussi sa mère, mais celle-ci est trop accablée par le poids des tâches quotidiennes pour trouver le temps de donner de l'affection à ses enfants.
L'enfant grandit comme une herbe folle, en manque de tendresse, sans autre repère éducatif que les coups qu'il reçoit de son père pour le punir de la malveillance qu'il porte en lui et qu'il ne parvient pas toujours à endiguer. Mais ce contexte âpre et impitoyable, miséreux, permet aussi les amitiés profondes et les rencontres marquantes, pour le meilleur ou pour le pire. Son copain Emilio, le fantôme de son grand-père, le chien Titan, l'ermite du village ou son oncle simple d'esprit, autant de personnages qui le touchent à vie.
De moments chaotiques en respirations lumineuses, ce court récit est un très joli texte sur la transmission, très bien écrit (et très bien traduit), teinté de réalisme magique, avec des portraits magnifiques et des scènes bouleversantes qui vous prennent les tripes.
Une enfance tumultueuse à l'image du fleuve, un parcours initiatique, la vie qui coule, pas toujours tranquille, et à la fin, quand l'enfant devenu adulte revient auprès de son père, il reste le don et le pardon.

En partenariat avec les Editions Yovana.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Dépaysement assuré! Et superbe découverte de cet auteur uruguayen.

La préface, écrite par le traducteur Antoine Barral, nous précise bien que, même si certains événements et lieux font penser à l'enfance de Luis Do Santos, il s'agit bien d'une oeuvre de fiction, et non d'une autobiographie.

L'écriture s'est révélée pour moi l'atout majeur de ce livre. Poétique, portée par des images fortes, elle nous entraîne dans les méandres du fleuve Uruguay, auprès duquel le narrateur( comme l'auteur) a passé son enfance. " Les jours de vent du nord, le fleuve se fait plus âpre, imprévisible, son dos se hérisse comme un chat"...

L'enfance est pauvre, dénuée de tendresse, heureusement ponctuée d'amitiés lumineuses. le père est vu comme un héros, qui domine le fleuve, mais inaccessible, violent, sans aucun geste d'affection. La mère est épuisée par le travail. " Quand tu ne te sens relié à personne, la tristesse te rentre dans les os jusqu'à te briser l'âme. "

Alors, pour se sentir exister, le narrateur accumule les bêtises. Jusqu'à devoir partir quelques mois en exil chez sa grand-mère si dure. J'ai aimé suivre son parcours chaotique, émouvant.

le fantôme du grand-père, la figure formidable de Martinidad, le paraiso, arbre-refuge de l'enfant, l'yarara, vipère dangereuse, autant d'éléments saisissants et qui me resteront en mémoire. Je conseille cette lecture!
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Je remercie chaleureusement les éditions Yovana et plus particulièrement Julien Poujol pour l'envoi, en service presse, du roman L'enfant du fleuve de Luis Do Santos.
À cinq cents kilomètres au nord-ouest de Montevideo, dans un village bordé par le fleuve Uruguay, un jeune garçon cherche sa voie entre un père aussi admiré que violent et une mère dont la tendresse s'est dissoute dans un quotidien harassant.
Les liens qu'il tisse autour de lui, que ce soit avec l'intrépide camarade Emilio, le chien Titan, le légendaire ermite Martinidad ou le spectre de son grand-père, sont tantôt salutaires, tantôt ravageurs.
Un jour où trop de sang et de larmes ont coulé, l'enfant terrible est exilé au Brésil chez son aïeule, de l'autre côté de la frontière....
L'enfant du fleuve est un roman très touchant qui nous relate la vie assez âpre d'un jeune garçon plein de vie (et très turbulent) dans un endroit où les calottes remplacent régulièrement la tendresse ! Et comme il fait pas mal de bêtises, notre jeune garçon est souvent malmené par son père. Quand à sa mère, elle l'aime sûrement à sa manière, sans pour autant le montrer.
Il est ami avec Emilio et ensemble ils font les quatre cent coups. Quand le sceptre de son grand-père lui apparaît, c'est l'occasion de faire mille bêtises.
Mais le long de ce fleuve, rien n'est rose et lors d'une bêtise de trop il va devoir partir..
Ce roman m'a beaucoup plu même si parfois il est un peu difficile à lire.
Il n'est pas toujours facile d'accepter la violence, surtout contre les enfants. Certes, vu le nombre de bêtises faites, il cherche les ennuis ! Mais après tout... ce n'est qu'un enfant !
La fin m'a touché car une fois adulte, il ne souhaite qu'une chose : le pardon de son père, en fin de vie. (Ce n'est pas spoiler, c'est indiqué dans le résumé ;)
C'est un gamin attachant dans le fond, il ne souhaite que se faire aimer !
J'ai découvert la vie d'une jeune garçon près d'un fleuve, avec une culture et une façon d'être très différente de la notre. Nos enfants sont beaucoup plus choyés, et nous sommes moins durs en général quand ils font les quatre cent coups.
L'enfant du fleuve est un roman que je vous recommande sans aucune hésitation, je me souviendrais longtemps de ce jeune garçon.
Ma note : 4,5 étoiles.
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Je tiens à remercier les Editions Yovana et Babelio pour cette petite perle reçue dans le cadre de la Masse Critique de janvier 2020.

Au fin fond de l'Utuguay, dans un village au bord du fleuve éponyme (ou l'inverse ?) coincé entre le Brésil et l'Argentine, un jeune garçon cherche sa place et son identité dans une société dure et impitoyable. Il se donne tout entier dans le peu de relations qu'il se fait, pour le meilleur et bien souvent pour le pire sans jamais exprimer ses sentiments ou son attachement !

Le fleuve rythme la vie de ces hommes et elle est sans pitié au milieu de la nature luxuriante et foisonnante de dangers.

Son père est taciturne, violent et malgré tout admiré. Il travaille au fond du fleuve à fixer des canalisations pour l'irrigation des cultures et a le don de retrouver les noyés. Il n'admet aucun écart à ce fils qui peut se muer en démon malveillant.

C'est le premier roman de Luis do Santos, qu'il situe dans le village de son enfance sans être autobiographique, et j'y ai retrouvé une certaine atmosphère présente dans les romans de Jorge Amado et Gabriel Garcia Marquez où le fantastique n'est jamais loin malgré la dureté des existences et du silence !

Un quasi coup de coeur pour ce roman qui m'a semblé trop bref et pour ce petit garçon à l'enfance si chahutée et chaotique ! J'espère que Luis do Santos ne va pas s'arrêter en si bon chemin.

Je tiens aussi à faire remarquer que le traducteur, Antoine Baral, a réussi à retranscrire cette ambiance si particulière des lieux reculés d'Amérique du sud et à laquelle je suis très sensible. Elle est aux antipodes de ce que nous connaissons. On oublie bien souvent que le succès ou l'insuccès d'un livre se doit à un intervenant de l'ombre qui transmet (ou pas) l'âme d'un écrivain et de son ouvrage sans le trahir.

CHALLENGE MULTI-DEFIS 2020
CHALLENGE RIQUIQUI 2020
CHALLENGE MASSE CRITIQUE JANVIER 2020
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
J’ai rarement été aussi heureux de ma vie. Je fixai mon compagnon avec un air de conquistador, le regard hautain, la poitrine gonflée de vaillance. Il me rendit un sourire complice de timonier espiègle, le même que j’ai découvert plus tard, le jour de la seconde mort du grand-père. La barque s’en fut à la dérive, descendant le fleuve, poussée par les rafales de notre inhabituelle allégresse. Quand nous cherchâmes les rames pour lui donner son véritable cap, nous ne trouvâmes rien. Le vieux coquin nous avait tendu un piège.

Page 23 – chapitre 1 : Le plongeur
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Nous étions en pleine conversation quand mon frère Marcos fit irruption pour me demander de lui prêter ma fronde. Je la lui donnai sans commentaire pour qu’il reparte au plus vite. Il ne remarque rien de nouveau dans la pièce. L’image du grand-père s’évapora dans la pénombre, sans à-coups. Je sus alors que le don incroyable de parler aux morts m’avait été révélé, et que je ne pus éviter de sentir que ma peau portait la marque des élus.

Page 30 – chapitre 2 – Le grand-père
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Au milieu de l'indifférence générale, je crois que j'essayai de chercher la lumière, hélas mes zones de clarté étaient trop enfouies.
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