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Crime et châtiment tome 1 sur 3
EAN : 978B006I5DCKQ
Fernand Hazan (30/11/-1)
4.46/5   66 notes
Résumé :
A Saint-Pétersbourg, en 1865, Raskolnikov, un jeune noble sombre et altier, renfermé mais aussi généreux, a interrompu ses études faute d’argent. Endetté auprès de sa logeuse qui lui loue une étroite mansarde, il se sent écrasé par sa pauvreté. Mais il se croit aussi appelé à un grand avenir et, dédaigneux de la loi morale, se pense fondé à commettre un crime : ce qu’il va faire bientôt - de manière crapuleuse.
Publié en huit livraisons par Le Messager russe ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Lu, à l'aube de mes jeunes 17ans, c'est avec plaisir que je me replonge aujourd'hui, dans l'univers torturé et fantastique de Dostoïevski.
En préambule, je dois dire que j'ai lu ce premier tome dans l'édition Babel par le traducteur André Markowicz, rencontré deux fois lors de soirées littéraires.
Je n'ai pas de compétence pour juger d'une traduction, néanmoins, j'apprécie beaucoup l'homme qu'est André Markowicz et la sensibilité à fleur de peau qu'il dégage me semble aller de pair avec l'univers de Dostoïevski.
Crime et Châtiment, les deux mots si forts et résonants constitue à merveille l'articulation de ce roman.
D'abord, il y a ce crime commis par cet étudiant qui n'a plus les moyens de l'être. Raskolnikov est jeté dans les rouages de la misère et du désespoir.
Il conçoit sans vraiment imaginer ce que cela engendre de tuer une usurière vile et détestable.
Ce qui est passionnant dans l'écriture de Dostoïevski, c'est les méandres qu'il utilise et parcourt pour nous décrire la psychologie du personnage.
Très intéressant comment il note qu'il y avait une sorte de prédestination du sort de notre étudiant.

" Il entra dans sa chambre comme condamné à mort. Il ne réfléchissait plus à rien du tout, il était incapable de réfléchir, il avait ressenti soudain par tout son être qu'il n'avait plus, aucune liberté de jugement, aucune volonté et que, soudain, tout était décidé définitivement. "
C'est peut-être l'un des noeuds essentiels du roman. L'homme possède-t-il son libre arbitre ?
De succroit, quand il est acculé et dans la misère.

Après le crime, c'est la deuxième phase du roman, Raskonilkov essaie de comprendre ce qu'il lui est arrivé, ce qu'il a fait, pourquoi.
Il tombe malade, délire, veut se tuer, veut vivre.
Nous assistons à tous ses états d'âme que Dostoïevski magnifie par sa plume.
Tous ses rêves évanouis, son impuissance à arracher sa soeur d'un mariage forcé.
Des pages et des pages qui expriment tous ses tourments dont nous ne nous laissons pas.
Mais, au contraire, un attachement se crée envers Raskonilkov, alors même qu'il a commis l'effroyable : Tuer.
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Dans cette première partie, Raskolnikov, un ancien étudiant traverse une crise énorme de personnalité due à sa situation actuelle. Contraint d'arrêter ses études par manque de moyen, menacé par sa logeuse d'être mis à la porte par le cumul des dettes du loyer, Raskolnikov est encore perturbé en apprenant le mariage prochain de sa soeur avec Loujime, il a une soeur et sa mère qui sont restées à la campagne, il comprend que c'est pour lui venir en aide que sa soeur va se donner à ce coquin de Loujime qu'il n'admire pas, ceci dit, il n'approuve pas le mariage....

Il faut qu'il trouve une solution à ses problèmes, voilà qu'il se retrouve dans un restaurant où il une idée du crime alors qu'elle jaillissait entre deux personnes qui était sur une autre tacle à côté de lui. Il se saisit de cette idée et avec pourtant le sang froid il l'accomplit. Donc il commet le crime en tuant la vieille, celle auprès de qui l'on fait gage de certains objets de valeur en échange d'un prêt...c'est la naissance du crime...

D'une écriture exquise, on suit les perturbations psychologiques de Raskolnikov avec beaucoup s'attachement, on se demande forcement dans quel état d'esprit l'auteur a écrit ce livre, il nous fait voyager non seulement dans les profondeurs d'un personnage mais aussi dans les profondeurs de l'homme notamment dans son âme où se bagarrent farouchement deux tendances celle d'accomplir le bien ou celle d'accomplir le mal comme dirait certains croyant la pensée de l'homme est le siège du combat entre dieu et satan...

Enfin, c'est avec grand plaisir qu'on veut vite retrouver le deuxième tome!
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Se doutait-il, le jeune Rodion Romanonovitch Raskolnikov, de la torture qui l'attendait après avoir perpétré son crime?
Le jeune homme, qui a abandonné depuis plusieurs mois ses études de droit, est criblé de dettes de loyer. Trop pauvre pour se vêtir correctement, il a dû de surcroît renoncer à donner les leçons qui représentaient sa seule rentrée d'argent. Seul dans sa minuscule et misérable chambre, il conçoit l'idée d'assassiner la vieille prêteuse sur gages, personne méchante et égoïste, qui exploite sans une once de pitié non seulement les pauvres gens qui recourent à ses services mais également sa soeur cadette. le plan est dressé, le jour arrêté, et le voici les mains couvertes de sang.
Seulement, loin de la froideur qu'il espérait, il s'embrouille, s'émeut, ne trouve pas la clé du tiroir à magot, vole quelques bijoux, commet des erreurs, s'enfuit... et termine accablé par la fièvre et le délire. Pendant quelques jours, alors que son seul ami veille sur lui tant bien que mal, il évoque chaînes, breloques, montres à travers la demi-conscience. Lorsqu'il se réveille enfin, il n'a de cesse de se comporter bizarrement, étrangement, il est irritable, irascible, s'emporte, se perd, on ne le reconnaît plus. Il ne se reconnaît plus. Sa soeur et sa mère débarquent à Saint-Pétersbourg, il ne peut souffrir leur présence, il insulte le fiancé de Dounia, fait don de la maigre somme qu'elles ont peiné à amasser.
L'étau se resserre autour de lui. Il se sent pris au piège. Déjà, dans la rue, un homme qu'il ne connaît guère lui murmure : "Assassin !". Un autre inconnu s'introduit dans son logement. Et c'est ainsi que s'achève le premier tome.

Quelle lecture, mes amis, quelle lecture ! J'aimerais dire que j'en suis enchantée mais je serais alors bien loin de mes sentiments réels. Enchantée, certes non ! J'en suis oppressée, mal à l'aise, angoissée ; qu'adviendra-t-il de Rodia? Deviendra-t-il encore plus fou que ce qu'il semble là? Jusqu'où le mèneront les remords? Plus d'une fois déjà, je l'ai cru sur le point de se pendre ou de se jeter dans la Néva.
Ce roman, écrit en 1865 "sous la menace du bâton, c'est-à-dire par nécessité" et publié l'année suivante en feuilleton, alors que le maître Dostoïevski est lui-même en grande difficulté financière, ne saurait laisser personne indifférent. Quand il ne s'agit pas de Rodia et de son crime, c'est la terrible histoire de la famille Marméladov qui est bien près de nous arracher des larmes ! L'ex-fonctionnaire Sémione Zakharovitch boit le peu d'argent qui devrait servir à nourrir sa famille, qui passe ainsi de la pauvreté à la misère, peut-être comme l'auteur lui-même perdait au jeu les économies du foyer. Les descriptions de ce peuple miséreux, noyé dans les dettes et l'alcool, vous prennent aux tripes, il n'y a pas d'autre mot ; c'est terrible, c'est noir, c'est sordide mais, au point de vue littéraire, c'est une oeuvre d'art !

Challenge XIXème siècle 2021
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Que d'attentes au début de ma lecture ! Après avoir adoré Les carnets du sous-sol et La douce, une des ses nombreuses nouvelles, j'ai voulu découvrir une des oeuvres les plus connues et les plus denses de Dostoïevski. Et si au début de ma lecture, j'ai grandement apprécié l'atmosphère, c'est malheureusement vite retombé comme un soufflet.

Raskolnikov est un ancien étudiant qui vient de démissionner de son travail d'enseignant. Bientôt endetté et pleinement dans la pauvreté, il va rapidement plonger dans une spirale où toute loi morale et justice n'a plus aucun poids sur lui. Il va alors préparer le meurtre de sa logeuse, une vieille femme haineuse et violente. Mais après ce crime, Raskolnikov se rend compte qu'il est loin de guérir de son mal-être et qui va encore davantage tomber dans un enfer psychologique où il ne réussira pas à sortir. Depuis, il n'est obnubilé que par l'enquête sur ce meurtre, manquant quelques fois de se faire démasquer. Entre crises de folie et peur de se faire prendre, Raskolnikov paraît de plus en plus fou pour ses proches qui tentent de l'aider sans connaître le mal qui le ronge.

L'auteur s'attelle dès le début de son récit à créer une atmosphère étouffante gorgée de saleté, de puanteur, d'alcools. Il réussit parfaitement à immerger et à étouffer son lectorat dans cette crasse ambiante où vit Raskolnikov. Mais si j'ai d'abord grandement apprécié ce réalisme étonnant, j'en ai vite été écoeurée. Et le personnage principal ne m'a pas aidé pour rester accrochée au récit. On pourrait le prendre en pitié face à l'environnement dans lequel il évolue mais il tellement détestable que vous ravalez rapidement votre pitié ou votre compassion. J'ai retrouvé en lui beaucoup du narrateur dans Les carnets du sous-sol : introverti, égoïste, condescendant, méprisant. Mais contrairement à celui enfermé dans son sous-sol intérieur que j'avais aimé déterrer, Raskolnikov n'a réussi qu'à m'écoeurer et à me lasser. Je pensais découvrir un personnage déchiré par le crime qu'il a commit, en pleine rédemption. Au lieu de cela, celui-ci ne pense qu'à sa fuite, d'abord mentale, se croyant supérieur aux autres hommes et ayant le droit de commettre un crime tel que le meurtre barbare qu'il a perpétré. Après avoir lu les deux cent premières pages, il a fallu que j'alterne ce livre avec d'autres pour réussir enfin à le finir. Néanmoins, même si ce livre a été un déception, je pense lire le second volume qui, par son résumé, semble être davantage à mon goût, m'étant enfin en avant la relation entre Raskolnikov et Sofia.
Lien : http://entournantlespages.bl..
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Trop égocentrique ce mec, mais quand même il est si persévérant en sa manière d'être. Toujours valoriser son énergie entant que humain, dorénavant ce mec à toujours le bien vénéneux des autres, on peu la dénigré alors on peu pa détester ce impossible. Donc je l'intention d'être trop dur envers luis mais ça ira on n'est des humains quand même ça fait partie de notre, le garçon galant, confiant et méfiant, il a toujours une longueur d'avance sur tout le monde, j'suis ravis enfin de parler de ce monsieur là
Lien : https://www.babelio.com/conf..
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Tous les hommes sont divisés en êtres « ordinaires » et « extraordinaires ». Les hommes ordinaires doivent vivre dans l’obéissance et n’ont pas le droit de transgresser la loi, attendu qu’ils sont ordinaires. Les individus extraordinaires, eux, ont le droit de commettre tous les crimes et de violer toutes les lois pour cette raison qu’ils sont extraordinaires !
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Il en est toujours ainsi chez ces belles âmes romantiques ; jusqu'au dernier moment elles se plaisent à parer le geai des plumes de paon, elles ne voient que le bien et non le mal, et quoiqu'elles pressentent le revers de la médaille, pour rien au monde elles ne feront entendre à l'avance le mot qu'il fallait dire ! Cette seule idée les bouleverse ; de leurs deux mains elles se voilent la face, jusqu'à ce que l'image qu'elles se sont peinte vienne de sa propre main leur barbouiller le nez.
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[…]qu'est-ce que tu en penses, est-ce que des milliers de bonnes actions ne pourraient pas effacer un seul petit crime de rien du tout ? Pour une seule vie – des milliers de vies sauvées de la pourriture et de la décomposition. Une mort, cent vies en retour – mais c'est de l'arithmétique ! Et qu'est-ce qu'elle peut valoir, sur la balance commune, la vie de cette petite vieille phtisique, stupide, haineuse ? Pas plus que la vie d'un pou, d'un cancrelat, et, même ça, elle ne le vaut pas, parce que la petite vieille, elle est nuisible.
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Dans un état de maladie, les rêves se distinguent souvent par une précision extraordinaire, une clarté, une ressemblance extrêmes avec la réalité.
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Il sortit, tout tremblant d'une sorte de sensation farouche, hystérique dans laquelle il y avait pourtant une proportion de jouissance insupportable – mais lugubre, plein d'une fatigue terrible. Son visage était déformé comme après une convulsion. Sa lassitude augmentait rapidement. Ses forces se réveillaient et revenaient maintenant soudain, après cette première explosion, après la première sensation qui les excitait ; et elles faiblissaient aussi vite, à mesure que la sensation s'affaiblissait.
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Quel est le plus impressionnant des romans russes ? Un roman-fleuve, une dinguerie sublime qui met en scène quatre frères qui sont surtout quatre fils, autour d'un père détesté et détestable ?
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