Attention, aujourd'hui, critique événement ! L'un des plus grands écrivains russes, l'un des plus reconnus, le rival de Tolstoï a un de ces livres chroniqués sur Babelio, pour... la 801ème fois ! Bon, à vrai dire, je m'étonne, qu'on ait publiés des critiques l'ensemble de son oeuvre, si peu de fois. C'est pourtant une oeuvre majeure, et j'aurai plutôt tendance à considérer, a priori, que plein de gens l'ont lu, lu et relu. Apparemment, il y en a un peu moins que je ne le crois. Raison de plus pour jeter un coup de lumière sur cette oeuvre.
Nous avons ici affaire à la troisième partie des Démons, un roman que je comparerait volontiers, avec ses élans, ses crescendos, ses retombées, à une partition musicale. Et la troisième partie, comme l'ensemble du roman, est composée, c'est le cas de le dire, ainsi. C'est une fin magistrale pour ce grand roman, que je conseille fortement. Quel livre, quels élans, quelle progression, quels crescendos ! Mais roman maîtrisé, le roman dostoïevskien, est aussi roman profond. Métaphysique, spirituel, en l'occurrence. C'est que
Les Démons où chaque personnage accomplit un parcours spirituel, une évolution interne, due à ces réactions face à la société. Et la fin de ce parcours spirituel, est aussi la fin d'un magnifique roman, à la fois roman d'une jeunesse confronte à une aristocratie vieillissante, qui doit faire ( je me répète, je le sais bien ) son parcours spirituel, et roman d'une vieille aristocratie, qui, elle, doit se réformer, pour correspondre aux nouvelles règles du jeu.
Pour achever, que dire, sinon que roman d'art, roman profond, roman complet, le roman dostoïevskien est à découvrir de toute urgence, si ce n'est pas déjà fait ?