En fait, quand on parle parfois de la cruauté "bestiale" de l'homme, c'est une injustice terrible et blessante pour les animaux ; un animal ne pourra jamais être aussi cruel qu'un homme, cruel avec un tel sens artistique, un tel art. [...]
Aimez les animaux : Dieu leur a donné un début de pensée et une joie non troublée. Ne la troublez jamais, ne les torturez pas, ne leur enlevez pas leur joie, n'allez pas contre la pensée de Dieu. Homme, ne te hausse pas devant les animaux : ils sont sans péché, alors que, toi, avec ta grandeur, tu pourris la terre dès que tu y parais, et tu laisses derrière toi ta trace purulente.
Surtout ne vous mentez pas à vous-même. Celui qui se ment à soi-même et qui écoute son mensonge en arrive à ne plus distinguer aucune vérité, ni en lui-même ni autour de lui, et, donc, il entre en irrespect, tant pour soi-même que pour les autres. S’il ne respecte personne, il cesse d’aimer, et, à défaut d’amour, pour s’occuper, ou se distraire, il s’adonne aux passions et aux délices grossières, et en arrive à une bestialité totale dans ses vices, et tout cela ne vient que du mensonge continuel, envers les gens et envers soi.
Il n'y a rien de plus tentant pour l'homme que la liberté de sa conscience, mais rien de plus douloureux aussi.
— Dmitri Fiodorovitch ! Glapît soudain Fiodor Pavlovitch d’une espèce de voix qu’on ne lui connaissait pas. Si seulement vous n’étiez pas mon fils, je vous aurais, séance tenante, provoqué en duel ... au pistolet, à trois pas de distance ... de l’autre côté du mouchoir !
Et donc, qu'est-ce que qu'un starets ? Un starets, c'est quelqu'un qui prend votre âme, votre volonté dans son âme, dans sa volonté à lui. Vous choisissez un starets, et vous renoncez à votre volonté, et vous la lui donnez en pleine obéissance, en renoncement total à votre moi.
[...] moi-même aussi, j'aime le peuple, notre peuple russe magnifique, si simple dans sa grandeur !
Les lamentations ne sont qu'un besoin d'ajouter du sel sur la blessure.
Dans la plupart des cas, les gens, même les monstres, sont plus naïfs et plus simples que ce qu'en général on ne peut conclure à leur sujet. Et nous aussi, d'ailleurs.
... plus les objets s’accumulent, plus la joie disparaît.
Aucune civilisation n’aurait pu exister si on n’avait pas inventé Dieu.