"Un temps d'exubérance" - les arts décoratifs sous Louis XIII et Anne d'Autriche a fait l'objet d'une exposition au Grand Palais en 2002. Y étaient exposées un grand nombre d'oeuvres d'art : coffres, aiguières, bassins ; des tapisseries ; un chef-d'oeuvre de la ferronnerie ; de la verrerie; des meubles ...... Très importante et très belle exposition.
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L'ornementation des montres connut, sous le règne de Louis XIII, une riche période de créativité technique et décorative. Cherchant à satisfaire une clientèle raffinée et exigeante, les émailleurs perfectionnèrent ou inventèrent des procédés qui permirent la réalisation de décors inédits et variés. Fruit d'une étroite collaboration entre horlogers et émailleurs, cette production témoigne bien du faste de l'époque.
A l'opposé de Vouet et de son école, par son esthétique, Philippe de Champaigne, dont les liens bien connus avec Port-Royal feraient le moins "décoratif" des artistes de l'époque, est l'un des rares peintres parisiens du temps qui ait régulièrement représenté des objets, et même des intérieurs complets avec des objets souvent proches de ceux de son époque.
Le règne de Louis XIII est un âge d'or des arts du feu. Les manufactures de Nevers et Rouen, qui prennent leur essor respectivement à la fin du XVIe siècle et en 1645, dominent la production de céramique. Dans le même temps se créent des ateliers de verrerie qui font le succès en France du verre "à la façon de Venise". Ce sont les oeuvres de ces ateliers et manufactures qui apparaissent dans les tableaux des peintres contemporains, mêlées aux objets extrême-orientaux dont le goût se développe parallèlement.
Le recours à la peinture est souvent nécessaire pour reconstituer l'histoire des arts du décor,... Mais selon les époques et les écoles, cette tâche s'avère plus ou moins difficile : à la différence des peintres hollandais, les artistes français de la première moitié du XVIIe siècle représentent les objets avec parcimonie, mêlant à de somptueux exemples d'orfèvrerie et de textiles contemporains un mobilier fictif emprunté à l'antiquité.
L'art de la broderie a vraisemblablement atteint son apogée en France au cours du XVIIe siècle, tant par l'importance de son champ d'application, le nombre des commandes, des commanditaires et des exécutants, que par son rayonnement à l'étranger, qui a perduré largement au XVIIIe siècle.