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Citations sur Crime et Châtiment (595)

Nous parlerons des enfants plus tard, pour le moment occupons-nous des cornes ! C'est mon point faible, je l'avoue ! Cette expression ignoble, à la hussarde, à la Pouchkine, est même impensable dans le lexique de l'avenir, et puis, qu'est-ce que les cornes ? Oh ! quel aveuglement ! Quelles cornes ? Pourquoi des cornes ? Quelle absurdité ! Au contraire, c'est dans le mariage libre qu'elles n'existeront pas ! Les cornes, c'est seulement la conséquence naturelle de tout mariage légal, c'en est, pour ainsi dire, le correctif, c'est une protestation, et même, en ce sens-là, elles ne sont nullement humiliantes...

Cinquième partie, Chapitre I.
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Je n'avais pas envie de m'en aller, et Marthe Petrovna elle-même m'a invité deux fois à aller à l'étranger, en voyant que je m'ennuyais. Mais à quoi bon ? [...] Non, on est mieux dans son pays : là du moins, vous accusez les autres de tout, et vous vous acquittez vous-même.

Quatrième partie, Chapitre I.
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Quelle idée m'a pris de vouloir porter secours ! Est-ce à moi de porter secours aux autres ! En ai-je le droit ? Mais qu'ils s'entre-dévorent donc les uns les autres tout vifs ; en quoi cela me touche-t-il ?

Première partie, Chapitre IV.
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- Qu'est-ce que tu fais ?
- Un travail...
- Quel travail ?
- Je pense, répondit [Raskolnikov] sérieusement, après un silence.
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(...) ne jurez jamais de ce qui se passe entre mari et femme, ou amant et maîtresse. Il y a toujours un recoin, là-dedans, qui reste inconnu au monde entier, et qu'ils sont les deux seuls à connaître.

Sixième Partie
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Regarde un peu : d'un côté, une vieille, malade, mauvaise, insignifiante, insensée et bête, dont personne n'a besoin et qui, au contraire, est nuisible à tout le monde, qui ne sait pas elle-même pourquoi elle vit. [...] De l'autre côté, de jeunes énergies toutes fraîches, qui périssent inutilement sans soutien, et cela par milliers, et cela partout ! Il y a cent, mille bonnes œuvres ou bonnes initiatives qu'on peut entreprendre et mener à bien avec cet argent que la vieille a voué à un monastère ! Cent, mille existences peut-être, mises sur la bonne voie ; des dizaines de familles sauvées de la misère, de la décomposition, de la ruine, de la débauche, des hôpitaux pour maladies vénériennes, et tout cela avec son argent ! Tue-la et prends son argent, dans l'intention de te consacrer ensuite, avec l'aide de cet argent, au service de l'humanité et de la cause commune : qu'en pense-tu, est-ce que ce petit crime minuscule et unique ne sera pas effacé par ces milliers de bonnes actions ? En échange d'une vie, des milliers de vies sauvées de la pourriture et de la décomposition. Une seule mort, et cent vies en échange, mais c'est de l'arithmétique cela ! D'ailleurs que vaut, dans la balance commune, la vie de cette vieille poitrinaire, bête et méchante ? Pas plus que celle d'un pou, d'un cafard, et encore elle ne la vaut pas, parce que cette vieille est nuisible. Elle dévore la vie des autres : elle est mauvaise. L'autre jour, de colère, elle a mordu un doigt à Élisabeth, elle a failli enlever le morceau !

Première partie, Chapitre VI.
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Pauvreté n'est pas vice ; c'est une vérité. Je le sais, l'ivrognerie n'est pas non plus une vertu, et c'est encore plus vrai. Mais la misère, monsieur, la misère, voilà le vice. Dans la pauvreté vous conservez encore la noblesse de vos sentiments innés ; dans la misère, jamais, ni personne. Pour crime de misère, on ne vous expulse pas avec un bâton, c'est avec un balai qu'on vous rejette de la compagnie des hommes, pour que l'outrage soit plus sensible.

Première partie, Chapitre II.
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Pour eux [les socialistes], l'humanité n'évolue pas suivant une loi historique et vivante qui amène finalement une société normale, mais au contraire, c'est un système social, sorti de quelque cerveau matérialiste, qui organise toute l'humanité et en fera rapidement une communauté de justes et purs.
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C'était un homme qui avait déjà passé la cinquantaine, de taille moyenne et de complexion forte, grisonnant et chauve par endroits, avec un visage jaune, même verdâtre, enflé par la boisson, les joues bouffies, derrière lesquelles brillaient de petits yeux rougeâtres, minuscules comme des fentes, mais vifs. Il y avait dans toute sa personne quelque chose d'étrange ; dans son regard perçait même une lueur d'enthousiasme — peut-être même de l'intelligence et de l'esprit — mais en même temps aussi une espèce de folie.
Il portait un vieil habit noir, absolument en loques, dont les boutons manquaient. Un seul tenait encore tant bien que mal, et il s'en servait pour se boutonner, voulant visiblement ne pas s'écarter des convenances. [...] Il avait le visage rasé, en bon fonctionnaire, mais de longtemps déjà, de sorte qu'un poil gris-bleu assez épais commençait à paraître. [...] Il se mettait les cheveux en désordre, et parfois, dans un désespoir, il se prenait la tête entre les deux mains, posant ses coudes troués sur la table inondée et gluante.

Première partie, Chapitre II.
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La porte s'entrouvrit — une fente minuscule : l'occupante du logis examinait par cette fente le visiteur, avec une visible méfiance, et l'on n'apercevait que ses petits yeux brillants dans les ténèbres. [...] La vieille se tenait devant lui silencieuse et le regardait d'un air interrogateur. C'était une vilaine petite vieille sèche et menue, d'une soixantaine d'années, avec de petits yeux aigus et mauvais, au nez court et pointu, la tête découverte. Ses cheveux à peine grisonnants, plutôt blonds, étaient abondamment graissés. Sur son cou long et mince, pareil à une patte de poule, était enroulé une sorte de torchon de flanelle, et sur ses épaules, malgré la chaleur, ballottait une pèlerine de fourrure toute jaunie et pelée. La vieille ne faisait tout le temps que tousser et geindre.

Première partie, Chapitre I.
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